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28.07.06 Des lacs d'hydrocarbures sur la surface de Titan !
 
La sonde Cassini vient de découvrir ce qui s'apparente à des lacs d'hydrocarbures sur la surface de Titan, la plus grosse lune de Saturne. C'est l'analyse d'images radar de la surface de la lune qui montre plusieurs dispositifs sombres situés aux latitudes élevées, près du pôle nord qui font dire aux scientifiques qu'il s'agit de lacs (grands réservoirs) vraisemblablement remplis de méthane ou d'éthane liquide.

Précisons que quand les scientifiques utilisent le terme d'hydrocarbures, on a tendance à penser au pétrole mais ce n'est pas le cas. Le pétrole est un élément de décomposition biologique alors que dans le cas de Titan on décrit des éléments riches en carbone comme le méthane et l'éthane.

Par le passé, les scientifiques ont spéculé que le méthane ou l'éthane liquides pourraient former des lacs à la surface de Titan, en particulier près des régions polaires légèrement plus froides. Sur les images, une variété de surfaces plus foncées, certaines présentant des canaux en sortant ou y pénétrant, apparaissent. Les canaux ont une forme qui implique fortement qu'ils ont été tracés par un liquide. Certaines de ces zones foncées ainsi que les canaux qui s'y relient sont complètement noirs, c'est-à-dire qu'ils ne reflètent pratiquement aucun signal radar, et par conséquent doivent présenter une surface extrêmement lisse.

Dans certains cas des bordures peuvent apparaître autour des parties foncées, suggérant des dépôts qui pourraient se former pendant que le liquide s'évapore. Le méthane, qui abonde dans l'atmosphère de Titan, se présente stable sous la forme liquide dans l'environnement local du satellite saturnien, de même que son corollaire chimique courant, l'éthane, mais l'eau liquide ne l'est pas. Pour toutes ces raisons, les scientifiques interprètent les zones foncées comme des lacs de méthane ou d'éthane liquide, faisant ainsi de Titan le seul corps connu dans le système solaire, outre la Terre, pour posséder des lacs. Puisque de tels lacs peuvent se figer et s'affaiblir avec le temps, les vents peuvent modifier la rugosité de leur surface. Une étude de la répétition de ce phénomène devrait aider à déterminer s'il s'agit en effet d'étendues liquides.


 




Crédits NASA / JPL
 

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Un scientifique français, le Dr R. Raynal, Dr de l'université de Toulouse et spécialiste en exobiologie, tient à jour Titan, Exploration d'un nouveau monde, un site web qui fait le point sur les dernières avancées concernant. A noter, que ce site est entièrement en français, ce qui est rare sur le web pour un site à vocation scientifique et richement illustré.


   
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