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01.05.06 Un coin de verdure sur la planète rouge
 
La Lune, visitée pour la première fois en 1969 par des astronautes de la NASA, a été la grande destination spatiale du XXe siècle. Au XXIe siècle, la Lune pourrait servir d’escale pour un voyage vers Mars. En vue d’un éventuel vol habité vers la planète rouge, on cherche à mettre au point la technologie qui permettra d’y survivre. C’est dans l’Arctique canadien, sur l’île Devon, qu’on tente de simuler l’environnement martien. Cette recherche profitera aussi à l’industrie serricole canadienne ainsi qu’aux collectivités nordiques qui souhaitent accroître leur potentiel agricole.

Un cratère aux allures familières

La plus grande île inhabitée de la Terre, l’île Devon, est idéale pour la recherche sur Mars. Avec son climat hostile, ses falaises, ses champs de pierres et, surtout, son cratère météoritique Haughton formé il y a 23 millions d’années, l’île Devon est une parfaite réplique de Mars sur Terre.

La serre martienne Arthur Clarke, installée sur cette île et contrôlée à distance, est un projet de l’Agence spatiale canadienne. Dotée d’une source d’alimentation autonome et de son propre système de communication, la serre peut désormais être exploitée en quasi permanence. Ce projet aidera à concevoir des serres martiennes qui, tout en étant commandées depuis la Terre, offriront aux voyageurs spatiaux une source d’alimentation fiable et la possibilité de recycler leurs déchets et l’air qu’ils respirent.

Avantages agricoles et communautaires

Cette serre nous permettra de mieux comprendre les exigences de conception, d’exploitation et d’économie d’énergie pour les installations nordiques. Le gouvernement du Manitoba a mis sur pied un projet pilote de serre pour étudier les possibilités de production d’aliments frais à un coût acceptable. La technologie utilisée aura une incidence directe sur l’industrie serricole canadienne, évaluée à deux milliards de dollars, qui ne pourra que profiter d’une amélioration du rendement et de l’autonomie des serres. En fait, la plus petite erreur dans la régulation des conditions ambiantes peut avoir de fâcheuses conséquences.

Partenaires de recherche

Les partenaires de l’Agence spatiale canadienne dans ce projet sont les universités Guelph et Simon Fraser et l’institut SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence). Les promoteurs du projet sont SpaceRef Interactive, CRESTech – une division des Centres d’excellence de l’Ontario – et MDA. C’est en 1997 qu’on a commencé à utiliser l’île Devon pour simuler les conditions martiennes dans le cadre du projet Haughton-Mars, dirigé par la NASA.

© Agence spatiale canadienne


   
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