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Les Chefs des Agences spatiales des Etats-Unis, de l'Europe, du
Japon et de la Russie ont une nouvelle fois révisé la séquence d'assemblage
de la Station spatiale internationale qui nécessite pas moins de
16 vols de navettes d'ici 2010.
Cette nouvelle séquence prévoit l'installation sur la structure
même de la Station de trois nouvelles poutres et leurs panneaux
solaires attenants ainsi que du nœud de jonction numéro 2 (node
2). Ces nouveaux panneaux solaires sont rendus nécessaires par l'installation
prochaine des laboratoires scientifiques européens et japonais.
La Station sera alors en mesure de répondre aux besoins énergétiques
de l'ensemble de ses modules scientifiques et d'habitation.
Columbus en juin 2007
Ces nouveaux panneaux et le node 2 préfigurent l'arrivée des éléments
européens de l'ESA et nippons de la JAXA. Tout de suite après l'installation
du node 2, lancé par Discovery en mai 2007, la NASA a prévu de lancer
le laboratoire européen Columbus en juin 2007, le laboratoire nippon
Kibo sur le vol suivant, en août 2007 puis les deux autres éléments
japonais en octobre 2007 et avril 2008.
Le retour en vol de la navette en mai 2006 permettra de nouveau
à l'ISS d'accueillir un équipage de trois personnes et non plus
2 comme c'est le cas depuis la en 2003. Ce nombre sera porté à 6 a partir de 2009.
Pas de panneaux solaires russes
Autre décision importante, l'abandon de l'envoi d'un module énergétique
russe sur lesquels devait être installés quatre paires de panneaux
solaires de façon à fournir en énergie la partie russe de la Station.
Au terme d'un accord valable jusqu'en 2015, ce sont les panneaux
solaires américains qui fourniront l'énergie nécessaire aux installations
russes.
Cette décision s'est ébauchée dès le mois de juin 2005 avec l'abandon
de l'agrandissement du segment russe de la Station. Outre ses panneaux
solaires, deux laboratoires scientifiques, un nœud de jonction et
plusieurs éléments ne seront pas livrés en orbite.
Les bras automatiques de la Station
Il a été rappelé que premier lancement du véhicule de transfert
automatique européen (ATV) est toujours prévu en mai 2007, au moyen
d'une Ariane 5. Quant au (ERA), il sera lancé en 2007 par un lanceur
Proton. Quant à ,
le manipulateur agile spécialisé à deux bras du Canada, il sera
lancé lui aussi en 2007 et complètera le Système d'entretien mobile
(MSS), un des éléments essentiels de la Station en service. Dextre
sera installé à l'extrémité du Canadarm2 ou fonctionnera indépendamment
sur la Base mobile. Notez que le est constitué aujourd'hui du Canadarm2 (SSRMS,
Space Station Remote Manipulator System), de la Base mobile (MBS,
Mobile Base System) et du Manipulateur agile spécialisé (SPDM, Special
Purpose Dexterous Manipulator).
Le laboratoire scientifique Kibo
Enfin, le Japon se satisfait de l'ordre de lancement des différents
modules, bien que son laboratoire
se trouve déjà au Centre spatial Kennedy, ce qui n'est pas le cas
de Columbus toujours en Europe dans les locaux d'EADS.
Le module Kibo se compose de deux éléments. Un laboratoire scientifique
pressurisé long de 11,2 m pour un diamètre de 4,4 m et d'une plate-forme
porte instrument équipée d'un bras automatique. Cette plate-forme
sera installée à l'extérieur du module et donc soumise au vide spatial.
Kibo sera équipé d'un sas de sortie de façon à ce que les astronautes
soient à mesure de travailler sur cette plate-forme.
Note
Parmi les éléments abandonnés en juin 2005, on citera la coupole
et la centrifugeuse.
La coupole
La
est un module pressurisé d'observation et de contrôle fabriqué par
l'Europe, dont les hublots offrent aux occupants de la Station une
vue panoramique leur permettant de suivre et de guider les opérations
se déroulant à l'extérieur n'est plus prévue. La décision de ne
pas l'installer sur la Station est d'autant plus dommage que la
Coupole a été construite et livrée aux Etats-Unis.
La centrifugeuse
La
devait être fabriquée par le Japon. Dénommée Centrifuge Accommodation
Module (CAM) cet équipement est du même modèle que Kibo et devait
installé sur le nœud de jonction 2. La CAM permettra de mener d'étude
dans les domaines des sciences de la vie et de la biologie en exposant
des expériences à différents niveaux de gravité.
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