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09.11.09
Droit spatial
L’utilisation des ressources lunaires
 

Selon les estimations des scientifiques, il pourrait y avoir 25% d'eau par tonne de sol lunaire. Une aubaine pour les agences spatiales qui souhaitent s’y installer de façon durable. Reste que légalement, aucun pays n’a le droit d’exploiter et d’utiliser les ressources naturelles de la Lune, sauf celles qui le sont à des fins scientifiques.

En effet, les traités sur l’exploitation de l’espace de 1967 et de l'accord sur la Lune signé en 1979 stipulent que la Lune que le statut de Lune revient à un concept légal de res communis, qui signifie que chacun la détient collectivement (ce même concept régit la haute mer hors zones territoriales).

L'eau

La découverte de très faibles quantités d'eau dans les premiers millimètres de la surface de la Lune relance l’intérêt de la coloniser. Si cette découverte venait à être confirmée par des observations in-situ, cela permettrait aux pays qui envisagent de s’installer sur la Lune de le faire dans des conditions bien meilleurs que s’il n’y avait pas d’eau.

Cette eau sera évidemment utilisée pour la consommation courante des explorateurs et, s’ils arrivent à extraire l’oxygène et l’hydrogène de l’eau (la molécule d'eau est formée d'un atome d'oxygène relié à deux atomes d'hydrogène) ils pourront produire de l’oxygène et le combustible pour retourner sur Terre voire décoller pour Mars. L’intérêt est immense car on n’a évidemment pas besoin de faire venir de Terre tout ce que l’on peut produire sur place. Dans le cas d’un voyage vers Mars cela permet de réduire les risques de la mission car il est moins difficile de décoller depuis la Lune que de la Terre et de réduire le coût d’une telle mission.

Reste qu’extraire et utiliser l’eau de la surface lunaire ne sera pas une mince affaire. Les observations les plus récentes montrent que cette eau est uniformément répartie sur la surface lunaire. Des systèmes pour y parvenir sont à l’étude au sein de la NASA et de l’ESA et sont loin d’être opérationnels à grande échelle (capable de soutenir un équipage de 3 ou 4 personnes).

Cela dit, le retour sur la Lune n’étant pas envisageable avant 2030, les ingénieurs terrestres ont du temps pour mettre au point leur système et les experts juridiques des agences spatiales pour voir comment contourner les Lois qui ne les autorisent pas à utiliser les ressources naturelles de la Lune !

Hélium-3

L’hélium-3 est une des ressources naturelles de la Lune qui intéresse ouvertement les Etats-Unis, la Russie, la Chine et dans une moindre mesure l’Europe et l’Inde.

Si on peut penser que les grandes puissances spatiales trouveront rapidement une solution à la question de l’eau lorsque le problème se présentera ce ne sera évidemment pas le cas pour l’hélium-3. Mais, bien que l’échéance soit beaucoup plus lointaine cela ne doit pas empêcher le Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (UNOOSA) de l’ONU d’aborder régulièrement cet aspect juridique de l’exploitation commerciale de la Lune.

Note

UNOOSA a été créé en 1959 par l’ONU pour réglementer autant que possible l’activité humaine dans l’espace.


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