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              La  
              vient d'annoncer la perte du spectromètre de haute résolution (XRS), 
              un des quatre instruments scientifiques du satellite japonais Suzaku 
              (Astro-E2), lancé avec succès le 10 juillet 2005. 
               
              Cet instrument développé avec la NASA était l'instrument principal 
              de la mission et devait mesurer les plus hautes énergies X avec 
              une précision environ 10 fois plus grande que les missions précédentes. 
              Pour fonctionner, XRS devait être constamment refroidi par de l'hélium 
              liquide. Or ses réserves en hélium se sont vidées d' un 
              seul coup rendant le satellite inopérant. Prévu pour fonctionner 
              au moins 5 ans, l'hélium était présent en quantité suffisante et, 
              les ingénieurs de la JAXA ne savent pas encore ce qui a bien pu 
              se passer sur le satellite. 
               
              La fusée japonaise M-V au décollage 
               
               Cette panne n'affecte pas les autres instruments du satellite 
              qui fonctionne normalement. 
               
              Notez que ce n'est pas la première fois qu'un instrument de ce type 
              est perdu. En 2000, les scientifiques avaient connu la même mésaventure 
              avec la perte du premier Astro-E. La fusée M-V qui le transportait 
              avait alors dévié de sa trajectoire une minute après son décollage 
              suite à la défaillance d'un des quatre moteurs du premier étage 
              et les scientifiques perdaient la trace du satellite, vraisemblablement 
              retombé et détruit dans l'atmosphère terrestre. 
               
              Astro-E2  
               
              Ce satellite japonais d'observation du ciel en rayons X vise à étudier 
              l'Univers très énergétique dans le domaine X de 0,4 a 700 keV. En 
              particulier, il étudiera les étoiles à neutrons, les trous noirs 
              et l'enrichissement du milieu interstellaire par les supernovae. 
              Mais surtout, Astro-E2 sera très utile pour comprendre comment se 
              forment les éléments chimiques nécessaires à la vie et étudier les 
              gaz présents entre les étoiles et que l'on n'aperçoit pas dans le 
              visible. 
               
              Il succède à ASCA, autre satellite japonais et a été développé par 
              l'Institut japonais des sciences spatiales et astronautiques (ISAS) 
              qui fait partie maintenant de la JAXA, l'Agence spatiale japonaise, 
              en étroite collaboration avec la NASA qui a fourni l'instrument 
              principal de la mission, le spectromètre de haute résolution (XRS). 
              Sa durée de vie opérationnelle est d'au moins 5 années. 
               
              Astro-E2 embarque quatre instruments scientifiques, un spectromètre, 
              un spectromètre imageur, un détecteur X et un télescope X. L'instrument 
              principal est le spectromètre de haute résolution (XRS), fourni 
              par la NASA. Ce spectromètre d'un nouveau genre à la particularité 
              d'être refroidi à une température extrêmement basse, environ - 460 
              ° Fahrenheit. L'instrument est plus froid que l'espace lui-même 
              ! Le spectromètre peut ainsi mesurer les plus hautes énergies X 
              avec une précision environ 10 fois plus grande que les missions 
              précédentes. Ses spectres fourniront des informations fines jamais 
              atteintes et il sera capable de mesurer un plus grand pourcentage 
              de photons captés par l'instrument. 
               
              Astro-E2 rejoindra dans l'espace d'autres observatoires dans le 
              X, l'américain Chandra, qui se caractérise par une résolution angulaire 
              élevée et l'européen XMM-Newton qui offre une meilleure sensibilité. 
               
              Notez que le satellite sera également utilisé comme banc test dans 
              l'espace. Il a été construit autour de technologies entièrement 
              nouvelles en vue de futures missions spatiales mais qui doivent 
              encore être éprouvées et validées avant d'envisager des applications 
              concrètes. 
               
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