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19.02.09 Un ballon pour étudier Mars
 
Il y a quelques années, le CNES avait développé un ballon pour explorer Mars. Malheureusement, la sonde russe qui devait le transporter jusqu'à la planète rouge a été perdue lors de son lancement en novembre 1996. Aujourd'hui, la NASA s'y intéresse sérieusement.

L'Agence spatiale américaine vient d'attribuer à Aurora Flight Sciences un contrat portant sur le développement d'un système capable de déployer un ballon à partir de la surface martienne. L'idée serait de l'installer sur rover ou un lander et de le mettre en service très peu de temps après l'atterrissage sur Mars.

A charge pour la firme US de concevoir un système qui préserve l'intégrité de l'enveloppe du ballon lors de son déploiement, LE gros point noir identifié. Les scientifiques craignent qu'elle ne soit endommagée par les vents qui soufflent assez forts sur Mars, les roches environnantes ou s'accroche à certains des équipements de l'atterrisseur comme au mat porte instruments par exemple

L'utilisation de ballons L'utilisation de ballons pour explorer les objets du Système Solaire, du moins ceux possédant une atmosphère présente de nombreux avantages. Dans le cas de Mars, ces avantages sont au nombre de 3. Ils sont capables de survoler de très grandes surfaces, ils 'ont pas besoin d'énergie pour fonctionner et ne possèdent pas de mécanismes délicats à faire fonctionner entre + 20 °C et - 100 °C.

A la limite c'est plus fiable que des engins de surface (landers / rovers). Les rovers MER sont une exception. Bien qu'en activité depuis plus de 5 ans, ils ont parcouru 'seulement' une dizaine de kilomètres chacun.

Lorsqu'un ballon sera lâché dans l'atmosphère, il ne volera pas de façon continue. Il s'élèvera dans la journée à mesure que le Soleil chauffe le gaz contenu dans l'enveloppe et se laissera dériver au gré des vents. A la nuit tombée, le gaz se contractera ce qui fera descendre le ballon jusqu'à le poser sur le sol.

Des instruments seront évidement embarqués, ont peut penser que la NASA s'inspire du ballon martien du CNES (Mars96) et soit donc équipé d'une très longue corde utilisée autant pour porter des instruments que freiner l'engin.

Le ballon n'a pas que des avantages. Un des inconvénients c'est que l'on ne peut pas prévoir sa trajectoire qui dépend de la direction des vents et sa durée de vie qui dépendra évidemment de la solidité de l'enveloppe et sa capacité à éviter autant que possible que le gaz contenue s'échappe, ce qu'il fera de toute façon. Une enveloppe ne sera jamais étanche à 100 %. Le ballon fonctionnera tant qu'il aura la capacité à monter et redescendre.

D'un point de vue scientifique, les ballons, les engins de surface et les satellites se complètent. On ne peut pas les comparer les uns aux autres tout simplement parce qu'ils n'ont pas les mêmes objectifs. Par rapport aux engins de surface, les ballons ont une meilleure capacité à balayer une surface plus grande ce qui permet d'étudier un plus grand nombre d'échantillons de terrains différents. Par rapport aux satellites, dans certains domaines le retour scientifique est plus intéressant si les données sont acquises à seulement quelques kilomètres d'altitudes plutôt que plusieurs dizaines de kilomètres.

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