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04.10.07 L'avant poste lunaire prend forme
 
L'avant poste lunaire que la NASA doit établir au pôle sud ne se situera pas forcément sur les remparts du cratère Shackleton et ce bien qu'il soit considéré comme un site 'parfait'.

Lunar Reconnaissance Orbiter

En fait, la NASA ne veut pas se limiter à cette seule option et attend beaucoup de la sonde LRO qui sera lancée en octobre 2008. Conçue pour défricher le terrain pour les prochaines étapes de l'exploration humaine et robotique de la Lune, ces données pourraient très bien suggérer qu'un autre emplacement lunaire soit plus adapté pour l'installation d'une base humaine. A suivre donc.

Notez que le Pôle sud est considéré aujourd'hui comme un des meilleurs emplacements pour installer une première base. On pense que le sous-sol de cette région est riche en eau et en hydrogène. Quant aux cratères qui demeurent constamment à l'ombre du Soleil, ils abriteraient également de grandes quantités de glace et d'hydrogène. Mais, rien n'est moins sur ! (Lire notre article 'Pas d'eau sur la Lune ?' du 20.10.06).

Bien que les Américains aient prévu de s'installer de façon durable sur la Lune, la colonisation se fera par étape avec des missions de plus en plus longues et rapprochées. Cela signifie que cet avant poste sera actif lorsqu'il y aura des missions mais il pourra être abandonné pendant de longues périodes. Il sera utilisé pour faire de la science, conduire toutes sortes de recherches, apprendre à utiliser les ressources naturelles de la Lune pour limiter les importations terrestres et préparer la première mission habitée vers Mars.

D'ores et déjà les équipes de la NASA planchent pour que ses astronautes puissent vivre et travailler en sécurité sur la surface lunaire. Et ce n'est pas une mince affaire. Des solutions, des concepts les plus classiques aux plus audacieux commencent à émerger mais, aucun choix définitif n'a encore été fait.

5 options sont à l'étude

Quant à l'architecture de cette base, 5 options sont à l'étude. La NASA devra trouver le meilleur compromis entre plusieurs paramètres, malheureusement inconciliables. Son assemblage et sa maintenance devront être aussi simple que possible et s'accommoder de la perte d'un élément pendant son transfert de la Terre à la Lune. Par la suite, les astronautes devront pouvoir la redéployer le cas échéant. Bien que l'installation d'une base fixe présente certains attraits, notamment logistiques ; il est ainsi aisé de l'agrandir, en ajoutant tour autour des structures plus petites, la NASA planche sur la possibilité d'utiliser des rovers pressurisés pour explorer les alentours de la base mais également pour se projeter au-delà et former en quelque sorte un maillage routier autour du site.

Selon nous la solution la plus pragmatique serait de construire un avant poste lunaire autour de modules habitables dit monolithique, c'est-à-dire livré d'un seul tenant et de rovers pressurisés. A l'intérieur de ces modules, les astronautes ne seront pas contraints de porter une combinaison spécifique. Ils pourront travailler et vaquer à leurs occupations en 'bras de chemise' en quelque sorte. L'atmosphère sera contrôlée de façon à reproduire des conditions terrestres aussi proches que possibles.

Rovers pressurisés : pièces maîtresses ?

Le développement de rovers pressurisés pourrait très vite devenir une priorité. L'intérêt scientifique du site d'atterrissage et de son sous-sol va décroître rapidement à mesure que l'activité se fera plus intense. Pour des raisons d'autonomie, les déplacements autour de la zone d'atterrissage seront limités dans le temps et ne présenteront plus guère d'intérêt au bout d'un certain temps. Plus problématique encore, l'agrandissement de cet avant poste va vite devenir problématique. Lorsqu'il comptera plusieurs modules et leurs installations attenantes comme les petites usines de production d'énergie ou d'utilisation des ressources lunaires, il ne sera plus question de faire atterrir de nouvelles structures à moins de quelques km de distance. Les éjectas de l'atterrissage peuvent endommager les installations existantes et l'on court le risque d'un problème au moment de la phase d'atterrissage (un engin pouvant s'écraser et détruire ou endommager les installations existantes).

 

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