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23.05.06 Premières études des 'airbags' du CEV
 


La NASA vient d'octroyer un contrat de 2 millions de dollars à la firme américaine ILC Dover portant sur le développement de systèmes évolués d'amortissement à l'atterrissage par coussin à air pour la capsule du Véhicule d'exploration avec équipage (CEV). Ce contrat inclut également des options pour la fabrication du système et de démonstrateurs. Un premier essai en conditions réelles est attendu en septembre 2007 mais la date reste à confirmer. Notez que la NASA a spécifié que les technologies qui seront utilisées devront être 'ce qui se fait de mieux'.

ILC Dover est reconnue dans le milieu pour son savoir-faire dans ce domaine des structures gonflables. Elle a construit les fameux airbags de Pathfinder, le petit robot de la NASA qui s'est posé sur Mars en 1997 et ceux des deux rovers Spirit et Opportunity de la mission MER qui ont atterri sur la planète rouge en janvier 2004. Elle fournit également depuis 30 ans les combinaisons spatiales des astronautes américains qui les utilisent lors des activités extravéhiculaires de la navette et de la Station spatiale internationale. Enfin, elle travaille sur des structures gonflables à même d'être utilisées sur la Lune comme habitat.

Le contractant est le centre Langley de la NASA qui sera partie prenante dans le projet en appuyant les recherches de ILC Dover. Le contrat porte avant tout sur des études de faisabilité du système de l'atterrissage d'ILCVue d'artiste des airbags du CEV Dover qui seront employées par la NASA pour établir des modèles de pannes détaillés et pour identifier des secteurs de risque technologique pour chaque concept pouvant être utilisé dans le développement du programme CEV.

Vue d'artiste des airbags du CEV. Crédit ILC Dover

Pour concevoir ce système d'amortissement à l'atterrissage, ILC Dover doit tenir compte des spécifications et des attentes de la NASA avec une marge de manœuvre assez large du fait que la configuration du CEV n'est pas complètement figé et que sa masse peut être revue à la hausse comme à la baisse.

Si les astronautes des missions Apollo retournaient sur Terre en se posant sur la surface de l'Océan Pacifique, ce n'est pas le profil de mission retenu par la NASA pour le CEV. Le module de commande reviendra sur Terre en se posant sur un sol en dur. De sorte qu'il s'agit de la première spécification du système évolué d'amortissement à l'atterrissage par coussin à air. Cependant, il doit également être capable de supporter un atterrissage sur l'océan dans le cas où le CEV serait contraint pour des raisons de sécurité de se séparer de son lanceur pendant la phase d'ascension.

Le système devra également empêcher la capsule de trop tanguer pendant la phase de descente dans l'atmosphère et de se renverser et/ou de rouler une fois qu'elle aura atterri. Enfin, il doit fonctionner à l'intérieur de certaines limites fixées par la NASA concernant la vitesse d'atterrissage (comprise entre de 6,70 à 7,92 m/sec), le déport latéral (compris entre de 0 à 15,54 m/sec) et enfin se déployer correctement même si l'angle d'attaque de la capsule n'est pas nominal (une tolérance de + ou - 20 degrés est requise).

Bien entendu, le système doit tenir dans un volume précis à l'intérieur du CEV et résister aux rigueurs du vide spatial pendant une période prolongée étant donné que le CEV sera utilisé pour rejoindre la Lune et rester amarrer à la Station de quelques jours à plusieurs semaines.


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