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18.04.08 Transport spatial habité : Quelle voie pour l'Europe ?
 

Nos lecteurs ont été nombreux à réagir à notre article.

Florilège des meilleurs commentaires.



 


Tezio Corteze de Toulouse
(tezio@free.fr)

Merci de cette bonne idée de nous donner la parole. Peut-être vas-tu trouver certains propos "virulents", mais ce n'est pas méchant. Je donne mon point de vue et j'espère qu'il contribura à ton tour d'horizon.

Bien évidemment, si l’on raisonne en bon père de famille et si la question se résume à savoir s’il faut développer un vaisseau pour lancer nos 5 ou 7 prochains astronautes vers ISS, on peut arriver à pérorer, comme vous le faites dans votre introduction, par un non conclusif.

D’autre part, si l’on pense qu’ISS, même quasi déserté par les Américains, va être désorbité ou coupée en deux au niveau du « Checkpoint Charlie » vers 2015, je crois que l’on rêve un peu et que ce magnifique laboratoire a encore quelques belles années devant lui.

Troisième point, affirmer que l’Europe a tous les moyens d’envoyer ses astronautes dans l’espace en s’appuyant sur les navettes (il va falloir faire vite) et sur les Soyouz, c’est avoir une vision à très courte vue. Il est dangereux d’affirmer que cette capacité n’est pas menacée. C’est avoir la mémoire courte et faire fi des leçons des Symphonie et dur Spacelab. A croire que ces deux leçons ne nous aurons servi à rien !

Tout se résume à un seul mot : Autonomie. Nous l’avons bien compris avec Ariane (et tiens en passant, comment réagira l’Europe si d’aventure le marché des lanceurs n’apportait plus sa part de coût de notre autonomie d’accès à l’espace ?) Cette indépendance est indispensable pour l’Europe, même dans le domaine des vols habités et même 47 ans après le vol de Gagarine.

Certes, on ne va pas se lancer dans la conception d’un programme aussi complexe qu’Hermes, mais plus modestement, appuyons-nous sur ce que nous savons déjà faire et « grattons » un peu ce qu’il nous manque et que nous savons pouvoir réaliser.

Essayons de nous placer dans la situation d’être autonomes au cas où les coopérations en cours tourneraient mal.

Dans ce cadre, rien ne nous empêche de nous lancer dans des coopérations plus poussées avec les Russes pour réaliser un véhicule habite. Il est restera toujours quelques chose.

La question de : pour aller où est vite réglée. Il y aura probablement toujours une infrastructure là haut – ISS aujourd’hui, russe, américaine, indienne ou les trois réunis avec l’Europe ensuite…

Bien évidemment comme beaucoup d’entre-nous, je pense que la clef de tout cela relève de choix. Choix forcément politiques. Choix et ambitions gaulliens.

L’Europe politique en a la capacité mais peut-être n’a-t-elle pas encore saisi tous les enjeux.

Il est illusoire de croire que c’est de l’Agence Spatiale Européenne que viendra ces choix.

Comme le dit Jacques Blamon « …la future agence doit être le bras séculier de l’exécutif… »

Mais je vois mal l’agence se faire Hara-Kiri ! Mais comme on nous le demande, chacun donne son opinion et déjà cette démarche est notable. Donc pour répondre à cette question :
- Un gros travail de lobbying auprès de l’Union européenne,
- Une agence spatiale rénovée,
- Des budgets suffisants pour le maintien des programmes scientifiques essentiels mais permettant de faire émerger une autonomie potentielle dans le domaine des vols habités,
- Coopération actives avec les Russes dans ce dernier domaine,
- Participations scientifiques coopératives au programme américain de retour vers la Lune Merci encore de nous demander notre avis, Tezio


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