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11.01.06 Sgr A * émet des flares
 
Des astronomes ont utilisé deux télescopes spatiaux et pas moins de 9 observatoires terrestres pour étudier le centre de la Voie Lactée, une des régions les plus énigmatiques de la galaxie. Ils ont pointé leurs instruments sur Sagittaire A * (Sgr A *), une source radio très compacte qui indique le Centre de la Voie Lactée et qui semble abriter un trou noir supermassif. Ce trou noir qui bien évidemment ne peut pas être observé dans le visible ou d'autres longueurs d'ondes a une masse équivalente à 3,6 millions de Soleil. Il se situe dans la constellation du Sagittaire.

Les astronomes ont découvert que Sgr A * émet des flares, que l'on peut traduire par éclair ou sursaut, très rapides et dans différentes longueurs d'ondes ; les ondes radio, submillimétrique, infrarouge, X et gamma. Ces flares apparaissent très semblables aux éruptions chromosphériques. Ils proviennent vraisemblablement de la dynamique de la capture de gros fragments de matière, très près de l'horizon des événements (la 'surface' des trous noirs s'appelle l'horizon).

Ces flares ont été observés en infrarouge moins énergiques se produisant simultanément avec les flares en rayons X plus énergiques aussi bien que les flares en ondes submillimétriques. Ceci implique que les particules qui sont accélérées près du trou noir provoquent l'émission de rayons X, d'infrarouge et de submillimétrique. En outre, tout le matériel qui approche le trou noir n'y tombe pas. Une partie de ce matériel peut être éjectée depuis l'horizon du trou noir. Nos observations laissent entendre que ces flares ont assez d'énergie pour s'échapper des confins de la sphère d'influence du trou noir.

Télescopes spatiaux : Hubble et XMM-Newton

Télescopes terrestres : Very Large Array (VLA), National Radio Astronomy Observatory, Caltech Submillimeter Observatory (CSO), Submillimeter Telescope (SMT), Nobeyama Array (NMA), Berkeley Illinois Maryland Array (BIMA) et l'Australian Telescope Compact Array (ATCA).



Les trous noirs ?


Dans le bestiaire astronomique, les trous noirs sont des objets à part. Peut-être en raison de l'incapacité que nous avons à les observer directement de sorte que ce que nous connaissons d'eux, nous le devons à l'observation de phénomènes qu'ils induisent sur leur proche environnement.

Bien que leur existence ne soit toujours pas avérée de manière irréfutable, leur existence repose plus sur des modèles théoriques et des preuves indirectes que sur des observations précises.

Comment se forme un trou noir ?

Quand le combustible nucléaire d'une étoile est épuisé, son cœur s'effondre et l'évolution stellaire aboutit à la formation d'objets compacts comme des naines blanches ou des étoiles à neutrons. Leur masse ne peut néanmoins être supérieure à trois masses solaires : en deçà, la compression gravitationnelle n'est plus compensée par les forces de répulsion des électrons ou des neutrons dégénérés, et continue à écraser indéfiniment la matière sur elle-même. C'est dans ce cas de figure que des trous noirs se forment.

Les trous noirs sont connus pour être des régions à fortes gravitations, si fortes qu'aucun élément capturé par cette gravité, y compris les photons, n'est capable de s'en échapper. On se représente les trous noirs tapis au cœur des galaxies. Ils sont généralement entourés d'un disque de gaz en accrétion les réapprovisionnant sans cesse. Ce disque est alimenté par les étoiles et la matière du proche environnement, ce qui conduit les astronomes à penser qu'il peut connaître des cycles d'activités plus ou moins actifs. La matière des disques d'accrétion, qui tombe tôt ou tard dans le trou noir, est visible dans la plupart des parties du spectre électromagnétique et notamment dans la partie chaude (rayonnement X).


   
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