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12.05.05 Dernières nouvelles de Titan
 
Les récents survols de Titan par la sonde Cassini ont permis aux scientifiques de se faire une idée un peu plus précise de cet objet. Additionnés aux résultats de Huygens, les chercheurs se disent confiants sur leur capacité à mieux comprendre l'origine et l'évolution de cette lune de Saturne et par similitude comprendre une partie de l'histoire primitive de la planète Terre. Confiance d'autant plus renforcée que Cassini doit revisiter plusieurs fois Titan tout au long de sa mission. Au terme des 45 survols prévus, si seulement 1% de la surface aura été sondée c'est environ 40 % de la surface qui aura été balayée par le radar installé sur Cassini.

Bien que les données rapportées sur Terre ne contiennent aucune information 'surprenante', elles confirment nos premières impressions sur cet objet. Surtout elles décryptent mieux l'atmosphère de Titan qui apparaît très complexe et dont la compréhension des mécanismes qui l'animent aura des répercussions sur des recherches menées sur Terre et qui touchent des domaines aussi vastes que l'apparition de la vie et la problématique de la diminution de l'ozone dans l'atmosphère.

Titan et la Terre sont les deux seuls objets du Système Solaire à posséder une atmosphère riche en azote. Mais le second élément le plus abondant dans l'atmosphère de Titan est le méthane et non pas l'oxygèneMosaïque de Titan. Images acquise dans l'infrarouge. comme c'est le cas pour l'atmosphère terrestre. Cette analogie avec la Terre est remarquable dans le sens où elle va renseigner les scientifiques sur de nombreux aspects de la Terre primitive. En effet, la chimie primitive à l'œuvre sur Titan peut fournir des indices sur l'origine des matériaux (les fameuses briques du vivant) qui donneront naissance à la vie sur Terre, il y à environ 3,45 milliards d'années.

Mosaïque de Titan. Images acquises dans l'infrarouge. (Crédits NASA / JPL / Space Science Institute)

D'autres données acquises, dans les zones comprises entre 450 et 1600 km au-dessus de la surface, caractérisent un peu mieux l'atmosphère de Titan. Des mesures de température et des profils verticaux notamment fournissent une valeur sur le niveau de l'abondance des principaux constituants de l'atmosphère montrent quelques similitudes avec l'atmosphère de la terre de sorte que les scientifiques veulent confronter leurs modèles sur la problématique du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique aux caractéristiques de l'atmosphère titanesque. Enfin, des cycles saisonniers existent. Ils sont confirmés par la comparaison des données acquises par Voyager lors de son survol au début des années 80 et celles de Cassini-Huygens.

Concernant la surface de Titan, pas de révolution. Plus Cassini cartographie sa surface, environ 1 pourcent l'est déjà et plus ses observations radar montrent une surface complexe, jeune et à l'évidence très peu cratérisée. Cette absence de cratères visibles pourrait s'expliquer par un processus de re-surfacing. Des dispositifs qui laissent à penser que des écoulements de surface se produisent et l'on aperçoit des sortes de dômes que les chercheurs lient à une activité volcanique de type cryo-volcanisme.

Enfin, les scientifiques ont tenté de savoir comment l'atmosphère de Titan réagit à l'entrée des particules énergiques envoyées pat la magnétosphère de Saturne. Ce processus a des conséquences directes. Il fournit une source d'énergie pour la production continue des hydrocarbures, des nitrites et des aérosols complexes de l'azote et du méthane atmosphériques.

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