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11.07.05 Deep Impact, les premiers résultats scientifiques
Une activité plus faible qu'initialement attendue
 
Le satellite Swas, un observatoire spatial fonctionnant dans la partie submillimétrique du spectre électromagnétique et réactivé pour la circonstance et les 8 antennes de 6 m de l'observatoire submillimétrique SMA (Submillimeter Array), situé à Hawaii ont pu observer la comète après l'impact et la formation du cratère.

Bien que les données continuent à être réceptionnées au sol, le dépouillement initial montre déjà des résultats surprenants. A ne pas en douter, le dispositif le plus remarquable était sans aucun doute l'explosion elle-même, illuminée comme jamais par la lumière du Soleil, réfléchie et dispersée par les particules de poussière éjectées au moment de l'impact !

Déjà, les scientifiques rapportent la détection dans les éjectas de vapeur d'eau et de plusieurs autres gaz, attendus. La surprise vient des faibles quantités d'eau détectée, à l'encontre des prévisions initiales et qui rendent les scientifiques perplexes. Les mesures effectuées après l'impact ont montré que la comète perdait environ 250 kg d'eau par seconde, ce qui correspond à peu près à ce que les observations montraient avant l'impact ! De plus, ces valeurs sont inférieures à ce qu'a détecté Swas lors des sursauts d'activités détectés sur la comète quelques jours avant l'impact. Ces mesures de Swas sont corroborées par l'observatoire submillimétrique SMA.

Bien que SMA n'ait pas été utilisé pour détecter les émissions de vapeur d'eau dégagées par Tempel-1, les mesures auraient pu être faussées par la vapeur d'eau présente dans l'atmosphère terrestre, il a observé plusieurs produits chimiques. Les scientifiques ont remarqué une faible augmentation de la production gazeuse de la comète après l'impact, bien moins à ce que l'on s'attendait.

Un astronome a bien tenté d'expliquer ce résultat. Les comètes de courte période, comme Tempel-1 sont chauffées par le Soleil bien plus souvent que les comètes aux orbites elliptiques très étirées comme la comète de Halley qui passe tous les 76 ans. Ces passages réguliers et guère espacés près du Soleil chauffent le noyau de la comète et affectent son sous-sol jusqu'au moins 1 m de profondeur. Or d'après les observations, les effets de la chaleur se feraient ressentir encore bien plus profondément. Toutefois, plusieurs jours sont peut-être nécessaires pour voir augmenter la production de gaz au-dessus du cratère d'impact. Les observatoires terrestres et spatiaux se tiennent prêts.

Enfin, il n'est pas exclu que la comète devienne bien plus active ces prochains jours, voire des semaines après l'impact. Les scientifiques espèrent toujours un grand dégazage dans la région de l'impact, forcément active aujourd'hui. Des observations de l'objet sont prévues. Déjà des théories au sujet des couches volatiles au-dessous de la surface des comètes de courte période vont devoir être sérieusement mises à jour.


 
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