|  | Le Soyouz utilisé en Guyane prend le nom de Soyouz ST. Il sera différent de celui exploité par la Russie et Starsem depuis Baïkonour ou Plesetsk. Il a été designé et adapté pour :
 
 -	répondre aux exigences de sécurité et technique du Centre Spatial Guyanais et de la nouvelle Loi française relative à l'espace ;
 -	être mis en œuvre verticalement ;
 -	utiliser une coiffe plus grande qui répond aux standards internationaux de façon à emporter une large gamme de satellite ;
 -	supporter les conditions climatiques de la Guyane, très différentes de celles présentes en Russie et au Kazakhstan.
 
 2 versions pour le Soyouz ST
 
 2 versions seront exploités : la 2-1b et la 2-1a. Elles ont toutes les 2 été qualifiées en Russie et au Kazakhstan après la réussite de leur vol inaugural. En novembre 2004 pour la 2-1a et décembre 2006 pour la 2-1b qui emportait à cette occasion le télescope spatial CoRoT du CNES.
 
 La gamme de lanceurs d'Arianespace
 
 Soyouz complétera la gamme de lanceurs d'Arianespace capable de mettre en orbite des satellites de toutes tailles. Il s'intercalera entre Vega et Ariane 5 et lancera des satellites commerciaux dont la taille ne justifie pas l'utilisation d'une Ariane 5 ou bien trop lourds pour Vega. Avec ces trois lanceurs, Arianespace s'ouvre toutes les orbites commerciales de l'espace, de la plus basse à la plus haute.
 
 - Ariane 5 ECA est dédiée aux lancements simples et doubles 
                de satcoms sur l'orbite de transfert géostationnaire ;
 - Ariane 5 ES sera utilisée pour lancer l'ATV, le vaisseau 
                cargo européen de l'ISS ;
 - Soyouz ST ( 2-1b et 2-1a) pour les charges moyennes en 
                GTO (3 tonnes) ;
 - Vega pour les charges de 1500 kg sur les orbites basses, 
                polaires et héliosynchrones.
 
 Effet de fronde et gain de puissance
 
 L'intérêt de tirer Soyouz depuis la Guyane pour les lancements 
                commerciaux (essentiellement des satcoms en GTO) est double, 
                Il y a d'abord l'effet de fronde. Plus une base de 
                lancement est proche de l'équateur, plus elle tourne vite 
                du fait de la rotation de la Terre : 1.662 kilomètres/heure 
                à Kourou, contre 1.168 à Baïkonour. Second avantage : si 
                la base de lancement est éloignée de l'équateur, la fusée, 
                puis le satellite devront corriger leur trajectoire en vol 
                pour se placer sur le bon plan, ce qui nécessite plus d'énergie. 
                En combinant effet de fronde et inclinaison, on gagne 30 
                % d'efficacité.
 
 Autrement dit, la position géographique idéale du CSG fournit 
                à Soyouz la possibilité d'accéder au marché commercial des 
                satellites de télécommunication et d'augmenter considérablement 
                ses performances en orbite de transfert géostationnaire, 
                passant ainsi de 1,7 tonnes à Baïkonour à près de 3 tonnes 
                au CSG.
 
 
 
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