Home page Astrium Techno-Science.net European Space Agency
 
 
  2005
 
janvier / FEVRIER / mars / avril / mai / juin /
juillet / août / septembre / octobre / novembre / décembre
25.02.05 Un laser pour communiquer entre Mars et la Terre
top


Mars est un objectif prioritaire pour la NASA comme le montre son programme d'exploration de la planète pour la période 2009 et 2020 axé essentiellement sur la problématique de la vie, le retour d'échantillons et le développement de missions précurseurs à l'exploration humaine de la planète Mars.

D'ici quelques années, la NASA prévoit que de nombreuses missions (landers, rovers et orbiters) seront en activité opérationnelles sur Mars en même temps. Elle veut donc se doter d'un nouveau système de communication entre ses missions et la Terre différent du traditionnel système par ondes radio utilisé actuellement.

Aujourd'hui, le temps de communication entre une sonde martienne et la Terre peut atteindre jusqu 'à 20 minutes. Ce délai est incompressible, mais la NASA voudrait augmenter les capacités de transmission afin d'être mieux informée des mesures scientifiques effectuées sur Mars et ses environs, mais aussi d'obtenir des données précises quant à l'état des différents engins spatiaux.

La NASA et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) travaillent sur un nouveau système communication par laser entre les deux planètes capable de transmettre jusqu'à 30 millions de bits par seconde, ce qui serait aussi rapide que ce qu'autorise l'utilisation de la fibre optique par exemple. Ce système serait 10 fois plus rapide que la transmission par ondes radio.

Pour cela, le démonstrateur Mars Laser Communications Demonstration a été développé et doit être lancé en 2009 sur la sonde Mars Telecommunications Orbiter (MTO). Il fonctionnera au moins une année en orbite autour de Mars et transmettra les données des missions en activité. Cette période sera mise à profit par la NASA pour procéder à toute une série de tests et de validation technique.

Il s'agira surtout de sécuriser les transmissions, de mesurer la déperdition du signal, en raison de la distance qui sépare Mars de la Terre et de maitriser la tecnique du pointage du faisceau, condition essentielle pour réceptionner les données.

A terme, la NASA souhaite améliorer sensiblement ses capacités à communiquer à travers tout le Système Solaire.

23.02.05 Une mer congelée sous la surface de Mars
 
De récentes observations de Mars laissent à penser que le sous-sol de la planète renfermerait des blocs de glaces qui seraient les restes d'une mer aujourd'hui disparue de la surface. Cette mer de glace, dont il ne resterait que ces blocs, se serait formée il y a 5 millions d'années, ce qui a l'échelle d'une planète est très récent. La mer pourrait s'étendre sur près de 900 km de long et sur 800 de large. Elle serait profonde d'environ 45 m. C'est la première fois que l'on découvre de si grande quantité d'eau ailleurs qu'aux pôles.

C'est l'analyse des images acquises par la caméra allemande HRSC (High Resolution Stereo Camera) de Mars Express qui a permis à des scientifiques d'émettre cette hypothèse en comparant les dispositifs vus avec des structures similaires existantes près des pôles terrestres.

Pour expliquer pourquoi ces blocs de glace n'ont pas fondu au fil des siècles, les scientifiques pensent que la glace serait protégée par une fine couche de cendre volcanique d'à peine quelques mètres.

Cette découverte renforce un peu plus l'idée selon laquelle de l'eau liquide a coulé en grande quantité sur la planète. Si l'existence de cette mer congelée se confirme, la région deviendrait un site prioritaire pour faire atterrir un rover et rechercher d'éventuelles traces de vie sur Mars.

Note

Cette annonce intervient quelques jours après que l'Agence spatiale européenne ait donné son feu vert au déploiement du radar MARSIS embarqué sur la sonde Mars Express de sorte que l'instrument pourra commencer à rechercher des nappes d'eau de subsurface et étudier l'ionosphère de la Planète rouge.
Le radar doit notamment tracer une carte de la répartition de l'eau liquide et gelée se trouvant sous la surface de Mars.

top Une mer congelée sous la surface de Mars

D'étranges plaques, recouvertes de cendres volcaniques, que l'on suppose être les restes gongelés d'une mer.
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum)
23.02.05 Qu'en est-il exactement de l'eau sur la planète Mars ?
top
Actuellement, la température (moyenne de -50°C) et la pression (0,6% de la pression terrestre) sur Mars ne permettent pas à l'eau liquide d'exister en surface, mais seulement sous la forme la vapeur et de glace. Toutefois, il existe de l'eau (H2O) dans trois réservoirs superficiels : l'atmosphère, les calottes polaires, et le premier mètre du sol. Il existe d'intenses échanges diurnes et/ou saisonniers entre ces trois réservoirs, dont des sondes en orbite autour de la planète on par le passé confirmé l'existence.

23.02.05 La caméra allemande HRSC de Mars Express
High Resolution Stereo Camera
top
Conçue par l'Agence spatiale allemande (DLR), la caméra HRSC installée sur la sonde européenne Mars Express et a débuté son activité opérationnelle en janvier 2005.

Cette caméra couleur stéréoscopique doit fournir tout au long de la mission Mars Express des images stéréo haute résolution en couleur de toute la planète prises sous plusieurs angles, ce qui permet de faire des études détaillées de sa morphologie, de sa géologie et de son évolution. Comme elle a une couverture continue de la surface, on peut retrouver de possibles lignes côtières trahissant la présence pendant de longues périodes de mers ou d'océans.

Elle génére également des images en 3-D ce qui permet de mieux comprendre la topographie martienne et d'offrir une vision différente de la Planète rouge que celles que proposent les sondes de la Nasa Mars Global Surveyor et Mars Odyssey, dont les prises de vues réalisées à l'aplomb de la planète "écrasent" le relief.

La caméra doit cartographier la totalité de la surface martienne avec une résolution de 30 m par pixel et jusqu'à 50 % de la surface avec une résolution de 15 m par pixel. Toutefois, certaines régions et sites martiens seront scrutés avec des résolutions encore plus fines. HRSC est ainsi capable de produire des images de 10 m par pixel, lorsque la sonde orbit à 250 km d'altitude, son point le plus proche de la planète rouge. Enfin, le mode haute résolution de la caméra est quant à lui capable d'images de 2,3 m par pixel, très utiles pour l'examen de futurs emplacements d'atterrissage. Selon la DLR, HRSC sera capable de combiner les différents modes afin d'en retirer la quintessence en un résultat composite.

Note

A l'origine, la caméra HRSC a été conçue pour la mission russe Mars 96 qui malheureusement retomba sur Terre un jour après son lancement en raison de la défaillance de son lanceur, une Proton (novembre 1996). La DLR décide alors de développer un nouvel instrument somme toute assez similaire pour la mission Mars Express. Signalons également que les allemands poursuivent actuellement le développement d'une version différente de la caméra HRSC, l'HRSC-AX. Il s'agit d'une caméra conçue pour des applications EOS d'imagerie, de cartographie et de reconnaissance en 3-D.
23.02.05 Navettes spatiales
Les débris de la mousse isolante du réservoir externe
 
Bien que la NASA ait fixé au 15 mai 2005 le lancement de la navette Discovery, première mission depuis la désintégration en plein vol de Columbia, on s'affaire toujours à sécuriser au mieux les navettes.

Rappelez vous, c'est la chute d'un ou plusieurs morceaux d'isolant du réservoir externe (le système de protection thermique) de Columbia au moment de son décollage qui a fragilisé son aile gauche, au niveau du bord d'attaque, qui allait être l'évènement à l'origine la chaîne d'événements provoquant la désintégration de Columbia lors de son retour à terre.

Ces débris de la mousse isolante du réservoir se forment parce que l'adhésif utilisé pour fixer la protection du réservoir tend à perdre de son efficacité en raison de la diminution de la pression atmosphérique combinée avec la chaleur importante au moment du décollage de la navette qui favorise l'écoulement d'air entre l'adhésif et le réservoir.

De nouvelles procédures ont donc été développées pour éliminer les sources de débris de façon à les réduire au minimum lors de son décollage, en insistant particulièrement sur la région où le bipied de support de l'orbiteur s'attache au réservoir externe. Toutefois, il est impossible d'atteindre le zéro débris du fait de la conception du réservoir externe.

La NASA a donc décidé de mieux comprendre la façon dont ces débris se comportent quand ils se détachent du réservoir externe au moment du décollage en effectuant une série de vol d'essais mieux à même de reproduire les conditions d'un décollage de navette. Pour cela, il a été utilisé un F-15B sous lequel ont été fixés six morceaux de mousse d'isolation afin de tester en vol, à près de Mach 2, leur résistance et leur stabilité structurale notamment.

En particulier, cela aidera à comprendre si les débris s'écartent en se détachant du réservoir externe, et ensuite se mettent à voler de concert, ou bien s'ils chutent rapidement. Cette distinction dans les comportements possibles provoque une différence énorme dans l'énergie cinétique dégagée en cas de contact avec la navette.

Note
+ d'infos sur le travail effectué en vue de la reprise des vols de navettes

top F-15 B de la NASA (Centre Dryden) testant en vol des fragments de mousse isolante du réservoir externe de la navette

Un F-15 B de la NASA (Centre Dryden) testant en vol des fragments de mousse isolante du réservoir externe de la navette
Crédits NASA / Jim Ross
18.02.05 Et si Mars abritait bien une forme de vie sous sa surface !
Réactions de la NASA
top
Dans un communiqué de presse, la NASA rappelle qu'aucun indice pertinent et fiable n'a été découvert qui laisserait penser qu'une forme de vie peut exister sur la planète Mars. Les deux chercheurs qui ont laissé entendre qu'une organisation biologique peut très bien exister sous le sol martien ont été quelque peu surpris par cette réaction, alors qu'ils n'avaient rien affirmé.

La NASA précise que bien que leur travail concerne les conditions de vie extrêmes rencontrées sur Terre et pour certaines analogues à de possibles environnements martiens, il serait très présomptueux de formuler un avis sur l'existence ou non de vie éteinte ou présente. Ces travaux peuvent néanmoins défricher le terrain en examinant la pertinence d'un éventail de possibilités.

Enfin, il est précisé qu'aucun article soutenant l'existence d'une forme de vie n'a été proposé à une revue scientifique.

Il est à noter que cette mise au point de la Nasa n'invalide pas l'article que nous avons publié en date du 18 février (ci-dessous), qui n'affirmait nullement la présence d'une forme de vie martienne, mais en évoquait simplement la possibilité. Ce curieux démenti, qui ne s'applique donc à aucune affirmation, soulève cependant une question: pourquoi la Nasa se montre-t-elle soudain aussi "chatouilleuse" lorqu'on évoque, même au conditionnel, la possibilité d'existence d'une forme de vie martienne, alors qu'il s'agit précisément du but ultime des recherches en cours ?
18.02.05 Et si Mars abritait bien une forme de vie sous sa surface !
top
De nombreux scientifiques sont convaincus que le sous-sol de la planète Mars est propice, ou du moins l'a été à un moment dans son passé, à l'hébergement d'organisations biologiques qui ont développé des stratégies pour évoluer dans cet environnement particulier. Jusqu'à présent aucun indice irréfutable n'a été découvert pour confirmer cette hypothèse. Il existe toutefois un faisceau de présomptions qui laissent à penser qu'une telle vie souterraine peut exister sous la surface de la planète à l'intérieur de niches biologiques tapies à quelques mètres, voire centimètres, sous la surface.

Sur Terre, de nombreuses régions aux climats extrêmes abritent dans leur sous-sol des bactéries qui perdurent depuis bien longtemps et qui se sont développées nonobstant les conditions de surface 'invivables' sur le long terme.

Or, de récentes découvertes vont peut-être permettre de confirmer la présence d'organismes biologiques martiens. Des scientifiques de la NASA ont trouvé des indices clairs qui laissent à penser que la planète Mars a vraiment pu offrir les conditions adéquates à l'apparition d'une forme de vie et à son développement au moins un temps en formant une sorte de biosphère souterraine. Les deux scientifiques, Carol Stoker et Larry Lemke, connus pour le sérieux de leurs travaux ont annoncé leur découverte lors d'un entretien privé avec des responsables de la NASA et rapporté par Space.com.

Les deux chercheurs ont découvert des fluctuations de méthane dans l'atmosphère martienne et la signature d'une activité biologique similaire à celle récemment découverte à l'intérieur de cavernes terrestres. Ils ont également découvert des concentrations de sulfate de jarosite, un sel minéral trouvé sur terre dans les sources chaudes et d'autres eaux superficielles acides qui alimentent le Rio Negro (Espagne) et qui se sont avérées héberger la vie en dépit de leurs environnements inhospitaliers.

Note

Carol Stoker et Larry Lemke ont écrit un article rapportant leur découverte. En raison de la portée de l'annonce de l'existence d'une forme de vie éteinte ou active et du scepticisme de certains scientifiques sur ces fluctuations de méthane, un panel d'experts a été mis en place par la revue Nature et est en train de l'examiner avant d'autoriser sa publication en mai 2005.
18.02.05 Le photomètre de Kepler
 
Le centre Ames de la NASA a attribué à la firme américaine Ball Aerospace le contrat portant sur la conception, la fabrication et l'assemblage du photomètre de la mission Kepler. Ball Aerospace est également responsable du système de gyroscopes pour stabiliser le satellite.

Kepler est tout simplement un photomètre spatial conçu comme un télescope de Schmidt avec une ouverture de 95 centimètres. Il se compose d'une mosaïque de 42 CCDs (charge coupled devices) mesurant chacun 50x25 mm pour 2200x1024 pixels. Ces capteurs CCD ne seront pas utilisés pour prendre des clichés et les images seront intentionnellement défocalisées à 10 secondes d'arc pour améliorer la précision photométrique.

Ce photomètre sera utilisé pour mesurer le transit d'une planète autour de son étoile. Kepler mesurera la petite fraction de lumière émise par l'astre et bloquée par le passage de la planète. En mesurant 'la' signature de l'exoplanète, les scientifiques seront en mesure de déterminer son orbite mais également sa taille, sa masse et sa température.

L'orbite de l'exoplanète sera déterminée par la troisième Loi de Kepler ce qui doit permettre de déterminer si la planète est située dans la zone d'habitabilité de son étoile. Zone théorique existante autour de chaque étoile où les conditions physiques (température en particulier) sont compatibles avec l'existence de vie, du moins telle que nous la connaissons. Ces observations seront également mises à profit pour approfondir nos connaissances sur les systèmes planétaires.

Kepler

Kepler a été retenu comme mission du programme Discovery de la NASA (10ème mission). Il s'agit d'un télescope spatial conçu pour la détection de planètes extrasolaires de la taille de la Terre et évoluant à l'intérieur de la zone d'habitabilité de leur étoile. Avec Kepler, les scientifiques souhaitent observer près de 100000 étoiles au cours des quatre années de la mission. Ils s'attendent à détecter 500 planètes de type terrestre et jusqu'à 1000 planètes de type jovien autour d'une grande variété d'étoiles. Kepler observera une région de la Voie Lactée située en les étoiles Vega et Deneb.

Le lancement de Kepler est prévu en octobre 2007 au moyen d'une fusée Delta II. Le télescope doit fonctionner au moins 4 années, les responsables de la mission ayant d'ores et déjà proposé et présenté un plan pour poursuivre l'activité opérationnelle de Kepler 2 années supplémentaires.

Le Programme Discovery

Le programme Discovery de la NASA permet aux scientifiques d'envisager toutes sortes de missions ou de moyens novateurs susceptibles d'approfondir nos connaissances du Système Solaire et/ou aptes à résoudre les énigmes qui résistent aux moyens d'investigation traditionnels comme les observatoires terrestres. Les missions qui s'inscrivent dans ce programme sont à faibles coûts et mettent en œuvre des technologies nouvelles, voire innovantes.

Aujourd'hui, dix missions s'inscrivent dans le programme Discovery. Mars Pathfinder, Near, Lunar Prospector ont brillamment accompli leur tâche tandis que Stardust, Genesis, Deep Impact et Messenger sont en activité. Enfin, Dawn et Kepler sont en cours de développement et seul un échec est à déplorer. La sonde Contour qui n'a pas réussi à quitter l'orbite terrestre à la poursuite de la comète Encke.
top
Le photomètre spatial Kepler

Le photomètre spatial Kepler
Crédit Kepler Team
18.02.05 Comparaison des approches européenne et américaine en matière de réchauffement climatique
top
L'Europe et les Etats-Unis cultivent des approches très différentes sur le dossier des changements climatiques. Leurs divergences, notamment sur la question de l'impact économique des politiques de lutte contre le réchauffement de la planète, augurent mal de la possibilité de conclure un accord global dans la période de l'après-Kyoto.



© EurActiv.com
17.02.05 Le Sommet sur l'observation de la Terre ouvre la voie à un réseau planétaire
top
Le troisième Sommet mondial sur l'observation de la Terre a permis de jeter les bases d'une véritable coopération internationale pour partager les informations fournies par les satellites d'observation de la Terre (EOS).

Conscients du changement climatique qui affecte la planète, scientifiques et décideurs commencent à réfléchir à contenir, à défaut de les prévenir, ses effets de plus en plus visibles. Il a donc été décidé de créer sous dix ans une sorte de Système des systèmes mondiaux d'observation de la Terre" (GEOSS) par satellites, afin de fournir des observations globales, coordonnées et dans la durée sur notre planète, de manière à mieux la surveiller et renforcer les prévisions sur son comportement.

Note

Le tsunami survenu le 26 décembre 2004 et qui n'a rien à voir avec le changement climatique montre l'urgence de disposer de moyens d'observations conséquents.

S'il est difficile de prévenir avec précision les grandes catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, les incendies de forêt, les glissements de glaciers et autres tsunamis, le fait de disposer d'une constellation de satellites EOS est un plus dans la prévention des catastrophes.
16.02.05 Rovers martiens : 1 an d'exploration
top
Un an terrestre que les deux rovers Spirit et Opportunity de la Nasa roulent paisiblement sur le sol de la planète rouge. Après avoir brillamment accompli leur mission initialement prévue pour trois mois, les deux robots géologues nous surprennent aujourd’hui à fonctionner toujours et encore. Ce sursis de longévité va leur permettre de prolonger l’exploration vers des destinations additionnelles et ainsi continuer à faire des découvertes.

Alors que Spirit continue son exploration de Gusev, Opportunity nous apporte des preuves de l'existence passée de l'eau liquide en surface. De son côté, la sonde européenne Mars Express nous dévoile des paysages suggérant des épisodes aqueux, des phases de tectonique active ainsi que la présence de sulfates à la surface de la planète.

Quel est à ce jour le bilan de cette fabuleuse mission ?

Lire le dossier de Futura-Sciences
11.02.05 Retour en vol des navettes
De nouveaux équipements pour Discovery
top
La navette Discovery qui sera utilisée pour la première mission (STS-114) depuis la désintégration de Columbia (février 2003) embarquera plusieurs équipements nouveaux. Parmi ces nouveaux équipements, on citera une version améliorée de la palette cargo ICC (Integrated Cargo Carrier).

Cette Plate-forme de rangement externe ESP-2 sera amarrée à l'extérieur de la Station spatiale internationale près du sas de sortie des astronautes (Quest Airlock). Elle sera utilisée pour stocker des charges utiles et des pièces de rechange pour la Station spatiale. L'ESP2 consiste en deux éléments, le support d'instrument et la palette déployable.

ESP-2 est fournie par la firme américaine Spacehab qui assemble aussi pour la NASA le laboratoire habité installé dans les soutes des navettes spatiales à l'intérieur duquel les équipages peuvent mener des expériences scientifiques dans un environnement de type terrestre.

Autre élément nouveau installé dans la soute de la navette, La perche destinée à l'examen de l'orbiteur en vol (Orbiter Boom Sensor System, ou OBSS). Long de 17,5 mètres, l'OBSS s'ajustera à l'extrémité du Canadarm, et est une des nouvelles mesures de sécurité en vol décidées suite à l'accident de Columbia. Il est équipé de caméras et d'un système laser pour inspecter le bouclier de protection thermique de l'orbiter dans l'espace.

Note

Le conseil d'experts de la NASA (SFLC) chargé d'évaluer la faisabilité du lancement de la navette a approuvé l'organisation d'une mission marquant la reprise des vols entre le 12 mai et le 3 juin 2005.

Depuis plusieurs mois, la NASA s'affaire à préparer STS-114, mission LF1, à destination de la Station spatiale internationale. Il s'agit avant tout d'un vol d'expérimentation des techniques d'inspection et de réparation de la protection thermique des navettes. Discovery embarquera un équipage de 6 astronautes et un astronaute japonais de la JAXA.

Elle emporte également dans sa soute le mini-module logistique pressurisé italien (MPLM) Raffaello, une roue gyroscopique de remplacement pour le système de contrôle d'attitude de l'ISS situé derrière la structure Z1, la Plate-forme de rangement externe ESP-2 et le banc d'essai de réparation de tuiles thermiques.

Bien entendu la navette ravitaillera la Station et trois sorties dans l'espace sont prévues. La première sortie doit démontrer les capacités des astronautes à réparer en orbite la protection thermique de la navette. La seconde sortie verra deux astronautes mettre en place la roue gyroscopique. Enfin, la Plate-forme de rangement externe sera installée lors de la dernière sortie.
08.02.05 Le budget 2006 de la NASA
top
Le projet de budget 2006 de la NASA, transmis au Congrès réaffirme l'engagement de la nouvelle stratégie d'exploration de l'espace impliquée dans la Nouvelle Vision de l'Espace insufflée par le président Bush en janvier 2004.

Ce budget est en hausse par rapport à celui de 2005 mais la NASA a dû faire des choix et décider de ne pas envoyer de mission pour prolonger l'activité opérationnelle du Télescope spatial Hubble au-delà de 2007 en raison d'un risque et d'un coût trop élevés.

Parmi les grands objectifs de ce budget, on citera la reprise des vols des navettes spatiales, clouées au sol depuis la catastrophe de Columbia en février 2003 et la volonté de la NASA de se conformer à ses engagements vis-à-vis de ses partenaires dans l'exploitation et la construction de la Station spatiale internationale.

Concernant les activités scientifiques, le budget doit augmenter d'au moins 23 % d'ici 2010 de sorte que la plupart des grands projets de la NASA dans ce domaine seront confirmés. La NASA a également décidé de s'investir dans des programmes aéronautiques qui visent à renforcer la sécurité des avions et les infrastructures aériennes. L'observation de la Terre n'est pas oubliée et plusieurs programmes qui visent à mieux comprendre et appréhender les effets du changement climatique qui s'amorce à l'échelle du globe ont été renforcés.

A plus long terme, l'agence entend se doter des capacités nécessaires pour faire sortir des hommes de l'orbite terrestre où ils sont confinés depuis plus de 30 ans, pour les envoyer sur la Lune, Mars et au-delà. Pour cela, les études exploratoires des missions lunaires habitées ont d'ores et déjà débuté et la NASA a passé plus d'une centaine de contrats pour de nouvelles technologies d'exploration et les premières phases du développement du Véhicule d'exploration avec équipage sont en cours et la NASA vise un premier vol d'essai en 2008.

On notera également une ligne budgétaire pour accélérer le projet Prometheus, un programme qui vise la mise au point de réacteurs nucléaires pour l'exploration et la propulsion spatiale et de s'attaquer aux défis des vols habités de longue durée à des fins pacifiques. Première réalisation attendue en 2008.
08.02.05 Titan, le mystère s'épaissit :
t'chat le 10 février avec Roger-Maurice Bonnet
top
Le 10 février à 19H, Futura-Sciences vous donne rendez-vous sur Canalchat.com lors d'un t'chat exceptionnel avec Roger-Maurice Bonnet, Directeur de l'International Space Science Institute et Ex-Directeur de la Science à l'ESA, qui répondra à vos questions sur la mission Cassini-Huygens, Titan mais aussi sur l'avenir de l'exploration spatiale au 21 ème siècle.

Au programme

- l'atterrissage de Huygens sur Titan ;
- Comment peut-on justifier une telle mission ;
- Les défis techniques et politiques ;
- Les principaux résultats de cette extraordinaire mission ;
- Les raisons de ce succès ;
- Pourquoi l'Europe ne peut-elle pas engager seule ce type de mission et doive passer automatiquement par le biais de la coopération avec les USA ;
- Retournerons-nous sur Titan et quand ;
- Quelles perspectives pour l'exploration spatiale au 21 ème siècle ;
- Pouvons-nous envisager de travailler à nouveau avec les Russes et maintenant avec les Chinois.

Roger-Maurice Bonnet

Né en 1937 et diplômé de l’Université de Paris (où il obtint son Doctorat ès Sciences en 1968), il a conduit ses activités de recherche dans le contexte de l’utilisation des moyens spatiaux. Il a observé le spectre et le disque solaire dans l’ultraviolet à partir d’instruments qu’il avait lui-même conçus et embarqués au sommet de fusées-sondes et de satellites artificiels.

Il est l’auteur de plus de 150 articles scientifiques, publications et livres destinés au grand public. Enfin, il est Officier de la Légion d’Honneur, membre de l’Academia Europaea, de l’Académie Internationale d’Astronautique et du Comité Mondial des Sciences.

Ex-Directeur de la Science à l'ESA, Roger-Maurice Bonnet a établi le plan Horizon 2000. Ce plan a placé l’Europe en tête dans plusieurs domaines de l’astronomie spatiale et de l’exploration du système solaire. Bonnet a toujours œuvré pour intensifier la coopération internationale en matière de recherche spatiale, en particulier en Europe. Sa plus grande réussite aura sans aucun doute été de mener à bien Horizon 2000.

Nous présentons ici brièvement les principales missions de Horizon 2000
:

Giotto (1983-1992), Survol du noyau de la comète de Halley et de la comète Grigg-Skjellerup.
Hipparcos (1989-1993), Mission d’astrométrie et réalisation de catalogues d’étoiles.
Ulysse (1990 - ...), Survols des pôles du Soleil et étude de la magnétosphère et du vent Solaire
Hubble Space Telescope (1990 - ...), Premier télescope spatial en orbite. Astronomie dans le visible, l’ultraviolet et l’infrarouge.
ISO (1995-1998), Astronomie dans l’infrarouge
Cassini-Huygens (1997 - ...), Etude du système Saturnien et des descente dans l’atmosphère de Titan.
XMM (1999 - ...), Etude du ciel dans le rayonnement X.
SOHO (1995 - ...), Etude du Soleil et des relations Terre-Soleil.
Cluster II (2000 - ...), Etude de l’environnement magnétique et électrique terrestre
Integral (2002 - ...), Observation et analyse d’objets dans le rayonnent gamma.
Rosetta (2004 - ...), Survol de deux astéroïdes et insertion en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Planck (2008/2009 - ...), Astronomie dans le submillimétrique.
07.02.05 La DARPA abandonne le programme RASCAL
top
La DARPA, l'agence américaine de la Défense pour les concepts avancés, a décidé de stopper le développement de Rascal (Responsive Access, Small Cargo, Affordable Launch), un projet de petit lanceur à faible coût mis en œuvre en moins de 24 heures et mené par la firme US Space Launch Corporation.

Cette décision plonge Space Launch Corporation dans l'expectative, le projet Rascal étant sa principale source de revenus. Rascal était une initiative qui visait à rendre l'espace accessible à moindre coût pour de petites charges utiles. Le système était similaire à celui mis en œuvre par Orbital Sciences pour sa fusée Pegasus. Il prévoyait d'utiliser un avion capable de transporter une fusée dépensable jusqu'à environ 60 km d'altitude. De là, la fusée aurait été activée pour lancer des petits satellites pesant jusqu'à 150 kg sur orbite basse pour environ 10.000 $ par kilo.

Falcon

Toutefois, la DARPA n'abandonne pas ses recherches dans ce domaine. Elle confirme la poursuite du projet Falcon, un ambitieux projet qui vise à valider de nouvelles technologies pour le vol hypersonique d'engins et de lanceurs réutilisables. Ce projet, militaire avant tout, prévoit le développement d'un avion hypersonique (HTV, l'Hypersonic Technology Vehicle) capable de décoller depuis une piste militaire conventionnelle, de transporter jusqu'à 5500 kg et de franchir plus de 16.000 km en moins de 2 heures.

Le projet Falcon prévoit également le développement d'un petit lanceur (SLV, Small Launch Vehicle), d'où l'intérêt de la NASA pour ce programme qu'elle finance en partie. Ce lanceur doit être capable, à l'horizon 2025 de placer de petits satellites sur une orbite basse et bien entendu capable d'accélérer l'avion militaire jusqu'aux vitesses hypersoniques.

Ce petit lanceur, s'il voit le jour, sera capable de placer sur orbite basse jusqu'à 450 kg.
07.02.05 Chandra localise la matière manquante
top
L'observatoire spatial Chandra de la NASA a découvert deux énormes nuages intergalactiques de gaz chaud diffus qui sont la meilleure preuve qu'un vaste réseau cosmique de gaz chaud contient la matière absente longtemps cherchée - environ la moitié les atomes et des ions dans l'Univers.

Les diverses mesures de Chandra donnent une bonne évaluation de la masse et de la densité des baryons - les neutrons et les protons qui composaient les noyaux des atomes et des ions - dans l'Univers il y a 10 milliards d'années. Cependant, au cours des 10 derniers milliards d'années une grande fraction des baryons, généralement désignée sous le nom de "matière ordinaire" pour les distinguer de la matière et de l'énergie mystérieuse, a disparu.

"Un inventaire de tous les baryons dans les étoiles et des gaz à l'intérieur et à l'extérieur des galaxies n'explique seulement que la moitié des baryons qui existaient peu de temps après le Big Bang" explique Fabrizio Nicastro du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics :"Maintenant nous avons trouvé la cachette probable des baryons absents."

Nicastro et collègues ne sont pas simplement tombés par hasard sur les baryons absents - ils sont allés les rechercher. Les simulations sur ordinateur de la formation des galaxies et des amas de galaxie ont indiqué que les baryons absents pourraient être contenus dans un tissu extrêmement diffus - comme le système des nuages de gaz à partir desquels sont formés les galaxies et les amas de galaxies.

Ces nuages ont défié toute détection en raison de leur température moyenne de quelque cent mille à un million de degrés Celsius, et leur densité extrêmement faible. La preuve de cette matière intergalactique chaude à très chaude (WHIM = Warm-Hot Intergalactic Matter) avait été détectée autour de notre galaxie, ou dans le groupe local de galaxies, mais le manque de preuves du WHIM en dehors de notre voisinage cosmique immédiat a rendu toutes les évaluations de la masse-densité universelle des baryons incertaines.

La découverte de nuages beaucoup plus éloignés s'est faite quand l'équipe a tiré profit de l'émission historique de rayons X de la galaxie semblable à un quasar Mkn 421 qui a commencé en octobre de 2002 à quelque 400 millions d'années lumière de la Terre. Deux observations par Chandra de Mkn 421 en octobre 2002 et juillet 2003, ont fourni des données spectrales X d'excellente qualité. Ces données ont prouvé que deux nuages distincts de gaz chauds à des distances à la terre de 150 millions d'années lumière et de 370 millions d'années lumière filtraient ou absorbaient les rayons X de Mkn 421.

Les données spectrales X montrent la présence des ions carbone, azote, oxygène, et néon, et indiquent que la température des nuages est d'environ 1 million de degrés Celsius. La combinaison de ces données avec des observations dans l'ultraviolet a permis d'estimer l'épaisseur (environ 2 millions d'années lumière) ainsi que la masse et la densité des nuages.

En supposant que la taille et la distribution des nuages soient représentatives, Nicastro et collègues peuvent faire une première évaluation fiable de la densité et de la masse moyenne des baryons dans de tels nuages dans tout l'univers. Ils ont constaté qu'elle est cohérente avec la masse et à la densité manquante des baryons.
05.02.05 Le rapport de la Commission d'enquete sur Beagle-2
top
A la suite d'un accord entre le Ministre britannique Lord Sainsbury et le Directeur General de l'ESA Jean-Jacques Dordain, le rapport (anglais, pdf) de la Commission d'enquete sur Beagle-2 est desormais disponible sur le site du Centre spatial national britannique (BNSC).

Initialement, ce rapport ne devait pas être rendu public.

Rappelons que la Commission d'Enquête sur Beagle-2 a émis 19 recommandations en mai 2004. 9 à caractère technique sur des défauts de conception explicables par le manque de moyens et de temps et 10 sur le management tant industriel que au niveau de l'Agence spatiale européenne.

Beagle-2 (flashespace)
04.02.05 La NASA propose l'instrument M3 pour embarquer sur la sonde lunaire indienne
top
L'Inde qui doit lancer en 2007 ou 2008 la sonde lunaire Chandraayan-1 de son agence spatiale (ISRO, Indian Space Research Organisation) a reçu plusieurs propositions américaines, européennes et françaises qui souhaiteraient embarquer des expériences scientifiques sur la sonde.

La NASA a proposé un instrument de cartographie minéralogique lunaire (Moon Mineralogy Mapper, M3). M3 est un instrument conçu pour tracer des cartes globales de la composition minéralogique de la surface de la Lune et des cartes détaillées de sa géologie. Il complète les six instruments scientifiques récemment choisis par la NASA et qui équiperont la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), première mission lunaire du programme d'exploration lunaire qui s'inscrit dans la nouvelle stratégie d'exploration de l'espace de la NASA. Le lancement est prévu à l'automne 2008.

Chandrayaan-1

Première sonde lunaire de l'ISRO, Chandraayan-1 (525 kg) est encore en phase de développement. Son lancement au moyen d'une fusée d'une fusée PSLV (polar satellite launch vehicle) est prévu en 2007, voire 2008.

Chandrayaan-1 évoluera sur une orbite polaire autour de la Lune relativement basse et doit compléter, voire approfondir nos connaissances au sujet de la Lune et des origines de la planète Terre. Chandrayaan doit analyser plus en détails la surface lunaire que ne l'on fait les précédentes missions, la cartographier et découvrir les gisements d'hélium et d'eau existant notamment.
03.02.05 Lunar Transportation Systems
 
Dans la Nouvelle Vision de l'Espace, un ambitieux projet d'exploration spatiale par des engins tant habités que robotisés, visant la Lune, Mars et d'autres destinations, et prévoyant notamment la reprise de vols habités vers la Lune à partir de 2015, la NASA et le gouvernement des Etats-Unis ne sont pas opposés à ce que des industriels privés s'investissent dans les futurs projets d'exploration de l'espace.

Forts de ce constat, Walter Kistler et Bob Citron (Spacehab), fondateurs de Kistler Aerospace Corporation ont créé Lunar Transportation Systems (LTS), une firme privée qui ambitionne le développement et la construction de nouveaux systèmes de transport TLander lunaireerre-Lune (aller et retour) pour des missions de ravitaillement (fret, énergie, consommables).

Dans un premier temps, le gouvernement US serait le seul client mais très vite la firme pense intéresser des entreprises privées. Les deux entrepreneurs parient sur l'apparition de nouveaux marchés 'lunaires' encore à inventer et déjà certaines opportunités ont déjà été identifiées.

S'il n'est pas question de tourisme spatial, LST travaille toutefois sur des projets de transfert d'équipage entre la Terre et la Lune, à échéance d'une dizaine d'années. Pour cela, elle pourrait bien se lancer dans le développement d'un véhicule spatial de transfert d'équipage.

La firme US développera une famille de modules de transport. Il ne s'agira pas de véhicules de type ATV (ESA) ou Progress qui emportent une grande variété de fret mais des engins aux missions spécifiques. Elle doit développer des 'ravitailleurs spatiaux' (énergie et consommables) pour des vaisseaux ou des infrastructures orbitales, des transporteurs et enfin des landers lunaires.

LTS ne développera pas de lanceurs, elle utilisera des fusées américaines dépensables de type EELV (Atlas, Delta) mais suit de près les projets de lanceurs réutilisables.

top Famille de modules de transport imaginée par LTS

Famille de modules de transport imaginée par LTS
Crédit Lunar Transportation Systems
03.02.05 Entretien avec David J. Knudsen, poussé par le vent… solaire
top
David J. Knudsen est proDavid J. Knudsenfesseur de physique et d'astronomie à l'Université de Calgary. Depuis son arrivée au Canada en 1992, il a participé à cinq missions spatiales canadiennes.

Il a notamment été responsable du développement d'instruments scientifiques et de l'analyse des données recueillies pendant certaines missions.

Son travail porte principalement sur l'origine et les conséquences des aurores.

© Agence spatiale canadienne
02.02.05 Swift 'premières lumières' dans l'ultraviolet
 
L'observatoire spatial Swift qui a débuté son activité opérationnelle au début de l'année en détectant ses premiers sursauts gamma, à un taux plus important que prédit, et acquerrant sa première image dans le X vient d'activer son dernier instrument. Il s'agit du télescope fonctionnant dans l'ultraviolet et le visible (UVOT) qui a fonctionné pour la première fois il y a quelques jours et pris cette belle image de la galaxie Pinwheel (M 101).

L'UVOT est un télescope de 30 centimètres équipé de détecteurs CCD à amplification, semblable à un des instruments embarqués à bord de XMM-Newton. Sa sensibilité équivaut à celle d'un télescope terrestre de 4 mètres. Les observations au jour le jour de UVOT ne résoudront cependant pas tous les détails de M101, dont les explosions gamma apparaîtront comme de minuscules bavures, même avec cette puissance.

Swift est le premier observatoire spatial conçu spécifiquement pour observer et étudier dans le visible, le gamma et le X, les mystérieux sursauts gamma (GRB), un phénomène cosmique très énergétique et qui dure généralement de moins d'une seconde à quelques minutes. L'observation dans l'ultraviolet de la contrepartie lumineuse des sursauts gamma est très attendue des scientifiques qui n'ont guère l'occasion d'observer ces explosions dans cette longueur d'onde. Certains spécialistes pensent qu'il existe deux types de GRB. Les plus longs (plus de 2 secondes) et qui produisent des contreparties lumineuses semblent être provoqués par des explosions massives d'étoiles et les plus courts qui sont vraisemblablement provoqués par des fusions de trous noirs ou d'étoiles à neutrons.

Les observations de Swift seront à même de fournir des informations pertinentes sur la nature de ces sursauts (température, vitesse, direction de la matière éjectée lors de l'explosion). UVOT détaillera l'évolution visuelle de contrepartie lumineuse des GRB, de leur apparition à leur dissipation dans le milieu. Notez que Swift doit être capable d'observer la contrepartie lumineuse de sursauts gamma de moins de deux secondes, un phénomène jamais observé et certains se demandent si de tels évènements aussi courts existent.

top
La galaxie Pinwheel (M 101)

La galaxie Pinwheel (M 101)

Cette mosaïque combine des images prises dans le visible et d'autres dans l'ultraviolet et montre une population importante de jeunes étoiles très chaudes formées en abondance en particulier dans les bras spiraux, où elles apparaissent dans l'ultraviolet. Les régions centrales de la galaxie abritent des étoiles plus froides et plus vielles (en rouge dans l'image).

Crédits NASA / UVOT Science team
01.02.05 Le premier stratellite bientôt lancé
 
La firme américaine Sanswire, filiale de GlobeTel Communications franchit une étape supplémentaire dans son audacieux projet qui vise à construire et lancer des stratellites et couvrir l'ensemble de l'Amérique du Sud. Les stratellites sont des engins similaires aux satellites, dans leur concept, mais ne sont pas lancés dans l'espace. Ils sont mis à poste de façon stationnaire dans la stratosphère à quelque 20 km d'altitude. Toutefois, leur zone de couverture n'est pas étendue (approximativement 777.000 km²) mais suffisante pour couvrir une métropole et ses plus proches banlieues.

La firme US et Dynamic International Networks vont former un joint-venture pour construire, lancer et exploiter les premiers stratellites.

Le premier stratellite sera lancé au-dessus de Lima. Il couvrira la capitale du Pérou et ses régions environnantes. Il doit fournir des services de communications (voix, données VOIP, vidéo) et des services wifi. Il permettra aux clients de communiquer facilement dans les deux directions, c'est-à-dire montante et descendante, à l'aide de dispositifs sans fil qui seront fournis à un coût modique.

Si le modèle économique tient ses promesses, d'autres stratellites seront lancés au-dessus de grandes métropoles d'Amérique du Sud, un continent limité dans ses infrastructures de communication. Ce type d'engin, dont la conception est somme toute similaire aux satcom, est une solution adaptée aux conditions économiques de ces pays en voie de développement. A terme, la firme souhaite installer au stratellite au-dessus des principales villes d'Amérique du Sud.

Les stratellites pensés par Sanswire sont tout simplement des dirigeables longs de 75 m, larges de 45 m et hauts de 26 m. Ils embarquent une charge utile d'environ 1350 kg. D'une durée de vie opérationnelle de 18 mois, ils seront entièrement réutilisables. Les stratellites sont équipés de moteurs électriques et de cellules photovoltaïques installées sur l'enveloppe externe du dirigeable. Ils sont autonomes et 6 récepteurs GPS, reliés aux moteurs électriques, seront en charge de surveiller la position stationnaire du stratellite.

Ils seront surveillés depuis le sol, par des stations dédiées à leur surveillance et leur exploitation.

top Concept de stratellite
Concept de stratellite
Crédit Sanswire
   
Copyright 2000 - 2005 © flashespace.com. All rights reserved