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01.04.09 Une faille dans le paradoxe de Fermi ?
 
L'équation de Francis Drake laisse à penser que le nombre de civilisations existantes dans notre Galaxie se situe entre 100 et plusieurs milliers. Si l'on tient compte de l'âge de certaines étoiles, nous aurions donc dû déjà en rencontrer quelques unes.

Paradoxe de Fermi

Le fait que ces rencontres n'aient apparemment pas eu lieu peut laisser à penser que nous sommes seuls dans la Galaxie, voire dans l'Univers ! C'est ce que l'on appelle le paradoxe de Fermi (d'après le physicien nucléaire Enrico Fermi qui très tôt dans les 50 se demandait où se trouvait tout le monde) : Si une vie intelligente extraterrestre existait, nous aurions déjà dû la rencontrer.

Des scientifiques ont défini une zone galactique habitable (GHZ) comprise entre 23.000 et 29.000 années-lumière du centre galactique. Selon ces chercheurs, cette région de la Voie Lactée est la plus propice à favoriser le développement de la vie telle que nous la concevons, basée sur la chimie du carbone. Elle dispose des principaux éléments favorables à son apparition. C'est-à-dire des étoiles de type solaire, des éléments lourds, et surtout elle se situe loin des supernovas capables de pulvériser tout ce qui les environnent. Or, 75 % des étoiles qui se trouvent dans cette zone sont plus âgées que le Soleil ce qui signifie que la vie a pu apparaitre bien avant la formation de la Terre.

Partons de l'hypothèse qu'une civilisation technologiquement avancée a émergée autour d'une de ces étoiles. Alors pourquoi aucun contact ni détection ? Plusieurs hypothèses sont admises.

Peut-être avons nous rencontré dans le passé des extraterrestres sans qu'il en subsiste des traces indubitables. Il est aussi possible que certaines de ces civilisations ne soient pas technologiques. C'est-à-dire qu'elles peuvent rester 'contemplatives', se développer dans un milieu qui ne permet pas d'accéder a la technologie nécessaire pour communiquer sur de très grandes distances ou tout simplement ne pas posséder les organes nécessaires à la fabrication de machines.

Le taux d'autodestruction des civilisations serait plus fort que prévu de sorte qu'elles disparaîtraient avant leur faculté de coloniser des régions éloignées de leur berceau originel ou de communiquer avec nous. Autre théorie, qui veut qu'il existe des difficultés physiques aux voyages interstellaires dont nous n'avons pas connaissance où plutôt, il n'y a pas de remède à celles dont nous avons connaissance.

D'autres hypothèses, plus controversées, avancent qu'ils ne tiennent pas à ce que nous sachions leur existence, qu'ils sont d'ores et déjà présents sur Terre et que nous ne sommes pas conscients de leur présence.

Enfin, on ne saurait éluder l'opinion émise par Sir Arthur C. Clarke, visionnaire britannique et monument de la science-fiction moderne, qui estime que les civilisations extraterrestres ont atteint un tel degré d'évolution qu'elles considèrent que tout contact avec une civilisation aussi archaïque que la nôtre entraînerait obligatoirement sa disparition, et que dans un souci de protection, elles préfèrent attendre patiemment que nous évoluions nous-mêmes.

Dernière hypothèse en date, celle de scientifiques et d'écrivains de science-fiction qui semblent convaincus que l'évolution naturelle de l'homme le mène dans un environnement post-biologique où les machines sont la principale forme de vie évoluées. Cette hypothèse vaut ce qu'elle vaut mais, elles s'appuient sur des bases solides spéculant sur l'avenir de la planète et l'absence du rôle de l'homme biologique dans l'espace, limitant de fait les rencontres entre civilisations extraterrestres.

Elle part du constat que d'ici 1000 ans, la vie sur Terre a de fortes chances de disparaître à la suite d'une catastrophe soudaine comme une modification du climat excessif, une activité du Soleil inhabituelle, une guère nucléaire, un virus génétiquement modifié ou tout simplement par la chute d'un astéroïde, ou encore l'épuisement des ressources naturelles.

Pour ces personnes, seule une petite minorité de personnes pourra s'éloigner du Système Solaire. La grande majorité de la population étant condamnée à rester sur Terre. La colonisation de l'espace n'est pas notre avenir tout simplement parce qu'il est impossible pour l'homme de le faire. L'effort technologie et financier est trop important pour organiser une migration d'une telle ampleur. Enfin, l'homme n'est pas capable de supporter le voyage entre les étoiles. Gambader entre les planètes du Système Solaire ne devrait pas lui poser de problème insurmontable mais, rejoindre les étoiles relève du rêve de sorte que de tels voyages seront contre-intuitifs et voués à l'échec. Outre les problèmes physiologiques, psychologiques, sociaux, les futurs explorateurs devront vraisemblablement faire face à des agents infectieux extraterrestres.

Pour préserver son espèce, l'homme sera contraint d'envoyer un peu partout dans la Galaxie des machines dotées d'une intelligence artificielle, au moins équivalente à l'intelligence biologique et capables de recréer la vie terrestre lorsqu'elles découvriront des planètes propices qui ne sont pas habitées.



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