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  Hubble, 15 années d'activité opérationnelle (home page)

25.04.05 Les principaux résultats scientifiques
 
Nous devons à Hubble de nombreuses découvertes scientifiques, mais surtout des avancées considérables dans de nombreux domaines de l'astronomie moderne. Si pour le grand public, le télescope restera associé à jamais aux splendides images de l'Univers, pour les scientifiques Hubble est avant tout une plate-forme spatiale dotée d'instruments scientifiques d'une extraordinaire acuité dans plusieurs longueurs d'ondes de sorte que les données acquises s'avèrent être riches en informations.

S'il n'est pas possible de détailler les 'résultats scientifiques' du télescope Hubble tant ils concernent un large éventail de la science astronomique, on peut toutefois décrire les grandes lignes des avancées permises par les instruments du télescope.


Parmi les résultats scientifiques les plus significatifs, on citera :

- estimation plus précise de l'âge de l'Univers à 13,7 milliards d'années
- confirmation de 'existence de l'énergie sombre (ou noire)
- découverte de petites proto-galaxies qui ont émis leur lumière quand l'Univers était âgé de moins de 1 milliard d'années
- preuve de l'existence des trous noirs extrêmement massifs
- suivi 'en direct' de l'impact des fragments de la comète Shoemaker-Lévy 9 sur Jupiter et leur évolution.
- les données du télescope ont montré que le processus de formation des systèmes planétaires est courant dans la Galaxie


Système Solaire

A la différence des sondes planétaires, le Télescope spatial a permis l'étude des planètes du Système Solaire sur le long terme. Bien qu'il ne fait aucun doute qu'une sonde en orbite autour d'une planète fournira toujours des informations bien plus précises et fines que n'importe quel télescope en orbite terrestre, il n'en reste pas moins qu'elles souffrent d'un défaut majeur. Leur durée de vie opérationnelle est somme toute assez faible de sorte que les scientifiques reçoivent des données mais pour un moment donné et sans aucune possibilité de suivre en direct l'évolution des planètes explorées.

Avec Hubble, les astronomes ont franchi une nouvelle étape dans l'approfondissement des connaissances que nous avons des planètes du Système Solaire. Ainsi Hubble a été utilisé pour surveiller l'évolution de leur géologie et de leur atmosphère.

Mars, du fait de sa proximité avec la Terre, a régulièrement été scrutée par le télescope. Hubble a donné aux scientifiques de tous bords l'occasion de mettre à l'épreuve leurs différentes théories sur l'évolution de Mars de sorte que tous ces modèles ont été améliorés notamment ceux traitant de la météorologiques de la planète.

Les anneaux et les lunes des planètes géantes gazeuses ont également fait l'objet d'observations détaillées et Hubble a étudié pour la première fois un astéroïde. Il s'agit de Vesta, observé très méthodiquement de manière à reconstituer sa surface et sa composition. Ainsi, une série de 24 images de Vesta, petit corps d'un diamètre apparent de 525 kilomètres, dévoile une surface marquée par 4 milliards d'années d'histoire. Quelques deux années plus tard, les scientifiques à partir de ces données ont développé un modèle en 3D de son relief mettant ainsi en évidence de nombreux points d'impact.

Hubble a observé avec des détails sans précédent les aurores de Jupiter et de Saturne. Ces phénomènes qui se produisent également au -dessus des régions polaires terrestres sur la planète Terre sont toutefois bien plus complexes et énergétiques dans le cas de Jupiter et de Saturne.

Enfin, Hubble peut réagir rapidement face à un événement imprévu. On l'a vu lorsque la comète Shoemaker-Levy 9 s'est écrasée sur Jupiter en juillet 1994. Le télescope a pu suivre les multiples impacts et suivre les conséquences pour la planète les jours suivants.


Le cycle de vie des étoiles


Les observations d'Hubble des étoiles de tout type qui peuplent la Galaxie ont permis d'étudier le cycle de leur vie et confronter les modèles d'évolutions stellaires admises à la rigueur des informations transmises par le télescope spatial.

La capacité des instruments d'Hubble a mettre en évidence des détails de cette évolution a permis aux astronomes de suivre pratiquement en direct l'évolution de sa vie, de sa naissance à l'intérieur de gigantesques nuages de gaz et de poussières à sa fin, dans un processus d'éjection de ses couches et qui diffère par la suite en fonction de la masse de l'étoile concernée.


Trous noirs et quasars

Au moment du lancement de Hubble, l'existence des trous noirs et des quasars était plus une plus une théorie admise reposant sur un faisceau d'indices indirects que de faits irréfutables. Hubble va révolutionner nos connaissances.

En raison de la nature même des trous noirs, leur observation directe est impossible. Hubble ne changera pas cette règle, mais il mettra en évidence les effets gravitationnels que les trous noirs induisent sur leur proche environnement. Aujourd'hui, il tend à démontrer que ces objets existent au centre de toutes les galaxies, ce qui a des implications importantes sur les théorie de formation et d'évolution des galaxies.

Quant au quasar, nos connaissances étaient pour ainsi dire nulle. Avant l'avènement d'Hubble, ils étaient considérées comme des objets isolés, aux caractéristiques inconnues et, pensait t'on, de la famille des étoiles. Aujourd'hui, l'on sait grâce à Hubble que ces objets sont des objets tout à fait différents des étoiles. Ils sont tapis au cœur des galaxies et sont de très petites tailles mais bien plus lumineux que n'importe qu'elles galaxies. Les quasars sont associés aux trous noirs présent au centre de la galaxie, dont les quasars constituent le noyau.


Lentilles gravitationnelles

La lumière ne voyage pas toujours en ligne droite. La théorie de la relativité générale d'Einstein prévoit que les objets massifs déforment la structure de l'espace elle-même. Quand la lumière croise un de ces objets, tel un amas de galaxies, son chemin s'incurve légèrement. Cet effet, appelé déviation gravitationnelle, est seulement évident dans de rares cas et seuls les plus puissants télescopes peuvent observer ce phénomène.

La sensibilité et la haute résolution de Hubble lui permettent d'observer ces effets gravitationnels dont l'éloignement empêche toute détection à partir du sol, dont les images sont brouillées par l'atmosphère de la terre. L'effet gravitationnel reproduit l'image originale d'une galaxie éloignée en formant une structure virtuelle caractéristique en forme d'arc de cercle, ou de banane.

L'importance de cette déformation dépendant de la masse qui s'en trouve à l'origine, son observation permet de déterminer cette masse. Ceci a considérablement amélioré notre conception de la distribution de la matière noire (dark matter) dans les amas de galaxies et par conséquent dans l'ensemble de l'Univers.


L'expansion de l'univers

Plusieurs groupes d'astronomes ont utilisé Hubble pour observer les Cépheïdes, un type d'étoiles variables de premier intérêt par leurs variations très stables et d'éclat prévisible. La période de ces variations découle directement des propriétés physiques de l'étoile, donc de leur magnitude absolue. Ainsi, la seule observation de leur fréquence permet de déduire leur brillance, donc leur masse et leur distance à l'observateur.

Un de objectifs initiaux du programme Hubble était de déterminer le taux d'expansion de l'univers, connu des astronomes comme "constante de Hubble". Ce travail a été conclu après huit années d'observations des Cépheïdes, en constatant que l'expansion augmente de 70 km/seconde tous les 3,26 millions d'années-lumière de distance.

Les Cépheïdes ont été également employées en tant que "bornes kilométriques" pour mesurer la distance des supernovae extragalactiques, chaque galaxie comportant les siennes. Complémentairement, cela a permis d'obtenir une échelle de l'univers.

La vision extrêmement affinée de Hubble lui permet de distinguer nettement une supernova de son entourage, même à plusieurs milliards d'années-lumière de distance. En effet, les télescopes terrestres amalgament leur éclat avec celui de la galaxie qui l'entoure. Le télescope spatial, au contraire, permet de distinguer la supernova de la galaxie et d'obtenir des mesures infiniment plus précises.

Durant de nombreuses années, les cosmologistes se sont demandés si l'expansion de l'univers s'arrêterait dans un futur éloigné ou poursuivrait indéfiniment son expansion en ralentissant. De l'observation des supernovae, il apparaît clairement que l'expansion ne semble ralentir en aucun endroit. En fait, en raison d'une certaine propriété mystérieuse de l'espace elle-même, appelée l'énergie noire (black energy), l'expansion s'accélère et continuera pour toujours. Cette conclusion surprenante résulte des mesures combinées des supernovae les plus éloignées au moyen de la plupart des télescopes de classe supérieure, y compris Hubble.

En outre, les résultats d'observation les plus récents indiquent que le cosmos n'a pas toujours connu cette phase d'accélération, mais que celle-ci a débuté alors que l'Univers n'avait pas encore atteint la moitié de son âge actuel.



 
Shoemaker-Levy 9, évolution de l'impact G La galaxie NGC 3310

Shoemaker-Levy 9, évolution de l'impact G


La galaxie NGC 3310

La nébuleuse de l'Esquimau Abell 2218

La nébuleuse de l'Esquimau


Abell 2218
(Amas de galaxies et arcs gravitationnels)

Crédits images NASA / STScI
   
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