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12.10.09
LCROSS : Premiers résultats mitigés
 

Les premiers résultats tombent et ne sont vraiment pas encourageants. Le panache de débris pourrait ne pas avoir atteint une hauteur suffisante de sorte qu’il sera très difficile de savoir s’il y avait de la glace d’eau au fond du cratère.

Si le double impact a bien été confirmé par le Shepherding Spacecraft et des télescopes terrestres, il a été moins spectaculaire qu’annoncé. Le panache de matériaux lunaire que la NASA prévoyait voir s’élever d’une dizaine de kilomètres ne s’est pas formé. Pour expliquer son absence, il se peut qu’il n’est pas atteint le minimum de 1,5 kilomètre d'altitude nécessaire pour être éclairé par le Soleil et donc vu par le Shepherding Spacecraft. Pour être vu depuis la Terre, il aurait du s’élever d’au moins 2,5 à 3 km.

La NASA a néanmoins assuré que des éjectas avaient bel et bien été libérés au-dessus du cratère et analysés par le satellite d’observation LCROSS avant qu’il s’écrase à son tour. Pour Tony Colaprete, responsable de l’équipe scientifique :'Nous avons des résultats très intéressants, le spectromètre de LCROSS a renvoyé de très bonnes mesures et il faudra du temps pour analyser tout cela. Nous avons assez de données pour répondre à la question qui était posée : y a-t-il ou non de l’eau".

Les premiers résultats publiés ce week-end sont ceux du Télescope spatial Hubble qui a utilisé 2 de ses instruments. Bien qu’il s’agisse d’analyses préliminaires, ils ne sont pas encourageants. La nouvelle caméra grand champ (WFC3) n’a pas réussi à voir d’exosphère temporaire résultant de l'impact et le spectrographe STIS n’a pas pu détecter des traces d’eau dans les matériaux vaporisés pendant l’impact.

Mais restons optimiste. Il ne s’agit que d’analyses préliminaires. Une lecture plus approfondie des données pourrait mettre en évidence cette signature du radical OH (hydroxyle). Cet optimisme est partagé par le Science team qui rappelle que le spectrographe STIS qui fonctionne dans l’ultraviolet est tout à fait capable de déterminer s’il existe de la glace d’eau en détectant la signature du radical OH. On pense que ces radicaux se forment par décomposition de molécules d'eau, soumises à la lumière solaire et se cassent sous l'effet des radiations ultraviolettes en un atome d'hydrogène et un radical hydroxyle.


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