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23.10.09
Exploration robotique de la Lune : Quelle stratégie aujourd’hui
 
La découverte de trace d’eau dans les premiers millimètres de la surface lunaire fait de la Lune un objectif au moins aussi important que Mars de sorte que la stratégie d’exploration robotique de la planète rouge pourrait être redéfinie au bénéfice de la Lune.

Il est invraisemblable que l’on n’ait pas détecté cette eau bien plus tôt sur l’objet extraterrestre qui nous est le plus proche et le plus familier alors qu’elle est recherchée partout dans le Système Solaire !

Mars a toujours été présentée comme la frontière à atteindre après que les américains aient réussi avec succès à débarquer sur la Lune, il y a plus de 30 ans. Depuis l’épopée Apollo, force est de constater que l’on connait bien mieux Mars, distance de 56 à 400 millions de kilomètres que la Lune qui se situe à une distance moyenne de 384000 km et que l’on peut atteindre en quelques jours.

De l’eau sur la Lune

La découverte de molécules d’eau H2O et de radicaux hydroxyle OH° sous forme de traces sur une grande partie de sa surface dans les archives de missions spatiales qui n’ont fait que la survoler à grande vitesse laisse à penser que les scientifiques ont encore beaucoup de chose à découvrir sur la Lune. Jusqu'à cette découverte, on avançat la théorie selon laquelle il pouvait y avoir de la glace dans certaines zones d'obscurité permanente au fond de cratères situés aux pôles et pensaient que le reste de la Lune était entièrement sec.

Elle impose une relecture de l’ensemble des données Apollo et de celles des sondes russes qui ont arpenté de vastes régions lunaires dans les années 60 et rapportées sur Terre plusieurs kilos d’échantillons. Données Russes qui n’avaient pas toutes été rendues publiques à l’époque.

Il est temps d’atterrir !

Depuis que l’on tourne autour de la Lune, il serait temps d’envisager des missions de surface, pour caractériser le sous-sol. La lecture des données fournies par les 3 sondes qui ont ‘vu’ cette eau et compris comment elle se trouve là laisse à penser que forer le sol et prélever des carottes pourraient fournir des informations sur l’activité solaire sur plusieurs millions d’années en arrière ce qui permettra de mieux comprendre les relations Terre-Soleil.

Il est également étonnant que depuis que l’on dit que le pôle Sud est une région intéressante pour y faire de la science et construire une base habitée en dure qu’aucun atterrisseur ne soit en projet. Des missions de surface pourraient être très complémentaires de ce que font les sondes autour de la Lune.

Exploration humaine

Pour les Agences spatiales qui ambitionnent de s’installer sur la Lune, la présence d’eau, sous une forme ou une autre, ne peut que faciliter l’installation humaine en réduisant le coût et renforcer cette présence sur le long terme en évitant de transporter cette ressource indispensable depuis la Terre. Car l’eau n’est pas seulement un élément de consommation courant. Cette molécule lorsqu’elle est décomposée est une source d’oxygène et d’hydrogène pour les moteurs des lanceurs et autres véhicules spatiaux.


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