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25.04.06 Le disque de Bêta Pictoris vu comme jamais auparavant
 
Bêta-Pictoris est le premier disque de gaz et de poussière à avoir été découvert et celui sur lequel nous avons le plus de données observationnelles. La proximité de l'étoile au Soleil, environ 60 années-lumière explique ces observations répétées depuis le sol, mais également l'espace.

Le disque de Bêta Pic est vu par la tranche depuis la Terre. Il est certainement la trace d'une activité intense qui se déroule dans un système planétaire jeune de sorte que son étude permet de comprendre comment les poussières d'un disque protoplanétaire se transforment en planètes!

Aujourd'hui, une avancée significative vient d'être franchie dans son observation. Des astronomes ont combiné plusieurs technologies pour obtenir la vuVue d'artiste du disque de Bêta Pictorise infrarouge la plus fine jamais obtenue de ce disque protoplanétaire. Pour cela, les astronomes ont utilisé le télescope Subaru de 8,2 m, un système d'optique adaptative et un coronographe capable de prendre des images sous différentes polarisations.

Vue d'artiste du disque de Bêta Pictoris

L'utilisation de ce télescope de 8,2 permet d'obtenir une image à haute résolution au moyen d'une lumière faible. La technologie d'optique adaptative réduit les effets de l'agitation atmosphérique, permettant des observations à résolution plus élevée. La coronographie est une technique consistant à occulter la lumière d'un objet lumineux au premier plan, pour apercevoir des objets plus faibles près de lui, tel que les planètes et la poussière noyée dans la luminosité ambiante. En observant en lumière polarisée, la lumière réfléchie peut être distinguée de la lumière venant directement depuis la source originale. La polarisation contient également des informations sur la taille, la forme, et l'alignement de la poussière réfléchissant la lumière.

Avec cette combinaison, les astronomes ont réussi a observer Bêta Pic dans la lumière infrarouge à une longueur d'onde de deux micromètres avec une résolution d'un cinquième d'arcseconde. Avancée significative si l'on se souvient que dans les années 90 la résolution maximum était d'environ 1,5 arcseconde.

Ces nouveaux résultats tendent à montrer que le disque de Bêta Pic contient des planétésimaux, des astéroïdes et des objets que l'on assimile à des comètes qui se heurtent pour produire la poussière qui réfléchit la lumière de l'étoile. La polarisation de la lumière réfléchie à partir du disque peut indiquer les propriétés physiques du disque telles que sa composition, sa taille, et la distribution de la matière.


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  Le disque de Bêta Pictoris

De prime abord, cette image du disque de Bêta Pictoris n'a rien d'exceptionnel. En fait, ce sont les informations contenues dans cette image, et qui ne sont pas visibles dans cette résolution, qui intéressent les scientifiques. On pense aux écarts de luminosité de certaines régions du disque, qui peuvent indiquer la présence de planétésimaux, ou du degré de polarisation qui montre des régions moins riches en poussière.

   
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