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04.04.07 SWIFT : Un regard perçant sur les vents de la haute atmosphère
 
Les vents qui soufflent à très haute altitude, dans la stratosphère terrestre, ont une incidence majeure sur le climat et les conditions météorologiques. Au cours des années à venir, un instrument canadien unique en son genre caractérisera ces vents.

SWIFT est le principal instrument du satellite Chinook de l'Agence spatiale canadienne, dont le lancement est prévu vers la fin de 2010. SWIFT produira les toutes premières cartes tridimensionnelles des vents qui soufflent entre 20 et 55 kilomètres d'altitude, dans la stratosphère terrestre.

L'équipe canadienne SWIFT

Plus particulièrement, la mission Chinook permettra de suivre comment l'ozone est transporté vers les pôles Nord et Sud. " Les scientifiques ont très peu mesuré les vents de la stratosphère jusqu'à maintenant, et c'est là que se trouve la majeure partie de l'ozone", explique le professeur Ian McDade, de l'Université York, chercheur principal de la mission. "Le transport de l'ozone des Tropiques, où il est en grande partie produit, vers les pôles est un phénomène assez bien connu qui porte le nom de circulation Brewer Dobson".

"Toutefois, nous ne pouvons pas prédire à quelle vitesse l'ozone transitera vers les pôles ni de quelle façon le déplacement variera d'une année à l'autre", de souligner M. McDade. "Il s'agit là d'un élément important qui permettra de prédire avec une plus grande précision les changements qui surviendront dans les concentrations d'ozone. Cette mission nous permettra de mieux comprendre les différences entre les variations du cycle naturel de l'ozone et l'appauvrissement de la couche d'ozone causé par des substances d'origine anthropiqueS"

À l'affût de la lueur de l'ozone

À l'instar d'une caméra, SWIFT capte les rayons lumineux et il peut aussi fonctionner dans la plage des infrarouges. Toute la matière, y compris l'ozone, émet un rayonnement infrarouge . Les chercheurs utiliseront les données de SWIFT sur la signature infrarouge de l'ozone transporté afin de déterminer la vitesse et la direction des vents dans la stratosphère.

Des prévisions améliorées

Les prévisions météorologiques d'aujourd'hui sont produites à l'aide de mesures quotidiennes de la température, de l'humidité, de la pression atmosphérique et de la vitesse et de la direction des vents, lesquelles mesures sont effectuées à partir de ballons météorologiques. Lancés à des moments spécifiques autour du globe, ces ballons font un suivi des conditions qui règnent jusqu'à une trentaine de kilomètres au dessus du sol. L'instrument SWIFT, quant à lui, fournira des données continues sur les vents qui soufflent à plus haute altitude, dans la stratosphère

" Les nouvelles connaissances que nous acquerrons sur les vents stratosphériques pourraient nous permettre de corriger la composante vent des modèles atmosphériques informatiques, ce qui rendrait plus fiables les prévisions faites 3 ou 4 jours à l'avance", de mentionner M. McDade. "Si nous parvenons à démontrer jusqu'à quel point les données SWIFT permettent d'améliorer les prévisions météorologiques, alors il y aura un intérêt commercial bien plus marqué pour les données de ce type".

Les modèles permettent aussi de connaître l'état dans lequel se trouve présentement la couche d'ozone et de savoir comment elle évolue, de sorte que nous puissions mieux comprendre le climat à venir. L'instrument SWIFT et la mission Chinook contribueront à faire progresser significativement les modèles informatiques de prévision climatique et météorologique.


© Agence spatiale canadienne


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