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08.11.04 Mars
De nouvelles découvertes tendent à montrer que l'eau a coulé il y a peu
 
 
Aujourd'hui, personne ne doute que de grandes quantités d'eau ont coulé de façon assez prolongée à la surface de la planète Mars et ont créé des réseaux hydrographiques hiérarchisés remplis de nombreux lacs avec sédiments, voire formé un océan et une mer d'eau salée.

Spirit et Opportunity, les deux rovers de la mission MER de la NASA, ont découvert de nombreux indices dans ce sens. On pense aux traces d'hématite à l'intérieur du cratère d'impact Gusev, la découverte des traces d'un ancien lac d'eau salée (Opportunity, dans la région de Meridiani Planum) mais surtout l'observation et l'analyse de nombreux roches et rochers tendent à montrer que leur composition a vraisemblablement été modifiée au contact d'une importante coulée d'eau.

Ce que l'on sait moins, c'est dater avec précision les moments humides de la planète tout au long de son histoire. On pense que l'eau liquide existait vers -3,5 à 4 milliards d'années. L'origine de sa disparition sous sa forme liquide reste toutefois un mystère. Où est passée l'eau disparue et pourquoi a-t-elle disparu ?

Actuellement, la température (moyenne de -50°C) et la pression (0,6% de la pression terrestre) sur Mars ne permettent pas à l'eau liquide d'exister en surface, mais seulement sous la forme de vapeur et de glace. Toutefois, il existe de l'eau (H2O) dans trois réservoirs superficiels : l'atmosphère, les calottes polaires, et le sol jusqu'à un mètre de profondeur. Il existe d'intenses échanges diurnes et/ou saisonniers entre ces trois réservoirs, dont des sondes en orbite autour de la planète ont par le passé confirmé l'existence.

Des fentes de dessiccation

Or Opportunity qui poursuit l'exploration d'Endurance depuis le mois de mai 2004, un cratère d'environ 130 m et profond d'une douzaine de mètres, a observé un rocher qui s'avère être beaucoup plus intéressant qu'on ne le pensait initialement. La roche en question a été nommée officieusement "Wopmay" (littéralement "battu à plate couture"). Il s'agit d'une roche d'environ 1 mètre peu commune et d'aspect grumeleux qui se trouve sur les pentes inférieures du cratère Endurance. Son analyse montre que Wopmay pourrait résulter d'un séjour aquatique. L'aspect grumeleux entre les fissures pourrait provenir de l'érosion.

 
  Wopmay

Le rocher Wopmay et ses fentes de dessiccation
Crédits NASA / JPL (image couleur réalisée par nos soins)
 
 
Mais à y observer de plus prés, on aperçoit des fentes visibles et certains scientifiques n'hésitent pas à parler de fentes de dessiccation. Elles semblent exister sur d'autres rochers et posent donc un problème formidable. Or, la présence de fentes de dessiccation sur les parois verticales d'un rocher voudrait dire que cette roche, avec sa forme d'aujourd'hui, a été "mouillée" quand elle avait cette forme, c'est à dire après son dépôt, après la formation du cratère Endurance, après l'érosion qui lui a donné cette forme … c'est à dire il n'y a pas très longtemps (géologiquement parlant).

D'où serait venue cette eau, quand, et pourquoi ? Remontée d'une nappe phréatique, dégel, pluie, … ????

Des sphérules sur Wopmay

L'image haute définition du rocher va plus loin et montre également des sphérules posées sur le rocher. Sphérules observées un peu partout, essentiellement autour d'Opportunity. Bien qu'on ne connaisse toujours pas la composition exacte de ces sphérules, il est vraisemblable qu'elles aient été formées dans l'eau car leur distribution est uniforme à travers les couches de roches. Si elles avaient été formées lors du refroidissement de gouttes de lave lors d'éruptions volcaniques, leur concentration dans les différentes couches varierait en fonction de l'intensité des épisodes de volcanisme.
 
22.10.04 Wopmay  
 
Opportunity, un des deux rovers de la mission MER de la NASA, poursuit l'exploration d'Endurance depuis le mois de mai 2004, un cratère d'environ 130 m et profond d'une douzaine de mètres. Le rover évolue à l'intérieur du cratère depuis le mois de juin. Il a étudié de nombreux endroits du cratère comme les roches qui forment l'affleurement rocheux qui montre des strates rocheuses beaucoup plus épaisses, plus détaillées et plus anciennes que celles découvertes jusqu'ici par Opportunity et son jumeau Spirit.

Parmi les découvertes les plus intéressantes il y a une roche d'environ 1 mètre peu commune et d'aspect grumeleuse officieusement nommée "Wopmay" (littéralement "battu à plate couture") qui se trouve sur les pentes inférieures du cratère Endurance. Son analyse montre que Wopmay pourrait résulter d'un séjour aquatique. L'aspect grumeleux entre les fissures pourrait provenir de l'érosion.

 
 
Wopmay

Wopmay Wopmay

Crédits NASA / JPL (images 3-D et couleur réalisées par nos soins)
 
19.05.04 La carte des températures du cratère Bonneville  
 
Comme sur Terre et les autres planètes du Système Solaire, les rayons du Soleil chauffent également Mars. La température de sa surface s'élève progressivement, tout au long de la journée, avant de chuter brusquement durant la nuit. La température moyenne constatée sur la planète rouge est d'environ -40°C avec comme extrêmes de 20°C à -140°C.

Afin de mieux nous faire comprendre ces fluctuations, la NASA met en ligne les premières cartes des températures du cratère Bonneville à 10h15, 11h49, 13h35, 14h35 et 16h39 (heures locales et solaires). Ces données ont été obtenues par le Mini-TES, un spectromètre infrarouge à émission thermique conçu pour fournir des informations sur l'atmosphère et la minéralogie des roches et sol du site d'atterrissage. Il se situe juste en dessous de la caméra panoramique (PanCam).

Le taux de modification des températures de surface durant une journée martienne indique une différence dans la taille des particules à l'intérieur et en dehors du cratère Bonneville. Ces cartes en fausses couleurs montrent que certaines zones, ici colorées en rouge, s'élèvent en température plus rapidement en début de journée, suggérant du sable ou de la poussière (le rouge correspond à une température de -2,8°C), comme on le distingue dans la dépression peu profonde de l'avant-plan. Les zones restant colorées en bleu, mettant plus de temps à se réchauffer, montrent de plus grands rocs (ce bleu indique une température de -42,8°C), ainsi qu'on le distingue pour le rocher situé en avant-plan, à gauche.

Note
Les données de température obtenues par le spectromètre à émission thermique (Mini-TES) du rover Spirit sont ici superposées à une vue prise de ce site par la caméra panoramique (PanCam).

 
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Crédits NASA / JPL / Cornell / ASU
 
08.05.04 Un cratère d'un potentiel scientifique énorme  
 
Les dernières images transmises par le robot scientifique Opportunity révèlent un cratère d'une profondeur de plus de dix mètres, nommé Endurance, dont l'exploration se promet d'un intérêt scientifique énorme.

© Space news international

 
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Crédits NASA / JPL / Cornell
 
02.05.04 Le cratère Endurance  
 
La prochaine cible d'Opportunity, le second rover de la mission MER de la NASA qui parcourt la plaine de Meridiani Planum s'avère être un cratère des plus intéressants comme en témoigne cette première image.

D'ores et déjà, le cratère Endurance soulève de nombreuses questions. On aperçoit nettement un affleurement rocheux dont les roches semblent similaires à celles présentes (et étudiées) dans le cratère Fram et la dépression Anatolia. Rappelons qu'étudié en détail, l'affleurement rocheux du cratère Eagle a révélé que son environnement était typique d'un endroit où il y a eu de l'eau par le passé.

Cette première image du cratère Endurance montre également des différences de couleurs des pierres et rochers répartis sur ses parois. Cela peut suggérer des processus différents. Enfin, son plancher apparaît très plat sur lequel est disposé une couche plus ou moins épaisse que l'on pense être du sable dessiné par le vent. Notez également l'absence de pierres et le peu d'éjectas.

 
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Crédits NASA / JPL
 
26.04.04 Columbia Hills, le prochain objectif de Spirit  
 
Spirit, le premier rover de la mission MER roule en direction de Columbia Hills, un complexe de sept collines. Ces collines du cratère d'impact Gusev se situent à l'est du site d'atterrissage du rover et sont l'objectif principal du rover.

Il s'agit d'anciennes roches entourées de terrains recouverts de lave. L'analyse de ces collines peut renseigner les scientifiques sur le passé humide de la région en fournissant des informations sur la présence d'eau à l'état liquide à l'intérieur de Gusev. Des images acquises par la sonde américaine Mars Global Surveyor montrent ce qui pourrait être d'anciennes terrasses fluviatiles mais surtout des "plaques" claires au sol, interprétées comme pouvant être des évaporites, cristallisations de sels minéraux produites lors de l'évaporation d'eau liquide.

Aujourd'hui, Spirit se trouve à un peu moins de 2 km de ces collines. Il a quitté son site d'atterrissage (Columbia Memorial Station) il y a 52 jours. Il n'a rencontré aucune difficulté dans sa progression à travers un terrain très rocailleux et escarpé. Il a profité de son déplacement pour analyser plusieurs rochers et s'est attardé quelque temps autour du cratère Bonneville avant de renoncer à une exploration plus poussée. Dans un premier temps, la NASA souhaitait faire descendre le rover sur le plancher du cratère et organiser son analyse et celle de ses éjectas. Toutefois, il est apparu aux scientifiques que l'impact à l'origine de la formation du cratère n'avait pas suffisamment creusé le sol pour parvenir au-dessous de la couche volcanique. La NASA a préféré renoncer à Bonneville consciente que les retombées scientifiques seraient somme toute peu significatives.

Plusieurs jours de route seront toutefois nécessaires à Spirit avant de les rejoindre. Bien qu'il soit capable de parcourir 30 m/h, la NASA serait déjà bien heureuse si son petit engin parcourait jusqu'à 100 m chaque journée.

Note
Ces collines ont été baptisées individuellement des noms des sept astronautes qui ont péri lors de la désintégration en plein vol de Columbia en février 2003.

 
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Crédits
NASA / JPL / Cornell
 
09.04.04    
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La NASA décide de prolonger de 5 mois la mission d'exploration de Spirit et Opportunity

Cette décision s'explique par le bon comportement des deux rovers de la mission MER. Contrairement à ce qui était craint, le froid et la poussière affectent moins que prévu les deux rovers. Les instruments scientifiques fonctionnent de façon nominale et Spirit et Opportunity ne rencontrent aucun problème particulier pour se déplacer à la surface de la planète et communiquer avec la Terre. Enfin, les panneaux solaires sont également en parfait état de marche.

Rappelons que la durée de vie initiale des deux rovers était de 90 jours. Spirit s'est posé à l'intérieur du cratère d'impact Gusev, le 4 janvier 2004 et Opportunity s'est posé à l'intérieur d'un petit cratère d'impact d'une vingtaine de mètres de diamètre, sur Meridiani Planum le 25 janvier 2004.
 
24.03.04 Mars comme la Terre  
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L'analyse d'Upper Dells, un rocher faisant partie de l'affleurement à proximité du site d'atterrissage d'Opportunity, confirme la présence d'eau dans le lointain passé de la planète Mars et précise la nature salée de cette eau qui a vraisemblablement formé une mer susceptible de favoriser l'apparition d'une forme de vie, dont le robot serait en train d'explorer un des antiques rivages, aujourd'hui complètement asséché, annonce Steve Squyres, scientifique en chef de la mission Mars Exploration Rover.

Le robot a permis d'établir que certains rochers proviennent de la sédimentation en présence d'eau salée. Celle-ci, en se retirant, a laissé d'importantes concentrations de soufre dans les roches de l'affleurement, détectés par l'APXS (spectromètre en rayons X et alpha) sous la forme de sulfates (30% en poids), sulfate de fer et sulfate de magnésium. Des chlorures et des bromures ont aussi été identifiés. Cependant, les scientifiques ne peuvent encore préciser combien de temps cette mer a existé, ni quelle superficie elle recouvrait dans ou autour de Meridiani Planum.

Le Dr John Grotzinger, membre de l'équipe scientifique de l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) à Cambridge, précise que les rochers présentent de nombreuses stries ou ondulations, souvent entrecroisées, symptomatiques de dépôts sédimentaires sous l'action d'une eau courante. Il précise que certaines de ces ondulations peuvent se former sous l'action du vent, comme cela est quelquefois observé dans la région d'atterrissage d'Opportunity, mais d'autres sont des traces évidentes et fiables de courants marins.

Les couches sédimentaires formées par accumulation de grains de sable ont été ridées sur une profondeur pouvant aller jusqu'à 5 centimètres, peut-être plus, ce qui trahit une vitesse d'écoulement des eaux de 10 à 50 cm par seconde.

Ed Weiler, administrateur adjoint de la Nasa et chargé de la science spatiale, déclare que ces résultats incitent à poursuivre le programme d'exploration de Mars afin de découvrir si des microorganismes ont pu vivre là-bas. Il a qualifié la Planète rouge de "planète la plus ressemblante à la Terre".

En conclusion, on peut maintenant affirmer que la région de Meridiani Planum est un excellent candidat pour le support d'une vie martienne passée.
 
24.03.04 Opportunity quitte son site d'atterrissage, un cratère d'impact  
 
Opportunity, le second rover de la mission MER a quitté son site d'atterrissage, le cratère d'impact Eagle un site d'un grand intérêt scientifique. Ce cratère, d'une vingtaine de m de diamètre a été formé par la chute d'une météorite (ou tout autre bolide) sur Meridiani Planum, une plaine qui apparaît aujourd'hui morne, désolée et recouverte d'une couche de sable foncé soumise à l'action du vent et sans aucun caillou ou roche à perte de vue.

Au moment de sa formation, le cratère a dévoilé un affleurement rocheux en partie recouvert d'une couche de sable et autres poussières. Ces roches qui le composent sont stratifiées, signe qu'elles se sont formées par accumulation de couches. Leur analyse a confirmé la présence d'eau salée dans le passé lointain de la planète Mars, formant une mer dans laquelle se sont formés les rochers examinés par le robot et qui aurait permis la vie.

Aujourd'hui, Opportunity va explorer les abords du cratère afin d'établir le niveau de ressemblance avec l'intérieur du cratère, notamment en ce qui concerne les sphérules et la teneur en hématite.

 
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Crédits
NASA / JPL
 
19.03.04 Des congères près du cratère d'impact Bonneville (mise à jour)  
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Comme annoncé hier, la NASA a utilisé les roues de son rover pour débarrasser la congère de la fine couche de particules de sable ou de poussières qui la recouvrait de façon à en mettre la partie saine au jour.
La matière foncée qui compose ces congères apparaît très bien. Les premières analyses sont en cours et Spirit a effectué plusieurs clichés microscopiques de la zone afin d'en déterminer sa composition et son origine.
 
18.03.04 Des congères près du cratère d'impact Bonneville  
 
Spirit, parvenu au cratère d'impact Bonneville après un cheminement de quelques jours, a pris une série de clichés des congères présentes aux abords du cratère d'impact Bonneville.

Ces formations, susceptibles de renseigner les scientifiques sur la composition du cratère, sont composées de sable ou de poussières et façonnées par le vent. La NASA suppose que ces particules sont identiques à la matière foncée présente sur les parois du cratère, que l'image en couleur met bien en évidence (voir article du 13.03).

La NASA va donc utiliser les roues de Spirit pour creuser la congère la plus accessible de façon à mettre à jour la partie saine (l'intérieur de la congère). Afin de déterminer sa composition, le rover utilisera dans un premier temps son spectromètre infrarouge d'émissions thermiques. Si elle s'avère identique à la matière foncée présente dans Bonneville, Spirit s'attardera sur son analyse et utilisera les instruments scientifiques installés sur son bras. C'est-à-dire les spectromètres APXS et Mössbauer, la caméra microscopique et le RAT (Rock Abrasion Tool)).

 
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Les congères du cratère d'impact Bonneville
Crédits NASA / JPL (images 3-D réalisées par nos soins)
 
13.03.04 Le cratère d'impact Bonneville, une fenêtre ouverte sur le passé de la planète  
 
60 sols (jours martiens) après son atterrissage sur Mars, Spirit a rejoint Bonneville, un cratère d'impact d'un diamètre d'environ 200 m et situé à 250 m de sa plate-forme d'atterrissage. Il s'agit d'une cible de choix pour l'étude du passé de la planète Mars en général et de la région du cratère d'impact Gusev en particulier.

La région du cratère Gusev, comme d'autres régions martiennes, est recouverte d'une succession de couches d'éjectas, ne laissant que très peu de traces de l'état initial de la planète, tant les propriétés physiques changent d'une couche à l'autre. Sur Mars, la chute de météorites et de bolides a été importante au début de son histoire.

Aujourd'hui, et selon les scientifiques de la NASA, la couche d'éjectas qui recouvre partiellement la région de Gusev trouve son origine dans l'impact à l'origine de la formation du cratère Bonneville. Le bolide a éjecté tout autour de son point d'impact la roche et la pierraille que nous montre Spirit depuis son arrivée sur la planète. Le plancher de Bonneville est donc la partie la plus vieille du site et l'analyse des roches et de la matière qui façonnent ce cratère renseignera les chercheurs sur son origine mais aussi sur le passé lointain de la région

Note
Avant de rejoindre Bonneville, la NASA a profité du déplacement de Spirit sur le sol rocailleux pour étudier quelques rochers, comme Humphrey dont l'origine volcanique ne fait plus guère de doute, ainsi que les éjectas dont la provenance remonte à la formation de Bonneville.

 
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Le cratère d'impact Bonneville
Crédits NASA / JPL / Cornell
 
06.03.04 L'analyse du rocher Humphrey révèle des traces d'eau  
 
Après Opportunity, voila que Spirit détecte également des indices montrant que de l'eau a existé sur la planète Mars. Les scientifiques ont découvert des traces de dépôts minéraux dus à la présence d'eau après que Spirit ait creusé un trou de 2 millimètres de profondeur dans le rocher Humphrey. Il s'agit d'une roche d'origine volcanique, également formée à partir d'éjectas de matière provoqués par l'impact à l'origine du petit cratère surnommé Bonneville.

L'analyse de ces indices révèle que les quantités d'eau qui ont pu être présentes dans cette région du cratère d'impact Gusev sont beaucoup plus faibles que ce que suggèrent les découvertes d'Opportunity dans Meridiani Planum.

Notons que la NASA a décidé d'analyser une roche similaire à Humphrey et creuser également sa surface de façon à confirmer cette découverte.

 
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Le trou dans Humphrey

Humphrey

Crédits
NASA / JPL
Image 3-D réalisée par nos soins (290 ko)
 
03.03.04 De l'eau dans l'histoire de la planète Mars  
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L'eau, cet élément nécessaire à la vie, a coulé en grande quantité un jour sur la planète Mars. C'est ce que révèle l'analyse de quelques rocs qui forment l'affleurement rocheux à côté duquel s'est posé Opportunity, le second rover de la mission Mer, le 25 janvier 2004.

L'analyse de leur composition montre que de l'eau a coulé à travers les roches de cette zone et qu'elle a changé leur texture et leur composition. Ce sont ces modifications qui ont permis de détecter les indices laissés par ces écoulements. Toutefois, Opportunity devra déterminer si excepté avoir été immergés dans l'eau après leur formation, les rochers ont pu être recouverts par des précipitations de minéraux au fond d'un lac salé ou d'un océan.

Rappelons que dès la découverte d'un affleurement sur le site d'atterrissage, dans la région de Meridiani Planum, d'Opportunity, les scientifiques étaient conscients qu'ils avaient là une occasion unique et sans précédent de remonter le temps, d'étudier le passé de la planète Mars.

Et la vie ?

Avec cette découverte, Mars apparaît comme une planète où les conditions favorables à la vie ont pu exister. Cela ne veut pas dire qu'une forme de vie, aussi insignifiante soit-elle, a pu évoluer plusieurs millions d'années avant de disparaître, tant les conditions requises sont nombreuses.

Dans le cas de Mars, seule une meilleure compréhension de l'histoire de l'évolution de son atmosphère peut déterminer si oui ou non la planète rouge était un habitat propice à l'épanouissement d'une forme de vie, du moins telle que nous la concevons.

Aujourd'hui, si l'on 'ajoute' de l'eau sur la surface de Mars, il est peu probable que la vie apparaisse spontanément en raison d'une atmosphère hostile aux organismes anaérobies et au rayonnement ultraviolet qui frappe intensément sa surface sans discontinuité.
 
29.02.04 Le rocher Humphrey  
 
Ce joli rocher martien a été photographié par la caméra de navigation de Spirit et nommé Humphrey. Pour les scientifiques, il s'agit d'une roche formée par les éjectas de matière provoqués par l'impact à l'origine du petit cratère surnommé Bonneville.

Son analyse est d'ores et déjà prévue et va fournir des indices importants sur la composition du sous-sol martien. Spirit va donc utiliser sa petite meule et abraser sur quelques millimètres la surface du rocher afin de permettre aux instruments du rover d'étudier sa partie interne et saine, souvent bien différente de l'extérieur, à cause des processus d'altération superficiels.

 
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Crédits
NASA / JPL
Image 3-D réalisée par nos soins
 
19.02.04 Opportunity creuse le sol avec une roue et l'analyse  
 
Cette image montre la tranchée creusée par une des six roues d'Opportunity. Elle fait 10 centimètres de profondeur, 50 centimètres de long sur 20 centimètres de large.

Le rover a étudié le fond de la saignée et doit continuer à examiner ses rebords avant d'inspecter la roue avant droite (celle utilisée pour creusée le sol) avec la caméra panoramique pour voir quels matériaux y sont restés accrochés.

Ces mesures et observations devraient fournir des indices supplémentaires aux scientifiques sur la composition du sol à cet endroit de Meridiani Planum, le site d'atterrissage du rover.

 
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Crédits NASA / JPL
 
10.02.04 RAT en action (Rock Abrasion Tool)  
 
Spirit, qui a récemment recouvré ses capacités, poursuit l'étude du rocher Adirondack et vient de réaliser le premier meulage de l'histoire d'une roche sur Mars. Le rover de la NASA a utilisé le RAT, un instrument fixé sur son bras robotique. Il s'agit d'une petite meule capable de nettoyer une roche et de la 'creuser' de façon à étudier sa partie saine, souvent bien différente de l'intérieur, à cause des processus d'altération superficiels.

Trois heures auront été nécessaires à l'instrument RAT pour abraser la surface d'Adirondack, sur une zone circulaire de 45,5 millimètres et profonde de 2,65 millimètres. La surface saine du rocher mise à jour a été étudiée par le spectromètre APXS et doit fournir des résultats sans contestation possible de l'histoire du rocher Adirondack.

La comparaison des données avant et après le travail du RAT révèle moins de soufre, de potassium et de chlore que ce à quoi on s'attendait, parce que l'instrument a enlevé non seulement la couche de poussière, mais aussi la première couche du rocher. Enfin, si le spectromètre indique la présence de toutes sortes de minéraux, c'est probablement dû à la présence de poussières piégées dans les anfractuosités et recoins naturels du rocher.

Enfin l'utilisation de la petite brosse qui nettoie et prépare la zone à abraser s'avère inutile et ne sera plus utilisée, du moins dans cette partie du site d'atterrissage de Spirit. Selon les scientifiques et les ingénieurs du JPL, la poussière présente sur les pierres et autres rochers du site n'est pas de nature à empêcher le bon fonctionnement du RAT.

Images

Les images 3, 4, 5 et 6 montrent la surface abrasée d'Adirondack. La poussière et les couches superficielles altérées (image 4) ont été retirées par la meule et laissent apparaître une zone circulaire de 45,5 millimètres et profonde de 2,65 millimètres (image 5). Elle met à jour la zone saine du rocher, étudiée par les spectromètres de Spirit et observée par sa caméra microscopique.

 
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image 1


image 2


image 3


image 4

image 5

image 6

Crédits
NASA / JPL / Cornell
 
05.02.04 La première carte d'hématite générée par Opportunity  
 
Après avoir confirmé la présence d'hématite à l'intérieur du petit cratère dans lequel a atterri Opportunity, le spectromètre mini-TES du rover a généré la première carte d'hématite. Cette carte recouvre une partie du petit cratère entourant Opportunity, et situe la présence d'hématite cristalline. Les zones rouge et orange indiquent les hauts niveaux de concentration, tandis que les parties bleues et vertes dénotent les plus faibles gisements. Le rocher situé au nord-est qui affleure le revêtement interne du bord du cratère ne paraît pas renfermer beaucoup d'hématite. Enfin, notez l'absence d'hématite dans les traces laissées au sol par les rebonds des airbags du rover.

Cette carte toutefois n'explique en rien l'origine de la formation de cet oxyde de fer. Sur Terre, cette substance se forme la plupart du temps en présence d'eau, dans des régions hydrothermales. Reste à Opportunity à recueillir suffisamment d'indices capables d'expliquer l'histoire de cette couche d'hématite. A suivre donc…

Rappelons que la NASA a choisi la région de Meridiani Planum comme site d'atterrissage pour son second rover de la mission MER en raison de ses caractéristiques qui en font une cible de choix pour l'étude de la problématique de l'eau et donc de la vie sur la planète Mars. En 1998, la sonde Mars Global Surveyor a mis en évidence une forte concentration d'hématite, un oxyde de fer qui sur Terre est associé à la présence d'eau.

Note
Cette image est constituée de données obtenues par le spectromètre mini-TES d'Opportunity, superposées sur une photo de la caméra panoramique PanCam.
 
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Crédits
NASA / JPL / Cornell
 
03.02.04 Opportunity, premier panorama à 360°  
 
Cette vue étendue de la région qui entoure Opportunity est le premier panorama à 360° obtenu en haute résolution couleur par la caméra panoramique du lander. Cette mosaïque est composée de 225 images individuelles.

On aperçoit très bien les traces laissées par les airbags, indiquant l'itinéraire suivi par le rover jusqu'à ce qu'il s'immobilise à l'intérieur d'un petit cratère martien de Meridiani Planum.

 
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NASA / JPL / Cornell
 
31.01.04 Opportunity quitte sa plate-forme d'atterrissage  
 
Moins d'une semaine après s'être posé à l'intérieur d'un petit cratère d'impact d'une vingtaine de mètres de diamètre, sur Meridiani Planum, Opportunity vient de descendre de sa plate-forme d'atterrissage en utilisant une des trois rampes souples (les "batwings") tendues entre les pétales de l'atterrisseur.

Les premières images reçues montrent un terrain très homogène. Les traces laissées par le rover font penser à de la neige tassée et que dire de l'image acquise par la caméra de navigation située à l'avant de l'engin, un paysage d'une grande platitude, exempt de roches significatives. A priori aucune cible intéressante ne semble se dresser entre le rover et l'affleurement rocheux. On peut penser qu'il s'apprête à l'explorer pour la plus grande joie des scientifiques qui ont là une occasion inespérée d'en savoir un peu plus sur l'histoire de la formation de la planète.

 
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Image acquise par la caméra de navigation arrière

Image acquise par la caméra de navigation avant

Crédit
NASA / JPL
 
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