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                Plus de 10 ans après la découverte de la première exoplanète, 
                une équipe de scientifiques vient d'annoncer la découverte d'une 
                exoplanète tellurique. Il s'agit de la première planète de ce 
                type découverte autour d'une autre étoile que le 
                Soleil. Jusqu'à aujourd'hui, les 170 exoplanètes mises en évidence 
                étaient tout simplement des géantes gazeuses. La première exoplanète 
                fut détectée en octobre 1995 quand Michel Mayor et son équipe 
                du Département d'Astronomie de l'Université de Genève autour de 
                l'étoile 51 Pegasus 
                 
                ExoTerre 
                 
                Cette annonce marque une nouvelle étape dans la traque des 
                exoTerres, des exoplanète similaires à la Terre. 
                C'est-à-dire des planètes recouvertes d'une croûte, 
                d'une masse maximale de deux fois et demie à celle de la 
                Terre, évoluant à l'intérieur de la zone 
                d'habitabilité de l'étoile parent et potentiellement 
                habitables. 
                 
                 OGLE-2005-BLG-390Lb  
                 
                La nouvelle planète, baptisé du nom très poétique de OGLE-2005-BLG-390Lb, 
                tourne autour d'une naine rouge, une étoile 5 fois moins massive 
                que le Soleil. Seulement 5 fois plus massive que la Terre, elle 
                se situe à près de 20.000 années-lumière de nous, pas très loin 
                du centre de la Voie Lactée, et tourne autour de son soleil, une 
                naine rouge, en environ 10 ans. 
                 
                Il s'agit de l'exoplanète la moins massive observée à ce jour. 
                Sa surface est faite de roche et de glace de sorte que si l'on 
                devait la comparer à une planète du Système Solaire, on penserait 
                plutôt à Pluton qu'a des astres comme Vénus ou la Terre. Sa surface 
                rocheuse est vraisemblablement enfouie sous une couche glacée 
                dont la composition est inconnue et sa température est estimée 
                à - 220 ° C, en dessous du zéro, ce qui est bien évidemment trop 
                froid pour que de l'eau sous forme liquide existe. Enfin, il est 
                peu probable que celle planète possède une couche gazeuse, mais 
                il n'est pas exclu qu'elle possède une atmosphère très fine. 
                 
                Cette planète est également la seule exoplanète découverte jusqu'ici 
                en accord avec nos théories de la formation du Système Solaire. 
                Jusqu'à aujourd'hui, les exoplanètes plongeait les scientifiques 
                dans l'expectative. Certaines sont si massives que l'on a été 
                contraint de les appeler des Jupiter chauds, en raison de leur 
                masse, plusieurs fois celle de Jupiter, tandis que d'autres ressemblent 
                plus à des naines blanches qu'à des planètes. enfin, d'autres 
                exoplanètes évoluent très près de leur étoile, ce qui pour des 
                objets gazeux est vraiment surprenant. 
                 
                Cette découverte est également un signe fort de l'existence d'une 
                population similaire en très grand nombre, bien que difficilement 
                détectable. C'est d'autant plus vrai que les naines rouges ne 
                sont pas des étoiles isolées dans la Galaxie. Autour des naines 
                rouges, les étoiles les plus communes de notre galaxie, se trouve 
                la zone la plus favorable à la formation de planètes de masses 
                comprises entre celles de la Terre et de Neptune, à une distence 
                de 1 à 10 fois celle de la Terre au Soleil. 
                 
                Microlentille 
                 
                Cette planète a été détecté par microlentille, dans le cadre d'une 
                campagne d'observation conjointe des réseaux /, 
                 
                et . 
                Ce phénomène est bien des connu des astronomes et prédit par Albert 
                Einstein en 1912. Il permet à une étoile d'apparaître temporairement 
                plus lumineuse qu'elle ne l'est en réalité, tout simplement parce 
                que un objet passe entre elle et la Terre (position de l'observateur). 
                Le champ gravitationnel de l'objet affectant alors la lumière 
                de l'étoile plus ou moins longtemps, en fonction de sa masse. 
                S'il s'agit d'une étoile, la déformation peut durer environ 1 
                mois. Dans le cas de planètes, le phénomène peut durer une journée 
                pour des géantes gazeuses et quelques heures pour des planètes 
                de type terrestre. Il s'agit aujourd'hui de la seule technique 
                capable de détecter des planètes semblables à la Terre. 
                 
                Evidemment, les astronomes ne voient pas la planète, juste les 
                effets de la gravité. 
                 
                Le réseau Planet (Probing Lensing Anomalies NETwork)  
                 
                Le réseau , 
                Sous la direction du Dr. Jean-Philippe Beaulieu (), comprend le télescope danois de 
                l'ESO de 1,54 m de la Sille, le télescope de 1 m de l'Observatoire 
                Canopus (Australie), de 60 cm de Perth (Australie), le télescope 
                de 1,5 m de Boyden (Afrique du Sud) et le télescope SAAO de 1 
                m, également en Afrique du Sud. . Il assurera l'écoute presque 
                continue avec une grande précision d'un de ces évènements, avec 
                échantillonnage de la courbe d'émission selon une résolution temporelle 
                de quelques minutes grâce aux télescopes répartis sur toute la 
                surface du globe. D'autres observatoires compléteront ce réseau 
                et Planet partagera les informations et les ressources obtenues 
                par le réseau RoboNet. 
                 
                 
                est un réseau britannique de 2 télescopes entièrement 
                automatique de 2 m fonctionnant en réseau et situé 
                à La Palma en Espagne et à Hawaii). Depuis 2005, 
                des campagnes d'observations sont menées conjointement 
                entre RoboNet et le réseau Planet. 
                 
                 
                 Le graphique de l'événement 
                "microlentille" OGLE-2005-BLG-390. () 
                 
                 
               
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