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24.07.05 Mise en place du système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien
 
Plusieurs pays ont entrepris des travaux de mise en ouvre d'un système d'alerte précoce aux tsunamis et autres aléas dans l'océan Indien, mais plusieurs résolutions adoptées lors de la 23e Assemblée de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) qui se tenait à Paris du 21 au 30 juin 2005 ouvrent la voie à la création d'un réseau coordonné de systèmes nationaux.

Dans le cadre de cette réunion, la COI a officiellement lancé le Système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets dans l'océan Indien (IOTWS) en annonçant l'adoption d'une résolution portant sur la mise en place du Groupe intergouvernemental de coordination (GIC) chargé de l'administrer.

Le GIC pour l'océan Indien réunira les États membres de la COI de la région et des observateurs invités, et sera appuyé par un secrétariat installé à Perth (Australie). Le GIC devrait tenir sa première réunion du 3 au 5 août à Perth.

Le GIC coordonnera les activités de l'IOTWS, notamment en organisant l'échange de données, en stimulant la recherche sur les tsunamis, en facilitant la mise en place et le développement de capacités nationales d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets, et en facilitant la mise en ouvre de l'IOTWS dans un cadre concernant tous les types de risques.

La résolution affirme également que l'IOTWS pourrait devenir un réseau coordonné de capacités et de systèmes nationaux, et s'inscrire dans un réseau mondial d'alerte précoce à tous les dangers liés aux océans.

Chaque État membre sera responsable de la publication des alertes sur ses territoires, et il y aura échange complet de données en temps réel ou quasi-réel.

Parce que les risques de tsunamis sont présents dans tous les océans, l'Assemblée a également adopté des résolutions établissant des GIC pour la mer des Caraïbes et les régions adjacentes, ainsi que pour l'Atlantique Nord-Est et la Mediterranée. L'Italie accueillera la première réunion du GIC pour l'Atlantique Nord-Est et la Méditerranée à Rome avant la fin 2005.

Une perspective mondiale

Dans sa dernière résolution relative aux alertes précoces, l'Assemblée a décidé d'établir un Groupe de travail ad hoc chargé d'élaborer un cadre pour la mise en place d'un Système mondial d'alerte rapide aux tsunamis et autres aléas liés aux océans.

Selon David Green, directeur des programmes liés aux tsunamis à l'Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA), l'idée est d'avoir une instance chargée d'aborder les systèmes d'alerte précoce d'un point de vue mondial.

La résolution conçoit le système d'alerte précoce comme partie d'un réseau coordonné de systèmes nationaux (GEOSS). Le GEOSS est un effort mené conjointement par 60 pays, la Commission européenne et plus de 40 organisations internationales afin de relier les nombreux mécanismes d'observation de la terre.

Le GEOSS a été lancé lors du Premier Sommet d'observation de la terre qui s'est tenu en 2003 à Washington. Lors du Troisième Sommet mondial d'observation de la terre qui s'est tenu en février 2005 à Bruxelles (Belgique), les participants ont adopté un plan de mise en ouvre sur 10 ans.

L'Assemblée a décidé que le GIC ouvrerait dans le cadre du GEOSS et qu'il faciliterait l'intégration des systèmes d'observation et de gestion des données et des programmes de modélisation, a expliqué M. Green.

Le Groupe de travail ad hoc fera un rapport lors de la 39e session du Conseil exécutif de la COI, en 2006.

Selon M. Green, un élément important de tout système d'alerte précoce, qu'il soit régional ou mondial, est le Centre international d'information sur les tusnamis (CIIT) basé à Honolulu, (le service d'information du Système international d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique), responsable de la diffusion des alertes.

Les centres d'alerte aux tsunamis reçoivent les données et calculent les dangers potentiels, a précisé M. Green. Les Centres d'information sont chargés de transmettre ces informations aux populations.

« Les quatre résolutions de l'Assemblée de la COI portent sur le CIIT, a déclaré M. Green. Un tel centre d'information est un élément essentiel de tout système, qu'il soit régional ou mondial. Lors de l'Assemblée, les pays ont été invités à faire partie du CIIT, à le renforcer et à s'assurer qu'il existe de tels mécanismes d'information dans d'autres régions. »

Comment aller de l'avant

Pour les pays de l'océan Indien qui sont en train de mettre au point des systèmes d'alerte précoce, les résolutions de l'Assemblée de la COI offrent les moyens d'aller de l'avant.

« Aucun pays n'a assez de ressources, de savoir-faire et de temps pour concevoir seul la solution tout entière », a affirmé M. Green. « Ils recherchent l'initiative de la COI et de la NOAA pour assembler les morceaux du puzzle. »

Aux États-Unis, l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) coordonne un programme intégré d'assistance technique de 16,3 millions de dollars afin de renforcer les alertes aux catastrophes dans l'océan Indien et les capacités d'intervention aux niveaux international, régional, national et local.

La NOAA conseillera la COI au sujet de la détection précoce et des prévisions, ainsi que sur l'interopérabilité des systèmes. Il s'agit de s'assurer que les systèmes d'alerte sont standardisés et en mesure de diffuser des alertes avec un minimum de retard.

Le Geological Survey des États-Unis (USGS) évaluera les systèmes de communication en fonction de la transmission en temps réel des données sismiques et aidera à établir les capacités de préparation aux catastrophes. Le Service des forêts des États-Unis (USFS) aidera à établir les systèmes de communication nécessaires à la diffusion de prévisions et d'alertes, et aidera les gouvernements et leurs institutions à décider comment organiser au mieux les alertes et les réactions.

L'Agence des États-Unis pour le commerce et le développement offrira une assistance technique aux systèmes de communication d'urgence et financera une architecture intégrée de communication pour les systèmes d'alerte précoce, l'atténuation des catastrophes et la gestion des risques dans la région de l'océan Indien, et d'autres systèmes servant à alerter le public en cas de graves dangers. L'Agence fédérale d'aide aux victimes de catastrophes naturelles (FEMA) participera également aux efforts d'assistance technique.

Le système d'alerte précoce dans l'océan Indien, dont plusieurs parties sont déjà mises en place par certains pays, devrait être pleinement opérationnel d'ici à juillet 2006.

Ce système sera constitué de réseaux sismographiques perfectionnés, de réseaux marégraphes transmettant des données en temps réel et de capteurs de pression en eaux profondes, ainsi que de centres nationaux d'alerte aux tsunamis liés aux systèmes nationaux de gestion des catastrophes.

En attendant, le Centre d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique qu'administre la NOAA à Hawaï et l'Agence météorologique japonaise diffuseront les alertes aux tsunamis dans l'océan Indien et autres régions surveillées.

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