|  | Selon le ministre de l'énergie, M. Samuel Bodman, les États-Unis 
              sont en faveur des conclusions du  
              de 2007 du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution 
              du climat (GIEC). " Nous sommes du même avis, et notre pays a joué 
              un rôle très important en ce qui concerne les données scientifiques 
              sur lesquelles ce rapport se fonde ", a-t-il dit à la presse le 
              2 février à Washington.
 
 " Le réchauffement du système climatique est net ", indique le résumé 
              à l'intention des décideurs que le GIEC a diffusé le 1er février. 
              Il " est probable " que la plus grande partie du réchauffement qui 
              s'est produit ces cinquante dernières années est " dû à l'augmentation 
              des concentrations de gaz à effet de serre " et il est " très probable 
              " que l'activité humaine est à l'origine de ces gaz.
 
 On peut dire avec une certitude de 90 % environ que l'accélération 
              des changements climatiques récents est le résultat de l'accroissement 
              des concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre, tels 
              que le gaz carbonique, le méthane et l'oxyde d'azote, probablement 
              causées par les émissions de combustibles fossiles utilisés par 
              l'homme.
 
 Dans son discours sur l'état de l'Union, le président Bush avait 
              préconisé, le 23 janvier, une réduction considérable de la consommation 
              de combustibles fossiles et la mise au point de nouvelles technologies.
 
 Les États-Unis, avait-t-il dit, sont " sur le point de faire des 
              progrès technologiques qui nous permettront de moins dépendre du 
              pétrole pour notre vie courante, et ces technologies nous aideront 
              à mieux gérer l'environnement et à mieux faire face au grave problème 
              des changements climatiques dans le monde ".
 
 Des investissements qui donnent des résultats
 
 M. Bodman a indiqué que les États-Unis avaient investi près de 29 
              milliards de dollars depuis 2001 dans le domaine de la recherche 
              et de la technologie relatives aux changements climatiques. " Nous 
              estimons que les États-Unis ont investi plus dans ce domaine que 
              tous les autres pays réunis ", a-t-il dit.
 
 Le programme des États-Unis sur les technologies relatives aux changements 
              climatiques a en fait réduit, selon lui, le taux de croissance des 
              gaz à effet de serre du pays, qui est maintenant inférieur au taux 
              moyen de l'Europe et des autres États membres du G7.
 
 Pour sa part, le directeur de l'Administration nationale océanographique 
              et atmosphérique (NOAA), M. Conrad Lautenbacher, a déclaré que les 
              États-Unis approuvaient le rapport du GIEC et qu'une centaine de 
              spécialistes de la NOAA avaient participé à sa rédaction.
 
 Des techniques perfectionnées de modélisation informatique, des 
              données portant sur les glaciers et sur les océans ainsi que des 
              statistiques du monde entier ont permis aux scientifiques de dresser 
              un tableau plus exact que lors du précédent rapport en 2001. Environ 
              2.500 scientifiques ont contribué à l'élaboration des conclusions 
              du nouveau rapport.
 
 Dans le communiqué de presse diffusé par la Maison-Blanche, Mme 
              Sharon Hayes, qui était à la tête de la délégation des États-Unis 
              à la réunion du groupe de travail du GIEC à Paris, indique que le 
              nouveau rapport reflète une importante documentation relative à 
              la science physique des changements climatiques, " notamment la 
              conclusion selon laquelle notre planète se réchauffe et selon laquelle 
              l'activité humaine est très probablement la cause de la plus grande 
              partie de ce réchauffement ".
 
 Les effets des changements climatiques
 
 D'après les prévisions du GIEC, qui ne tiennent pas compte de la 
              fonte rapide, ces dernières années, des calottes glaciaires que 
              l'on n'avait pas prévue, la hausse probable de la température au 
              XXIe siècle se situera entre 1,8 et 4 degrés Celsius, voire 6,4 
              degrés au maximum, et elle s'accompagne d'une montée du niveau des 
              mers de 28 à 43 centimètres. Dans ces conditions, la glace de mer 
              de l'Arctique disparaîtra pendant l'été, et des phénomènes météorologiques 
              tels que les vagues de chaleur et les cyclones dans les zones tropicales 
              augmenteront.
 
 Lors de la réunion de la Société américaine de météorologie qui 
              a eu lieu le 31 janvier, plusieurs spécialistes, dont MM. David 
              Easterling (NOAA), Lonnie Thompson (université de l'État d'Ohio), 
              Michael Mann (Penn State University) et Ben Santer (Laboratoire 
              national de Livermore), ont présenté les résultats de leurs travaux 
              de recherche qui concordent avec les conclusions du rapport du GIEC.
 
 " Nous savons qu'il ne fait aucun doute que nous avons modifié la 
              composition chimique de l'atmosphère. C'est un fait immuable. Ce 
              ne sont pas des conjonctures ", a dit M. Santer.
 
 Selon le communiqué de presse que la Société américaine de météorologie 
              a diffusé le 2 février, " le climat a évolué tout au long de l'histoire 
              géologique, pour de nombreuses raisons naturelles telles les modifications 
              de l'énergie solaire ou les éruptions volcaniques ", mais les observations 
              scientifiques confirment indéniablement que " l'activité humaine 
              en est une des grandes causes ".
 
 Il s'agit maintenant de savoir ce qu'il convient de faire au sujet 
              de la diminution de l'approvisionnement en eau et de l'accroissement 
              de la sécheresse dans certaines parties du monde. Deux nouvelles 
              parties du rapport du GIEC portant sur les effets probables et sur 
              les mesures de prévention que l'on peut prendre seront publiées 
              dans les mois à venir.
 
 À la suite de la parution du rapport du GIEC, la grande société 
              américaine DuPont a diffusé un communiqué de presse dans laquelle 
              elle préconise une action concertée des États et du secteur privé. 
              " Le problème est mondial et exige une vaste action coordonnée de 
              tous les secteurs de l'économie. Nous pense qu'il est impératif 
              que les entreprises participent au débat dans ce domaine ", a indiqué 
              la vice-présidente de cette société, Mme Linda Fisher.
 
 
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