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Du fait de la spécifié de la mission CoRoT, qui réclame une précision
de pointage, de l'ordre de 1/10000e de degré et l'observation successive
de cinq champs de ciel, pendant 150 jours chacun il nous a paru
opportun d'interroger brièvement Jean-Loup Foret, Chef de projet
CoRoT chez .
Les défis techniques sont nombreux à bord de ce satellite, car le
signal à mesurer est faible (variations de l'ordre de un millionième
en sismologie). On peut citer en particulier :
- La stabilité de pointage, qui revient à viser en permanence un
ballon de football situé à 10 Km. Cette précision est atteinte en
utilisant l'instrument dans la boucle d'asservissement
- La protection presque totale de la lumière réfléchie par la Terre
par le baffle, qui a un coefficient de réjection jamais atteint
(10-13 à 20 degrés).
- La stabilité thermique, qui malgré un environnement externe fortement
changeant, doit être meilleure que 5 centièmes de degrés par heure
au niveau des détecteurs
Flashespace
Quels sont les défis technologiques que vous avez du surmonter
pour répondre aux cahiers des charges fixés par le CNES et les scientifiques
du projet ?
Jean-Loup Foret
Pour nous, une grande spécificité de cette mission est l'utilisation
du télescope dans la boucle de pointage du satellite. En effet,
la précision de pointage demandée par les scientifiques (<0.5 arcseconde)
pendant de très longues périodes, nous a imposé l'utilisation des
images mêmes réalisées par l'instrument comme informations d'entrée
au calculateur de bord pour assurer la finesse de pilotage requise.
Flashespace
Des choix conceptuels ou des orientations particulières ont-ils
du être pris ?
Jean-Loup Foret
Pour le télescope lui-même, de nombreux choix techniques ou de conception
ont été directement dictés par la mission, nous pouvons citer par
exemple :
- que la combinaison optique, télescope afocal, et le concept du
baffle à 2 étages ont été retenus pour limiter fortement toute entrée
de lumière parasite ;
- que l'utilisation d'une structure en fibre de carbone très finement
pilotée en température répond au besoin de très grande stabilité
dimensionnelle de l'ensemble de l'instrument.
Flashespace
Quels sont les problèmes que vous avez rencontrés dans la conception
du satellite ?
Jean-Loup Foret
Nous n'avons rencontré que très peu de problèmes, ce qui nous a
permis de tenir facilement notre planning dont l'objectif était
d'être prêt à tirer le satellite en fin d'année 2006.
Flashespace
Selon vous, a part un problème au décollage et lors de la mise
a poste du satellite sur son orbite de travail, que craignez-vous
le plus pour le fonctionnement nominal du satellite ?
Jean-Loup Foret
Nous n'avons aucune inquiétude particulière étant donné que nous
avons pu dérouler l'ensemble des essais prévus sur le Satellite
complet, y compris en environnement sévère, et ceci, bien que beaucoup
d'équipements à bord sont déjà "qualifiés vol".
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