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S'il y a bien un élément que l'on ne s'attend pas à découvrir sur Mercure, la planète la plus proche du Soleil, c'est l'eau. Pourtant, c'est ce que vient de découvrir la sonde Messenger de la NASA !
Cet élément a été découvert lors des 2 premiers survols de la planète, sur les trois nécessaires, pour que la sonde se satellise autour de Mercure. Ces survols ne sont pas seulement utilisés pour corriger sa trajectoire. Ils sont également mis à profit pour acquérir une masse d'information considérable qui sera ensuite utilisée pour planifier l'étude de Mercure qui débutera en mars 2011.
Evidemment, Messenger n'a pas découvert des réservoirs d'eau à l'état liquide. Ce qu'elle a vu, c'est des traces d'eau dans l'enveloppe gazeuse qui entoure Mercure. En raison de sa finesse, on ne parle pas d'atmosphère mais d'exosphère. Elle est si ténue que molécules et atomes qui la composent n'entrent pas en collision entre eux mais ricochent le plus souvent à la surface.
Pour expliquer la présence de la molécule d'eau (H2O) dans l'exosphère, au côté de l'hydrogène, de l'hélium, du sodium, du potassium et du calcium, autres éléments connus, les scientifiques pensent que les particules d'hydrogène contenu dans le vent solaire, qui balaye en permanence la surface mercurienne, se combineraient avec l'oxygène contenu dans la croute de la planète.
La question de la vie
La présence d'eau sur une planète, où qu'elle se trouve dans le
Système Solaire, pousse les scientifiques à s'interroger sur l'existence
d'une forme de vie. Dans ce cas précis, il va de soi que rien ne
peut émerger de ces molécules d'eau.
Mais, des niches biologiques sont possibles sur Mercure ! Cela peut surprendre, mais certains chercheurs semblent convaincus que des dépôts de glace d'eau existent au fond des cratères des pôles.
Ceci peut surprendre étant donnée la proximité au Soleil, la température à la surface pouvant atteindre les 450°C le jour mais descendre à -200°C la nuit. Cependant Mercure présente un axe de rotation quasi perpendiculaire au plan de son orbite ce qui fait que la lumière du Soleil n'est que rasante aux pôles. On peut donc imaginer que le fond de cratères dans ces régions jamais éclairés pourrait avoir piégé de la glace provenant de comètes, de météorites ou du dégazage du sol.
Reste que si vie il y a elle ne peut être que primitive. Bien que
l'étude des extrêmophiles terrestres montre toute l'ingéniosité
du monde organique à se développer et perdurer dans des endroits
extrêmes, il est peu probable que des molécules organiques existent
sur Mercure.
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