Home page Astrium Techno-Science.net European Space Agency
 
 
28.06.06 Le système de propulsion hélioélectrique de Smart-1
 
Smart-1 est le premier satellite européen à utiliser la propulsion hélioélectrique comme principal mode de propulsion et à exploiter les immenses avantages qu'elle présente. Une technologie que seule la sonde américaine Deep Space 1 avait jusqu'alors expérimentée.

Son moteur hélioélectrique a été mis à feu avec succès pour la première fois le 30 septembre 2003 au cours d'un premier essai d'une heure. Depuis, il a fonctionné de façon nominale et donné entière satisfaction et même au-delà. En effet, ses performances sont légèrement supérieures à celles enregistrées lors de tests similaires effectués à terre. Il s'agit du moteur de ce type ayant fonctionné le plus longtemps dans l'espace.

Il été testé de façon originale. Après un lancement réussi le 27 septembre 2003, la sonde a parcouru une trajectoire en spirale et décrit des boucles de plus en plus larges autour de la Terre jusqu'à sa capture finale par la gravité lunaire et à sa mise en orbite autour de la Lune, qui s'est produite en novembre 2004. Cette trajectoire atypique de 13 mois a été mise à profit pour valider en vol le moteur hélioélectrique de Smart-1.

Ce n'est pas la première fois que l'Agence spatiale européenne utilise un moteur ionique. Le satcom Artemis qui avait été placé sur une orbite de transfert plus basse que prévu par une Ariane 5 (juillet 2001), a conduit les responsables de la mission d'utiliser les deux paires de moteurs ioniques du satellite pour lui permettre de rejoindre son orbite géostationnaire de travail.

Or, ces moteurs ont été conçus initialement pour contrôler l'inclinaison du satellite, une fois à poste. Leur utilisation dans ces coLa sonde lunaire Smart-1nditions particulières a non seulement permis de sauver la mission, mais a également souligné la capacité de l'ESA et des industriels concernés à s'affranchir d'une situation critique.

La sonde lunaire Smart-1 Crédits ESA / Medialab

Note


Le système de propulsion hélioélectrique de Smart-1 est une des principales technologies que le démonstrateur a testé tout au long de la mission. Ce moteur fonctionne en expulsant vers l'arrière un faisceau continude particules chargées - des ions - ce qui crée une poussée en direction opposée et permet de mouvoir les satellites vers l'avant. L'énergie nécessaire à ces moteurs est fournie par des panneaux solaires, d'où le qualificatif d'hélio-électrique attribué à ce mode de propulsion.

Ce type de moteur permet d'obtenir des impulsions 10 fois supérieures à celles qui caractérisent les propulseurs chimiques classiques. C'est-à-dire qu'il éjecte les ions a une vitesse 10 fois supérieure à l'éjection des ergols des moteurs chimiques. Avantage de cette technologie, elle est économique : à puissances égales, un moteur ionique consomme dix fois moins de combustible qu'un moteur fusée classique à base d'ergols. Toutefois, cette propulsion électrique ne permet pas d'avoir des poussées très fortes mais ces poussées peuvent durent plus longtemps (selon le profil de la mission).

Bepi-Colombo et Solar Orbiter, deux futures missions de l'ESA devraient être les principales bénéficiaires de ce test grandeur nature. Un tel moteur permettrait à Bepi-Colombo de rejoindre, en 2009, la planète Mercure en moins de 2,5 ans.


  Le moteur hélioélectrique de Smart-1

Le moteur hélioélectrique de Smart-1
Crédit
ESA


 

Articles connexes

La fin de la mission de Smart-1 approche (27.06.06)
Hissage et pose de la coiffe autour de Smart-1 (28.06.06)


   
  top

   
  Copyright 2000 - 2006 © flashespace.com. All rights reserved