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19.11.03 Un nouvel entrant sur le marché des lancements commerciaux
 
La firme canadienne Columbiad Launch Services s'installe sur le marché des lancements commerciaux d'un nouveau genre et propose depuis peu ses services pour lancer de petites charges utiles scientifiques de quelques kilogrammes et disperser dans l'espace les cendres de nos proches.

Pour ce faire, la firme canadienne développe actuellement son Industrial Sounding System (ISS) qui utilise une technologie de propulsion avancée. L'ISS peut être mis en œuvre depuis n'importe quelle route de la planète. Il a juste besoin de 2 véhicules logistiques, nécessaires aux phases de lancement et de poursuite (suivi de mission).

L'ISS devrait être opérationnel fin 2004 et capable de lancer de 2 à 6 fusées à heure ! En rendant l'accès à l'espace moins contraignant et à un prix plus abordables, Columbiad Launch Services cible notamment la communauté scientifique intéressée par l'expérimentation en orbite mais qui n'a jamais franchi le pas en raison de l'offre actuelle de service de lancement. Rappelons, qu'en dehors des programmes menés en collaboration avec de grands organismes de recherche ou des agences nationales, il est très difficile, voire impossible, pour une équipe ou un chercheur d'expérimenter en orbite.

Columbiad Launch Services vise une altitude de 100 km à l'aide d'engins nommés Arrow et Mosquito et jusqu'à 250 km à l'aide de la fusée à deux étages Dragonfly. Enfin, à plus long terme, Columbiad Launch Services prévoit de démontrer que son système est capable de placer de petits satellites (nano satellites) sur orbite basse.
19.11.03 Inauguration du télescope Antares
 
Le télescope marin Antares a été inauguré mardi 18 novembre 2003 par Claudie Haigneré, ministre de la Recherche. Installé à 2400 m sous le niveau de la mer, au large de la presqu'île de Porquerolles, Antares doit dès 2006 sonder les premiers instants de l'Univers en détectant les neutrinos, des particules élémentaires qui interagissent faiblement avec la matière et peuvent ainsi parcourir de longues distances dans l'Univers sans être absorbées par les milieux intergalactiques.

+ d'info
17.11.03 Nozomi, potentiellement dangereuse pour Mars
 
Nozomi, la première sonde martienne du Japon, au parcours chaotique depuis son lancement en juillet 1998, accumule les problèmes. Aujourd'hui, à quelques semaines de son arrivée au-dessus de Mars, la JAXA craint un crash de la sonde au sol de la Planète Rouge. Si Nozomi devait s'abîmer à la surface de Mars, il existe un réel danger que ses débris contaminent la biosphère de la planète en raison même de la conception du vaisseau. Nozomi est avant tout un orbiter. Sa construction n'a pas été contrainte aux mêmes exigences de décontamination requises pour le lander Beagle-2 ou les rovers de la mission Mer par exemple. Toutefois, les conséquences d'une contamination de Mars sont aléatoires tant la présence d'une forme de vie à la surface de Mars est sujette à polémique.

De récentes études ont appris aux biologistes à ne pas négliger la capacité de résistance des organismes terrestres face aux contraintes d'un voyage dans l'espace de plusieurs années. Rappelez-vous, la NASA a préféré diriger la sonde Galileo dans l'atmosphère de Jupiter plutôt que de risquer une contamination d'Europe, devenue une cible prioritaire pour les astrobiologistes, qui recherchent des traces de vie au sein du Système Solaire.

Mais comment en est on arrivé là ?


Pourtant tout avait bien commencé pour Nozomi, lancée le 3 juillet 1998 par une fusée M-5. Placée quatre mois en orbite autour de la Terre, la sonde a profité de cette période pour survoler la Lune à deux reprises et profiter de son assistance gravitationnelle et d'augmenter sa vitesse avant de rejoindre Mars lors d'un ultime survol de la Terre.

Malheureusement, un incident technique se produit lors de cette phase de vol et contraint la sonde a utilisé plus de carburant que prévu pour s'aligner parfaitement sur Mars. Après calculs, on s'aperçoit que la sonde ne dispose plus d'assez de carburant dans ses réservoirs pour se diriger vers son but !

Avec un nouveau plan de vol qui nécessitera trois rotations autour de la Lune et deux assistances gravitationnelles terrestres (en décembre 2002 et juin 2003), Nozomi fonce tout droit sur Mars avec toutefois quatre années de retard sur son programme initial. Certains de ses 14 instruments scientifiques n'ont peut-être pas résisté à un séjour dans l'espace bien plus long que celui pour lequel ils ont été conçus.

Or, depuis juillet 2003 le système de propulsion de la sonde ne fonctionne pas nominalement et il est à craindre qu'elle ne soit pas en mesure de mettre à feu son moteur principal. Sans l'aide de ce moteur, la sonde est incapable de se placer en orbite autour de la planète rouge, prévu à la mi-décembre. La JAXA planche sur une solution de secours qui prévoit l'utilisation des autres moteurs équipant l'engin en lieu et place de son moteur principal afin d'éviter un impact direct sur la planète si ce dernier reste inactif.
17.11.03 Comprendre l'organisation des projets spatiaux de l'Agence spatiale européenne
 
Plusieurs années, voire une décennie, peuvent s'écouler entre la phase exploratoire d'un projet et la fin de son activité opérationnelle en orbite. Tout au long de ces années, l'ESA met en œuvre plusieurs phases successives qui conditionnent, par étapes, la poursuite et donc la réussite du projet.

Ces phases, détaillées ci-dessous, sont généralement financées tranche par tranche. Le point de non retour est atteint avec l'autorisation de passer à la phase C/D. Avant cette étape, il s'agit essentiellement de 'travaux sur papier' et cela ne coûte pas trop cher d'abandonner, voire de retarder, un projet. Avec la phase C/D les budgets changent d'ordre de grandeur et le moindre retard peut coûter très cher comme la communauté scientifique européenne l'a appris à ses dépens lors du retard de lancement de la sonde cométaire Rosetta.

Phase 0, phase exploratoire
Elle permet de définir ce que l'ESA (ou l'établissement concerné par le projet) veut faire. Cette spécification des besoins sert pour l'appel d'offres de la Phase A

Phase A, étude de faisabilité confiée à l'industrie
Elle aboutit à une conception préliminaire. Les principales options techniques, le plan de développement et les coûts sont fixés ainsi que les cahiers des charges des sous-systèmes et des équipements. Elle permet de finaliser le choix de l'équipe industrielle et est sanctionnée par une Preliminary Design Review.

Phase B, étude de conception
Pendant cette phase, l'équipe industrielle retenue établit la conception détaillée du système dans le moindre détail. C'est en principe encore une étude dite 'papier'. Toutefois, l'ESA (ou l'établissement concerné par le projet) peut déjà avoir besoin de démonstrations expérimentales de certains points critiques ou de développer un ou plusieurs prototypes. Elle se termine par une revue de Conception critique (Critical Design Review) qui évalue le risque et permet de décider si l'on peut lancer la phase de construction.

Phase C/D, développement proprement dit
Il s'agit de la phase de fabrication, d'assemblage et d'essais des systèmes (vibrations, EMC, thermique, etc...). Elle se termine par une revue de Qualification (QR) et une Revue d'Aptitude au vol (FAR) qui autorisent le lancement

Phase E,
Phase opérationnelle, dite phase d'exploitation en vol

Phase F,
Fin de vie de la mission. Il s'agit de la phase de passivation, de désorbitation.
17.11.03 Le point sur le programme Aurora
 
Les études de faisabilité (phase A) de la mission ExoMars confiée à Alenia Spazio, Alcatel Space et EADS Astrium par l'Agence spatiale européenne en septembre 2003 se poursuivent. Courant 2004, l'Agence les départagera en annonçant le concept de mission retenu.

Aujourd'hui, l'ESA a choisi les deux équipes industrielles sélectionnées pour conduire les études de phase A de Mars sample return, prévues pour s'étaler jusqu'à la fin de l'année prochaine. La première équipe rassemble, sous la direction d' Alenia Spazio, Dutch Space ELV et la firme canadienne MDR. Quant à la seconde équipe, elle rassemble sous la direction d' EADS Astrium, Astrium SAS, EADS ST, Galileo Avionica, RAL, SAS, SENER et Utopia Consultancies.
15.11.03 Image astronomique du mois du CFHT
 
La nébuleuse de la patte de Chat

La nébuleuse de la patte de Chat (NGC 6334) est une zone de formation d'étoiles présentant une structure complexe : elle est constituée de plusieurs fragments issus d'un nuage moléculaire géant.

Ces pouponnières d'étoiles de la région en haut à gauche sur cette image sont toujours enfouies dans le nuage, alors que les nouvelles étoiles de la région en haut à droite ont déjà partiellement repoussé leur cocon originel.
Les étoiles proches de se libérer complètement de leur milieu natif génèrent une nébuleuse par réflexion bleutée dans leur voisinage direct.

Crédits image
Canada-France-Hawaii Telescope / J.-C. Cuillandre / Coelum - (c) 2003 CFHT
+ d'images
13.11.03 Il y a-t-il vraiment de la glace sur la Lune ?
 
En 1996 la sonde franco américaine Clémentine détectait pour la première fois la présence de glace sur les parois d'un cratère situé au pôle sud de la Lune. En 1998, c'était autour de Lunar Prospector et son spectromètre à neutron de détecter la présence significative d'hydrogène à une profondeur d'environ un mètre, toujours dans des régions polaires

Or, des astronomes utilisant un radar à fréquence de 70 cm de longueur d'onde de l'Observatoire d'Arecibo ont été incapables d'en déceler la moindre trace. Les scientifiques ont sondé les régions polaires jusqu'à une profondeur de plus de cinq mètres. La seule explication plausible serait que la glace soit largement dispersée dans le sol lunaire et quelle s'apparente à un pergélisol terrestre. Pour la détecter avec certitude, le plus simple serait de se rendre directement sur place et de faire fondre un petit volume de poussière et de rechercher la présence d'eau avec un spectromètre de masse.
13.11.03 EADS-Astrium contractant principal d'Aeolus
 
EADS-Astrium a été choisi par l'Agence spatiale européenne pour construire le satellite d'observation de la Terre (EOS) Aeolus. Le satellite sera construit à partir de la plate-forme utilisée pour les sondes Mars Express et Venus Express.


Aeolus
Il s'agit d'un petit satellite d'une tonne cinq dont le développement s'inscrit dans le cadre du programme Planète Vivante de l'ESA. Nettement plus petit qu'Envisat, Aeolus fournira en trois dimensions des observations des champs de vents à l'échelle de la planète. Il mesurera la vitesse des vents sur toute la surface du globe et dans toutes les couches de l'atmosphère au moyen d'Aladin (Atmospheric Laser Doppler Lidar Instrument), l'unique instrument d'Aeolus.
Aeolus dont le lancement est prévu en 2007 sera placé sur une orbite héliosynchrone à une altitude de 400 km et doit fonctionner au moins cinq ans.

Crédits image ESA / P. Carril
12.11.03 Espace : l'Europe rend public son Livre Blanc
 
Après le Livre Vert sur la politique spatiale européenne et le rapport Star 21, dont nous nous étions fait l'écho, la Commission européenne rend public son Livre Blanc sur l'espace et détaille un plan d'action pour développer la politique spatiale au sein de l'Union européenne.

Conçu en étroite collaboration avec l'Agence spatiale européenne, le Livre Blanc recommande de garantir l'accès à l'espace de l'Europe, de favoriser son exploration à travers toute une série de mesures qui seront portées à la connaissance et présentées aux ministres concernés le 27 novembre 2003.

Pour en savoir plus :
Le Livre Blanc (pdf ,en)
Le Rapport Star 21 (pdf, fr)
Le Livre Vert (pdf, fr)
12.11.03 Tomatosphère
 
D'ici 10 à 20 ans, voire plus pour les pessimistes, un homme débarquera à la surface de Mars ou se rendra sur la Lune pour de longues périodes avant d'y envisager son installation permanente. Cette idée de la conquête du Système Solaire ne cesse d'émerveiller petits et grands. Le Canada, à travers son agence spatiale, la société Heinz Canada et d'autres Organismes et Instituts ont mis sur pied une expérience originale et captivante, le projet Tomatosphère.

Ce projet permet chaque année depuis 2000 à de jeunes élèves et leur professeur de cultiver des plants de tomates à partir de graines provenant de trois groupes de semences différents.

1. des semences de tomates exposées à des conditions ressemblant de très près à celles qui règnent sur Mars grâce au simulateur de calibre international d'environnement de Mars installé au Centre spatial Kennedy de la NASA.
2. des semences de tomates exposées aux conditions de la " serre martienne " simulée que mettent présentement au point des chercheurs de l'Université de Guelph en vue des futures missions vers Mars.
3. des semences de tomates qui n'auront été exposées à aucune condition environnementale inhabituelle

Cette expérience qui ne revêt pas un caractère scientifique important dans le sens où elle sera conduite à la seule initiative des élèves et leur professeur, a toutefois le mérite de sensibiliser les élèves aux missions habités de longue durée en se penchant sur la problématique de la nourriture de l'équipage (provisions et capacités à générer ses propres aliments) et, à une plus petite échelle, de la gestion de l'oxygène et du dioxyde de carbone.

Les élèves compareront les taux de germination des semences exposées aux trois différents environnements et suivront la croissance et le développement des plantes. Parmi ces trois environnements, lequel offre le meilleur taux de germination? En tentant de répondre à cette question, les élèves apprendront à réaliser une expérience scientifique et pourraient, pourquoi pas, décider de poursuivre des études en sciences et technologies.

Note
Au printemps 2004, les élèves devraient réaliser l'expérience avec des graines de tomates ayant séjourné dans la nouvelle installation du Canada sur l'île de Devon, située dans le Grand Nord. Au printemps 2005, les élèves feront pousser des plants de tomates à partir de graines qui auront séjourné à bord de la Station spatiale internationale.
11.11.03 Un an d’astronomie gamma avec Integral
 
Un an après son lancement, l'observatoire Integral de l'Agence spatiale européenne poursuit sa mission d'observation des rayonnements de très haute énergie, révélateurs de certains des objets et des événements les plus violents de l'Univers. Les astronomes français qui partagent la responsabilité de ses principaux instruments dressent un premier bilan très prometteur.

Article complet + illustrations (© European Space Agency)

Note
Integral a été lancé par une fusée russe Proton le 17 octobre 2002 depuis le cosmodrome de Baïkonour. Il évolue aujourd'hui sur son orbite opérationnelle, entre 9000 et 153 000 km au-dessus de la Terre. Au regard de l'excellente mise à poste, l'activité opérationnelle du satellite a été portée de deux à cinq ans, à la satisfaction générale.

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10.11.03 De nouveaux produits à partir de données satellitaires
 
A l'initiative de l'Organisation météorologique mondiale (avec le soutien de MétéoSuisse) et pour la première fois, les exploitants de satellites météorologiques et environnementaux, agences spatiales des différentes régions du monde et les utilisateurs vont se rencontrer pour préparer de nouveaux produits globaux à partir des données recueillies par les satellites.

Article complet (© Organisation météorologique mondiale)
07.11.03 La mission Eddington supprimée
 
Les deux vols de qualifications nécessaires à Arianespace pour qualifier Ariane 5 ECA, la version lourde d'Ariane 5, dont le premier exemplaire a explosé en décembre 2002, ont nécessité un financement exceptionnel de 100 millions d'euros. Or, pour financer ce retour en vol et face à des arbitrages budgétaires difficiles, l'Agence spatiale européenne et son Comité du programme scientifique ont annulé la mission Eddington et reconfiguré BepiColombo, deux missions du programme Vision Cosmique.

Parmi les objectifs intéressants d'Eddington, il y avait la recherche de planètes similaires à la Terre en dehors de notre Système Solaire et la problématique de la vie dans l'Univers en général.
Quant à la mission BepiColombo qui doit rejoindre Mercure, elle perd le rover qui devait atterrir à la surface de la planète la plus proche du Soleil. Deux orbiteurs seront bien construits et lancés en collaboration avec l'agence spatiale japonaise (JAXA), mais l'annulation de l'étude 'in situ' du sol de Mercure est une grande perte, estiment les scientifiques.
07.11.03 Soyouz à Kourou
 
C'est aujourd'hui que sera signé l'accord franco-russe sur le lancement de fusées Soyouz (Starsem) depuis Kourou entre le vice-Premier ministre russe et le Premier ministre français. Le premier tir d'une fusée Soyouz, exploitée par Arianespace, est prévu au plus tôt en 2006.

La construction d'un nouveau pas de tir à Kourou est évalué à plus de 300 millions d'euros, dont la moitié sera prise en charge par la France. Le pas de tir des fusées Soyouz sera situé suffisamment loin des installations utilisées par Ariane 5 (10 km environ), afin d'éviter toute tentative d'espionnage industriel, dans une zone connue sous le nom de Roche Dégonde et 'rebaptisée' Roche Soyouz par les personnels du CSG. Cet éloignement se justifie aussi par la frilosité des Américains à l'idée de confier leurs satellites commerciaux à une société sur le site de laquelle travaillent et résident également des techniciens russes.

Selon les estimations de l'agence aérospatiale russe, l'accès des lanceurs russes à Kourou permettra à la Russie de gagner entre 40 et 45% du marché mondial des lancements commerciaux de satellites dans les dix prochaines années et d'obtenir jusqu'à 80.000 emplois pour les spécialistes russes.

Pour info
Starsem - dont les actionnaires sont l'Agence aéronautique et spatiale russe (25 %), le Centre spatial de Samara (25 %), EADS (35 %) et Arianespace (15 %) - assure la commercialisation et l'exploitation du lanceur Soyouz sur le marché international, en particulier les versions Soyouz-Fregat et Soyouz/ST.
07.11.03 Shenzhou 6
 
A ne pas en douter, le premier vol d'un chinois dans l'espace est le prélude à une formidable aventure spatiale pour ce pays. Après la réussite de Shenzhou 5, la Chine prépare sans précipitation le lancement de Shenzhou 6. Toutefois, la mission n'est pas prévue avant au moins deux ans.

Bien que la conception de Shenzhou 6 ne diffère pas fondamentalement de son prédécesseur, la capsule sera capable de transporter dans l'espace trois personnes et de rester en orbite jusqu'à 7 jours. Cela sous-entend que la Chine est confiante dans sa capacité à mettre en œuvre les systèmes vie que requiert ce type de mission habitée. Il n'est pas exclu que l'on apporte quelques modifications à Shenzhou 6 en fonction des résultats de l'analyse de l'ensemble des paramètres de vol de Shenzhou 5.

A moyen terme, la Chine veut placer sur orbite un laboratoire scientifique vers 2007 et se doter de la capacité à amarrer 2, voire plusieurs, modules en orbite. Bien entendu, cela préfigure le développement et la construction d'une station spatiale.

Note
Si le développement de la navette spatiale russe Bourane avait précipité la chute de l'ex-Union soviétique, tant les Russes dépensaient sans compter pour rester dans la course à l'espace dans un contexte de guerre froide avec les USA, il en va tout autrement pour la Chine qui apparaît plus pragmatique. En effet, si l'effort spatial chinois était dicté par la seule propagande politique, ses acteurs n'auraient pas attendu le cinquième lancement de leur vaisseau pour y placer un, deux, voire trois occupants. Loin de cette précipitation, c'est une démarche prudente qui est choisie, démontrant par là que les Chinois obéissent avant tout à un véritable programme scientifique d'utilisation et de colonisation de l'espace.
07.11.03 La Lune au programme de la Chine
 
Zhang Qingwei, un haut responsable de la Aerospace Science and Technology Corp. a de nouveau affirmé l'intérêt de son pays pour conquérir la Lune, lors d'une interview accordé à Xinhua. Selon Zhang Qingwei, d'ici 3 à 5 ans la Chine devrait envoyer une première mission lunaire. Le lancement serait effectué par une fusée Long March III A, en cours de développement.

Le programme d'exploration lunaire de la Chine se divise en trois phases :

- informations tridimensionnelles, analyse des éléments présents à la surface et étude du proche environnement spatial
- envoi de sonde et rover à la surface
- cartographie complète de la surface et mission de retour d'échantillons

A plus long terme, l'étape suivante passera obligatoirement par l'envoi d'hommes sur la Lune, opération préliminaire à l'établissement d'une base permanente sur le sol lunaire. Enfin, la Chine n'a jamais caché son souhait de participer à un projet international d'envoi d'astronautes vers la planète Mars.
05.11.03 Première lumière pour une caméra infrarouge de nouvelle génération
 
Des astronomes de l'Université d'Hawaii rendent publique la première image acquise par une caméra infrarouge de 16 méga pixels installée au foyer du télescope de leur Université de 2,2 m sur Mauna Kea. Ce nouvel instrument surpasse ses prédécesseurs qui n'ont généralement qu'une résolution d'1 méga pixels. En une seule pose, le nouvel instrument est ainsi capable de couvrir une région du ciel six fois plus vaste. De ce fait, et bien qu'âgé d'une trentaine d'années, le télescope de l'Université d'Hawaii devient l'observatoire terrestre le plus puissant au monde dans cette longueur d'onde.

Le développement de cette caméra devrait trouver une application spatiale. En effet, on s'attend à ce que la NASA choisisse cette technologie pour équiper le Télescope spatial James Webb, le successeur du vieillissant télescope spatial Hubble d'ici une dizaine d'années. Contrairement à Hubble qui effectue des observations dans la lumière visible, le spectre ultraviolet et le proche infrarouge (Nicmos), le JWST fonctionnera uniquement dans les gammes d'ondes du proche infrarouge et de l'infrarouge moyen.

NGC 891
La galaxie NGC 891 se situe dans la constellation d'Andromède à environ 10 millions d'années-lumière de la Terre. Son principal intérêt scientifique s'explique par sa grande ressemblance avec la Voie Lactée.


Crédit image Université Hawaii
05.11.03 Roses dans le ciel
 
Une équipe d'astronomes européens a utilisé le télescope MPG / ESO de 2,2 m de l'observatoire de La Silla pour réaliser une série d'images du complexe de nébuleuses N44, situé dans le Grand Nuage de Magellan. Elles révèlent un ensemble de structures très complexes illuminées par des étoiles très chaudes.

N44
D'une taille d'environ 1 000 années-lumière, la forme particulière de la région N44 s'explique par la présence d'une quarantaine d'étoiles bleuâtres et très lumineuses dont les puissants vents façonnent la nébuleuse en repoussant au loin le gaz environnant. Il n'est pas exclu que quelques supernovae aient déjà éclaté.

Crédit image ESO (European Southern Observatory)
05.11.03 Découverte de la galaxie la plus proche de notre Voie Lactée
 
Dans la direction de la constellation du Grand Chien, des chercheurs de l'Observatoire astronomique de Strasbourg ont mis en évidence la galaxie satellite la plus proche de la Voie Lactée. Jusqu'à présent, cette galaxie était passée inaperçue, cachée derrière les étoiles du disque de la Voie Lactée et la forte concentration des poussières interstellaires. La galaxie naine du Grand Chien, qui aurait une masse d'environ un demi milliard de masses solaires soit 1% de la masse du disque de la Voie Lactée, est observée comme une surdensité d'étoiles géantes.

Article complet + illustrations (© Observatoire de Strasbourg)
05.11.03 L'ESA et Rosaviakosmos s'engagent pour deux nouveaux vols Foton
 
L'Agence spatiale européenne et Rosaviakosmos ont signé une commande d'approvisionnement concernant deux vols de capsules Foton automatiques (M2 et M3). Le lancement de Foton-M2 est prévu en mai 2005 et celui de Foton-M3 à l'automne 2006.

Cet accord permettra de reconstituer la quasi-totalité du programme d'expériences de Foton-M1 qui avait été victime d'un échec au lancement le 15 octobre 2002. En outre, il sera également possible de réaliser à nouveau une partie importante des objectifs scientifiques que l'ESA poursuivait dans le cadre de la mission STS-107 et qui n'ont pu être menés à bien du fait de la tragédie qui a frappé la navette Columbia en février 2003 en entraînant la mort de son équipage ainsi que la perte des échantillons d'expériences et d'autres expériences scientifiques et technologiques.

Lire le communiqué de l'ESA
04.11.03 Le Large Binocular Telescope (LBT) prend forme
 


La construction du Large Binocular Telescope (LBT), le télescope optique le plus puissant au monde, se poursuit sur le Mont Graham (Arizona, USA) avec la livraison du premier des deux miroirs de 8,4 m.

Débutée en 1996, sa construction doit s'achever en 2005. Une fois opérationnels, les deux miroirs du télescope permettront aux astronomes de voir le ciel comme jamais auparavant.
Le LBT sera capable de voir des objets aussi faibles que ceux détectés par un télescope de … 22 mètres. Cela représente des images dix fois plus fines que celles réalisées par le Télescope spatial Hubble. Surtout, les astronomes seront en mesure de voir d'éventuelles planètes présentes autour d'autres étoiles de la Galaxie. La première lumière est prévue à l'été 2004.

Le LargeBinocular Telescope est un projet international évalué à quelque 100 millions de dollars et qui rassemble trois pays, les Etats-Unis (8 Universités), l'Italie (6 Instituts) et l'Allemagne (5 Instituts).

 
 
Crédits image ADS Italia / Max-Planck-Institut für Astronomie
04.11.03 Wideband Gapfiller Satellite
 
L'US Air Force a autorisé l'opérateur de lancement International Launch Services (ILS) à commencer l'intégration de WGS-3 (Wideband Gapfiller Satellite 3) dans le lanceur Atlas V, en vue de la seconde mission d'ILS inscrite dans le cadre du programme gouvernemental EELV (Evolved Expendable Launch Vehicle). Toutefois, le lancement du satellite n'est pas prévu avant début 2006. Il interviendra après le lancement de WGS-2, prévu fin 2005.

Note
Les Wideband Gapfiller Satellite sont des milsat de communications militaires à l'usage exclusif de l'armée des Etats-Unis et des pays alliés. Construits par Boeing (bus 702), ils ont une masse de 3 tonnes, d'énormes panneaux solaires qui fournissent 11 kw et une durée de vie opérationnelle d'au moins 14 ans. Ils sont aussi équipés d'un moteur ionique pour les changements de position sur leur orbite géostationnaire.
04.11.03 Arianespace cède le lancement de DirecTV-7S
 
Arianespace annonce le transfert du lancement du satellite DirectTV-7S sur Sea Launch pour un lancement prévu au cours du premier trimestre 2004. Cette permutation s'explique par l'accord conclu entre Arianespace, Boeing Launch Services et Mitsubishi Heavy Industries cet été 2003. Il permet aux clients des trois opérateurs de lancements de permuter d'un lanceur à l'autre et donc de bénéficier d'une flexibilité maximale, ce qui garantie la date du lancement.

La décision s'explique d'une part par un contretemps dans la fabrication du satcom, et d'autre part par le calendrier d'Arianespace qui prévoit le lancement de la mission Rosetta fin février 2004 vers la comète Churyumov-Gerasimenko.

Note
Le prochain tir d'une fusée d'Arianespace est prévu courant novembre. Une Ariane 5 G+ placera sur une orbite de transfert géostationnaire le satcom Satmex 6 pour le comte de l'opérateur Satélites Mexicanos S.A. de C.V.
03.11.03 Des drones pour la NASA
 
Les récents conflits Irakiens et Afghans ont démontré les capacités et souplesse d'utilisation qu'offrent les véhicules aériens inhabités (UAV), plus communément appelés drones. En raison de leur grande autonomie, la NASA décide d'étudier le potentiel et l'aptitude de ces engins à mener des opérations scientifiques d'observation de la Terre.

Pour la NASA, les drones peuvent s'insérer dans un réseau global de surveillance et d'observation de la Terre, entre les satellites EOS et les instruments de surface. Ils sont capables de survoler un grand nombre de phénomènes qui exigent des mesures in situ sur une longue période bien plus longue que le permet un avion et son équipage.

La NASA vient donc de passer un accord de coopération avec Aerosonde North America, Inc. A charge pour la firme américaine de concevoir un UAV commandé à distance et d'une autonomie d'une trentaine d'heures. Les essais débuteront dès le mois de novembre et l'on vise un premier vol opérationnel en janvier 2005.
01.11.03 ADEOS-2 déclaré perdu
 
La JAXA annonce la perte de son satellite d'observation de la Terre Adeos II. Le contact avec le satellite avait été rompu le 25 octobre pour une raison indéterminée. Toutefois en raison de la forte activité du Soleil, il n'est pas exclu qu'une éruption solaire et son flux de particules chargées soient à l'origine d'avaries qui allaient provoquer la perte du satellite.

Note
Adeos II avait été placé sur orbite en décembre 2002 par une fusée japonaise H-IIA et devait resté opérationnelle pour au moins trois ans.
Rebaptisé Midori II, il succédait à Adeos I et avait été conçu pour recueillir des données sur les cycles de l'eau, de l'énergie et du carbone liées à la problématique de l'évolution climatique de la Terre. Six instruments étaient embarqués à bord du satellite : le radiomètre AMSR (Advanced Microwave Scanning Radiometer-NASDA), l'imageur GLI (Global Imager-NASDA), le diffusiomètre SEAWINDS (NASA/JPL), le spectromètre ILAS-II (Improved Limb Atmospheric Spectrometer-II) du ministère japonais de l'Environnement.
Enfin, le satellite embarque deux instruments du CNES. Le polarimètre imageur POLDER 2 (Polarization and Directionality of the Earth's Reflectance) et l'instrument de collecte de données Argos-Next développé en commun par la NASDA et le CNES.
31.10.03 Une région de formation d'étoiles aux confins de l'Univers
 
Des scientifiques européens ont découvert, derrière un amas de galaxies distant, ce qui s'avère être la plus grande, la plus lumineuse et la plus chaude région de formation d'étoiles jamais observée auparavant. Cette découverte permet aux astronomes de remonter le temps et d'observer l'Univers alors âgé de 2 milliards d'années, soit très tôt dans son histoire.

Cette région de la constellation du Lynx, qui apparaît comme un arc lumineux et surnommée par les scientifiques Arc du Lynx est le reflet d'un objet qui se situe à quelque 12 milliards d'années-lumière de la Terre (redshift de 3,36). L'objet, qui s'apparente à un gigantesque amas d'étoiles récemment formées, est un million de fois plus lumineux que la nébuleuse d'Orion, une région du ciel de formation d'étoiles connue des astronomes amateurs. Il abrite près d'un million d'étoiles bleues et blanches qui sont jusqu'à deux fois plus chaudes que des étoiles similaires de la Voie Lactée. Leur température de surface atteint pour certaines 80 000°C. Les astronomes pensent que les étoiles de l'Arc sont encore bien plus vielles. Elles se seraient formées alors que l'Univers était âgé d'1,8 milliard d'années et sont semble-t-il les premiers objets lumineux à s'être condensés après le refroidissement général de l'Univers qui a suivi le Big Bang.

Note
Cette découverte inattendue est le résultat d'un sondage minutieux des amas de galaxies les plus éloignées dans le visible, l'infrarouge et le rayonnement X qui nécessite l'utilisation du Télescope spatial Hubble, des données du satellite Rosat et des télescopes Keck.

Crédits image ESA / NASA / Robert A.E. Fosbury / NOAO
29.10.03 L'Europe va renforcer son industrie aérospatiale
 
Les rapport Star 21 (Analyse stratégique de l'industrie aérospatiale pour le 21e siècle) (juillet 2002) et le Livre Vert sur la politique spatiale européenne (janvier 2003) font le point sur les atouts de l'Europe dans le domaine spatial et énoncent les faiblesses structurelles, économiques et politiques de l'UE qui contraignent son industrie à exceller et à engendrer d'importants gains de productivité afin de conserver ses parts de marché au niveau mondial et en gagner tant bien que mal.

Le rapport Star 21 traite l'ensemble des secteurs clés de l'industrie aérospatiale. A la suite du Livre Vert et d'ici la fin de l'année, la Commission prévoit de publier une communication d'orientation (livre blanc) présentant sa position sur la politique spatiale européenne.

Depuis, la Commission européenne semble avoir tiré les conclusions de l'analyse de ses deux documents. Elle a récemment présenté ses grandes orientations pour l'industrie aérospatiale européenne et qui vise à améliorer le cadre politique et réglementaire influençant la compétitivité de cette branche d'activité clé dans plusieurs domaines importants.

Note
En Europe, comme partout ailleurs dans le monde, le secteur aérospatial génère des emplois hautement qualifiés et offre de grandes perspectives de retour sur investissement. Surtout, il est un secteur stratégique pour la sécurité de l'Europe, qui veut s'affranchir de la tutelle américaine dans de nombreux domaines comme le renseignement spatial. Enfin, avec Arianespace, l'Europe veut conforter son accès indépendant à l'espace et conserver sa position dominante sur le marché des lancements commerciaux.

Pour en savoir plus :
Le Rapport Star 21 (pdf, fr)
Le Livre Vert (pdf, fr)
30.10.03 Tempête sur le Soleil
 
L'ruption solaire d'une intensité exceptionnelle qui s'est produite le 28 octobre à 11h10 TU est accompagnée d'une émission en rayons X et ultraviolet dont le niveau atteint ou dépasse les valeurs les plus élevées jamais enregistrées.

Cet évènement a aussi provoqué une tempête de protons, c'est-à-dire de particules à haute énergie en direction de la Terre, et entraîné l'éjection d'une partie de la couronne solaire, ce que les astronomes appellent une éjection de masse coronale.

Se propageant à une vitesse de l'ordre de 1000 km/seconde, celle-ci a atteint l'atmosphère de la Terre dans la nuit du 29 au 30, provoquant l'apparition d'aurores polaires s'étendant jusqu'à de basses latitudes, leur limite atteignant le nord de la France, mais aussi la Belgique et les Pays-Bas, le nord de l'Espagne et même le nord de l'Italie.

Afin d'échapper aux radiations, Alexandre Kaleri (Russie) et Michael Foale (Etats-Unis) les deux astronautes actuellement à bord de la Station Spatiale Internationale, se sont réfugiés à plusieurs reprises à l'intérieur du vaisseau Soyouz TMA-3, qui leur offre une meilleure protection.

L'éruption a cependant fait au moins une victime : le satellite de communications expérimental japonais DRTS, qui a cessé d'émettre au moment où le flux de particules en provenance du Soleil l'a atteint. On ignore toujours actuellement s'il s'agit d'une panne définitive ou d'un arrêt momentané provoqué par une mise en mode de sécurité de son système d'alimentation électrique pour raison de surcharge.

D'autres perturbations sont prévisibles, notamment dans les communications au sol, par ondes ou même par câbles.
29.10.03 Exceptionnelle éjection de masse coronale
 
SOHO, l'observatoire spatial du Soleil de la NASA et de l'ESA, vient d'observer sa deuxième plus grande éjection de masse coronale (CME), près de la tâche solaire 10486 ( voir l'annimation). C'est aussi la troisième émission en rayons X par ordre de puissance jamais enregistrée. Les scientifiques s'attendent à d'importants orages géomagnétiques affectant la Terre ces prochains jours.

Note
Les CME sont dues à de puissantes explosions magnétiques dans la couronne du Soleil, qui projettent le plasma ionisé dans l'espace interplanétaire, et le gaz neutre associé par collision.

Crédits image ESA / NASA
27.10.03 Une carte tridimensionnelle de l'Univers
 
Un des principaux objectifs du plus grand programme de cartographie spatiale jamais lancé (SDSS, Sloan Digital Sky Survey) vient d'être atteint par les astronomes en rendant publique la carte tridimensionnelle de l'Univers la plus précise à ce jour. Cette carte montre la distribution des amas de galaxies et de la matière sombre dans l'Univers alors âgé de 2 milliards d'années. Elle prend en compte plus de 200.000 galaxies et couvre 6 pourcents du ciel.

En combinant des mesures des fluctuations de températures du rayonnement fossile prises par le satellite de la WMAP, les scientifiques ont également pu mesurer que la matière cosmique se compose de 70 % d'énergie sombre, de 25 % de matière sombre et de 5 % de matière ordinaire. Ils ont aussi constaté que les neutrinos ne pouvaient être un constituant important de cette matière invisible.

Ces nouvelles données affinent notre compréhension de la structure et de l'évolution de l'Univers, renforcent la théorie de l'inflation primordiale et nous aide à comprendre comment ces amas de galaxies s'organisent sous l'effet de la gravité et de la matière sombre.

Note
Le projet SDSS consiste à établir un relevé complet de près de 100 millions d'objets célestes jusqu'à la magnitude 23 en donnant leur position et leur luminosité absolue. Il prévoit également de donner la distance précise de plus d'un million de galaxies et de quasars.

Crédit image SDSS
27.10.03 Le Japon poursuit le développement d'un véhicule réutilisable
 
Dans le cadre de son programme de système de transport spatial du futur, la JAXA (Agence d'exploration aérospatiale du Japon) a fait voler le 25 octobre pour la neuvième fois son prototype de véhicule réutilisable. Au cours d'un vol de 17 secondes, le prototype s'est élevé de 10 mètres, a plané quelques secondes avant de se reposer sur la terre ferme.

Le concept et le design de ce prototype ne sont pas figés. Ils évoluent au gré des avancées technologiques acquises. Les principaux objectifs de ce programme sont le vol et l'atterrissage vertical qui pourront être réalisés sur la base de l'expérience acquise lors des vols répétés et des réallumages successifs des moteurs à hydrogène.

Prototype de véhicule réutilisable (RVT)
Ce prototype de 3,5 m et d'un poids à vide de 500kg, est propulsé par un petit moteur de fusée. Il est capable de décoller et d'atterrir en position verticale et de voler pendant environ une vingtaine de seconde avec près de 70 kilogrammes de carburant (LOX/LH2). La prochaine étape consistera à développer un véhicule capable de réaliser un vol balistique hors de l'atmosphère terrestre. Ce véhicule sera basé sur le prototype actuel.
24.10.03 Un minéral vert sur la planète rouge
 
L'utilisation du spectromètre d'émission thermique de Mars Global Surveyor a permis à des scientifiques d'identifier des grattons de roches riches en olivine dans la région martienne Nili Fossae.

Ce minéral vert appelé olivine, que l'on trouve aussi sous la forme du péridot, se trouverait sur la planète rouge en quantité abondante. Sur Terre, l'olivine se trouve dans des roches basaltiques. Elle est le constituant principal du manteau supérieur de notre planète. Bien qu'elle soit abondante sur la surface de notre planète, l'olivine s'érode rapidement sous la surface dans des conditions relativement chaudes et humides.

Sur Mars, aujourd'hui froide et sèche, sa présence sous une forme non érodée pourrait fournir des indices substantiels quant au climat présent sur la planète rouge il y a bien longtemps.

Note
L'analyse des images de Nili Fossae laisse à penser que cette région est un complexe de failles et de fractures liées à la formation du bassin d'impact d'Isidis. Les scientifiques proposent que la formation de failles dans cette région après l'impact a exposé des couches sous la surface et riches en olivine.
24.10.03 Elisez les 10 plus belles photos de SOHO
 
A l'occasion du huitième anniversaire du lancement de SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) le site web dédié à la mission SOHO propose aux internautes d'élire les 10 plus belles photographies du Soleil prises par SOHO parmi une trentaine d'images sélectionnées autant pour leur beauté que leur intérêt scientifique.

Les 10 images sélectionnées par les internautes feront l'objet d'un article écrit par des journalistes de Space.com, un site d'information spatiale en langue anglaise. L'article sera publié le 25 novembre 2003 sur Space.com et repris sur le site web SOHO.

Note
Lancé en décembre 1995, SOHO est une mission ESA / NASA qui s'inscrit dans un vaste programme d'étude du Soleil et des interactions de notre étoile avec la Terre. SOHO évolue à 1,5 million de kilomètres de la Terre, autour du point de Lagrange L1, là ou l'attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Il a été conçu avant tout pour étudier l'activité solaire à travers l'observation du Soleil, de son noyau jusqu'à ses couches externes. Il étudie également les relations Terre-Soleil et l'environnement magnétique et électrique terrestre.

D'une durée de vie initiale de 2 à 6 ans, SOHIO poursuit son activité opérationnelle tant bien que mal en raison du vieillissement de certains de ses composants et instruments.
   
22.10.03 Premier contrat pour le lanceur Falcon
 
Le Département US de la défense a choisi la jeune société américaine Space Exploration Technologies Corporation (SpaceX) et son lanceur Falcon pour mettre à poste le satellite scientifique TacSat-1. Ce satellite sera utilisé dans le cadre du traitement des données et des communications pour le compte du commandement tactique et opérationnel dépendant du Département de la Defense. Le lancement est prévu début 2004 depuis la base spatiale de Vandenberg en Californie.

La fusée Falcon est en cours de développement, sous fonds privé. Il s'agit d'un lanceur à deux étages dont certains composants sont réutilisables. Il vise l'orbite basse terrestre et, en version standard, sera capable de placer des charges utiles de quelque 560 kg et dans sa version la plus puissante, près de 1800 kg.

Avec ce petit lanceur, la firme américaine souhaite s'octroyer des contrats gouvernementaux US (civils et militaires). A 6 millions de dollars le lancement, SpaceX se positionne sur le marché US comme le lanceur le moins onéreux, jusqu'à 80 % moins cher que la fusée Pegasus d'Orbital Sciences Corp.

Enfin, à partir des deux étages du Falcon, SpaceX envisage de développer une fusée plus puissante, à trois étages, avec pour objectif de concurrencer notamment l'Ariane 5 d'Arianespace, la Delta IV de Boeing et l'Atlas V de Lockheed Martin.
22.10.03 Une galaxie sans étoile
 
Des astronomes ont détecté pour la première fois ce que l'on pourrait appeler une galaxie noire (dark galaxy). HVC 127-41-330, c'est son nom, est en fait un gigantesque nuage d'hydrogène et de particules exotiques, exempt de toutes étoiles et constitué d'au moins 80 % de matière sombre. Il se situe à près de deux millions d'années-lumière de la Terre.

Cet objet curieux a été décelé avec la grande antenne de Porto Rico grâce aux ondes radio émises par l'hydrogène. Pour expliquer le manque d'étoiles, les astronomes suggèrent que le nuage n'est pas suffisamment massif et donc génère une force de gravité trop faible pour permettre la formation d'étoiles.

Note
Les astronomes pensent que l'existence de telles galaxies pourrait résoudre certaines questions, comme la faible proportion de galaxies naines dans le Groupe Local où environ 35 galaxies naines sont recensées alors que les simulations suggèrent qu'au moins 500 de ces objets devraient être présents.
20.10.03 Un télescope de 30 mètres
 
La fondation Gordon et Betty Moore a octroyé près de 17,5 millions de dollars à la California Institute of Technology et son partenaire, l'Université de Californie, afin d'effectuer une étude détaillée de faisabilité sur la construction d'un télescope de 30 mètres (TMT).

Le TMT, autrefois connu sous le nom de California Extremely Large Telescope, serait capable de réaliser des images nettement plus fines que celles du Télescope spatial Hubble mais il sera surtout capable de collecter neuf fois plus de lumière que chacun des télescopes Keck de 10 m, les plus lumineux des instruments existant à ce jour.

Ce télescope de 30 m devrait être opérationnel et débuter ses observations au plus tôt en 2012. Toutefois le choix de son site de construction n'a pas été choisi. Les concepteurs du projet hésitent entre l'île d'Hawaii, le Chili et le Mexique. Sa construction tiendra compte de la conception des deux télescopes américains Keck, situés au sommet du Mauna Kea (Hawaii). Leur miroir primaire est constitué d'une mosaïque de 36 miroirs hexagonaux. Cette segmentation est la seule technique connue aujourd'hui capable de réaliser un miroir primaire de cette taille.

Avec un tel télescope, astronomes et astrophysiciens pourront étudier les détails de la formation des premières galaxies et des systèmes planétaires autour d'étoiles proches. Son pouvoir de résolution sera tel, que les astronomes obtiendront des informations sans précédent sur les sources les plus faibles de l'Univers et, à ne pas en douter, affinera grandement nos connaissances sur l'évolution de l'Univers.
19.10.03 Un nouveau type d'objet astronomique
 
Des scientifiques européens, utilisant les observatoires spatiaux de l'Agence spatiale européenne XMM-Newton (X) et Integral (gamma), ont identifié ce qui semble être un nouveau type d'objet astronomique. Il s'agit de systèmes binaires, constitués probablement d'un trou noir ou d'une étoile à neutrons accompagné d'une étoile très massive et enveloppés dans un cocon épais de gaz froids.

Le premier de ces objets a été détecté par Integral en janvier 2003. IGRJ16318-4848, c'est son nom, est constitué d'un objet compact dont la véritable nature reste à déterminer. Il s'agit soit d'une étoile à neutrons ou d'un trou noir et d'une étoile compagnon très massive qui laisse échapper de grandes quantités de gaz. Gaz observés par XMM-Newton et qui enveloppent le système binaire d'un épais cocon dense de gaz froids dont le diamètre est semblable à celui de l'orbite de la Terre autour du Soleil.

L'on suppose que 300 de ces objets évoluent dans notre voisinage galactique. Prochaine étape pour les scientifiques : trouver combien de ces objets se cachent dans notre galaxie.
15.10.03 Le lien manquant
 
Des astronomes utilisant les capacités infrarouges du second télescope Keck pour observer des naines brunes ont semble-t-il mis en évidence le lien manquant entre les planètes gazeuses géantes, de type Jupiter, et les étoiles faiblement massives, comme les naines rouges.

L'analyse spectrale dans le proche infrarouge d'une cinquantaine de naines brunes a mis en évidence la présence de méthane et de vapeur d'eau. Le méthane est un élément qui se retrouve également sur les planètes gazeuses Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune alors que l'eau apparaît très présente, sous une forme gazeuse, liquide ou solide, sur la plupart des planètes du Système Solaire. Cette découverte fait dire aux scientifiques que les naines brunes sont un lien entre les planètes de type Jupiter et les étoiles faiblement massives comme les naines rouges.

Note
Les naines brunes sont des étoiles avortées, peu massives, restées trop froides pour déclencher des réactions nucléaires et principalement constituées d'hydrogène, comme le Soleil et Jupiter. Toutefois, à la différence du Soleil et des étoiles basiques, elles n'ont aucune source d'énergie interne et émettent très peu dans les longueurs d'ondes du visible. En raison de la faible chaleur qu'elles dégagent, ces astres sont plus facilement observables dans le proche infrarouge. Et encore, elles doivent se situer à moins d'une centaine d'années-lumière de nous, sans quoi leur détection s'avère pratiquement impossible.

Enfin, si la population de ces étoiles devaient s'avérer importante, les naines brunes pourraient bien être une composante de la matière noire, cette fameuse masse manquante de l'Univers.
13.10.03 Integral, 1 an en orbite
 
Lancé en octobre 2002, le satellite Integral de l'Agence spatiale européenne poursuit son activité opérationnelle et donne entière satisfaction aux scientifiques quant à la qualité de ses observations. Conçu notamment pour traquer les mystérieux sursauts gamma (GRB), dont Hete-2 a semble-t-il percé le mystère, Integral affiche aujourd'hui un taux moyen d'un sursaut observé chaque jour.

Integral est une mission de taille moyenne de l'exceptionnel programme scientifique Horizon 2000 qui a permis à l'Europe et ses chercheurs de devenir une référence dans de nombreux domaines de l'astronomie moderne. Comparés au satellite COS-B de l'ESA qui a fait œuvre de pionner de l'astronomie gamma voici une vingtaine d'années, aux satellites Compton (1991- 2000, NASA) et Granat qui embarquait l'instrument Sigma du CNES (1989 - 1998, Russie), Integral a une efficacité dix fois supérieure.

Le programme d'observations d'Integral n'en n'est qu'à ses débuts, le satellite étant prévu pour fonctionner au minimum deux ans, avec prolongations possibles pour trois autres années au moins.
09.10.03 Le moteur hélio-électrique de Smart-1
 
Smart-1, lancé le 27 septembre 2003, est le premier satellite européen à utiliser la propulsion hélio-électrique comme principal mode de propulsion et à exploiter les immenses avantages qu'elle présente. Il s'inscrit dans le cadre du programme SMART (Small Mission for Advanced Research and Technology) de l'Agence spatiale européenne.

Son moteur hélio-électrique a été mis à feu avec succès pour la première fois le 30 septembre 2003 au cours d'un premier essai d'une heure. Son comportement a été suivi depuis l'ESOC, le Centre de commande de l'ESA et a donné entière satisfaction et même au-delà. En effet, ses performances sont légèrement supérieures à celles enregistrées lors de tests similaires effectués à terre. Depuis, le moteur fonctionne nominalement de manière presque continue. Il s'arrête de fonctionner lorsque Smart-1 passe dans l'ombre de la Terre. Quand l'engin sera en sécurité au-delà des ceintures de radiations de Van Allen qui entourent la Terre, il actionnera son propulseur pendant plusieurs jours d'affilée afin de rehausser progressivement son apogée (l'altitude maximale de son orbite) jusqu'à ce que celle-ci atteigne le voisinage de la Lune.

Ce n'est pas la première fois que l'Agence spatiale européenne utilise un moteur ionique. Le satcom Artemis qui avait été placé sur une orbite de transfert plus basse que prévue par une Ariane 5 (juillet 2001), a conduit les responsables de la mission d'utiliser les deux paires de moteurs ioniques du satellite pour lui permettre de rejoindre son orbite géostationnaire de travail. Or, ces moteurs ont été conçus initialement pour contrôler l'inclinaison du satellite, une fois à poste. Leur utilisation dans ces conditions particulières a non seulement permis de sauver la mission, mais a également souligné la capacité de l'ESA et des industriels concernés à s'affranchir d'une situation critique.

Note
Le système de propulsion hélio-électrique de Smart-1 est une des principales technologies que le démonstrateur devra tester tout au long de la mission. Ce moteur fonctionne en expulsant vers l'arrière un faisceau continu de particules chargées - des ions - ce qui crée une poussée en direction opposée et permet de mouvoir les satellites vers l'avant. L'énergie nécessaire à ces moteurs est fournie par des panneaux solaires, d'où le qualificatif d'hélio-électrique attribué à ce mode de propulsion.

Ce type de moteur permet d'obtenir des impulsions 10 fois supérieures à celles qui caractérisent les propulseurs chimiques classiques (moins puissantes, mais de plus longue durée). Bepi-Colombo et Solar Orbiter, deux futures missions de l'ESA devraient être les principales bénéficiaires de ce test grandeur nature. Un tel moteur permettrait à Bepi-Colombo de rejoindre, en 2009, la planète Mercure en moins de 2,5 ans.
08.10.03 Titan, mystérieuse lune de Saturne
 
Titan est un monde à part, fascinant à plus d'un titre. Deuxième plus grand satellite du Système Solaire de par sa taille et principale lune de Saturne, Titan est aussi le seul satellite du Système Solaire à posséder une atmosphère. Froide (- 108°), 10 fois plus dense que l'atmosphère terrestre, celle-ci reçoit 100 fois moins d'énergie solaire. Or, ces caractéristiques n'ont pas empêché certains scientifiques de lui trouver de fortes similitudes avec des modèles théoriques d'atmosphères terrestres pré-biotiques. Bref, l'étude de Titan peut nous faire prendre conscience des différents chemins que la vie peut prendre.

A ne pas en douter, Huygens, la petite sonde européenne accrochée à Cassini, qui doit s'enfoncer dans l'atmosphère de Titan début 2005 renforcera nos connaissances de la lune. Néanmoins, nous n'avons aucune idée précise de la configuration physique de Titan. On ne peut pas prévoir si Huygens atterrira ou amerrira ! Bien qu'il soit logique de penser que Titan soit entouré d'une couche gelée, nombreux sont les astronomes à soupçonner l'existence de plateaux recouverts de glace et bordés de lac de méthane. Les processus chimiques complexes à l'œuvre dans l'atmosphère de la lune peuvent expliquer une telle couche gelée mais aussi avoir favorisé l'émergence de grandes quantités d'éthane liquide, de méthane et de d'hydrocarbures à l'état solide.

Note
En raison de l'épaisse couche atmosphérique qui enveloppe complètement sa surface, la surface de Titan ne peut pas être vue aux longueurs d'onde du visible. Toutefois, son observation dans le rayonnement infrarouge a révélé l'existence d'une région réfléchissante très lumineuse abritant trois petites zones encore plus lumineuses. Pour les scientifiques, le méthane serait à l'origine de cette forte luminosité. Enfin, de récentes observations radar conduites depuis le télescope radio d'Arecibo de 305 m (Porto Rico) ont également mis en évidence des régions très réfléchissantes que les astronomes assimilent à des lacs d'hydrocarbures.

 
Aux longueurs d’onde du visible, Titan demeure bien mystérieuse
Crédits NASA / JPL


Une des vues les plus fines de Titan dans le rayonnement infrarouge
Crédits Observatoire de Paris / CFHT

05.10.03 Signature du contrat portant sur deux satellites EOS Pléiades HR
 
EADS-Astrium et le CNES ont annoncé la signature d'un contrat portant sur la livraison de deux satellites d'observation de la Terre Pléiades HR. Ces satellites constituent la composante d'imagerie optique à haute résolution du système franco-italien ORFEO, l'Italie fournissant pour sa part la composante radar de ce système. Il s'agit d'un système à vocation duale servant à la fois les besoins civils et militaires. Le premier satellite sera lancé mi-2008, suivi du second en 2009. D'une durée de vie opérationnelle initiale de 5 années, les satellites (1000kg) seront placés sur une orbite héliosynchrone à 694 km d'altitude, constituant ainsi une constellation.

Ils fourniront des images de 70 cm de résolution et permettront d'assurer la continuité du service fourni par les satellites SPOT, grâce à des caractéristiques communes (imagerie en bande panchromatique et multi spectrale de large champ).

Note
EADS Astrium assurera la maîtrise d'œuvre du programme et la fabrication des plates-formes ; Alcatel Space réalisera les instruments de haute résolution et la télémesure image.
04.10.03 La galaxie du Sombrero
 


Credits NASA / The Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
04.10.03 Arianespace n'entrevoit pas d'éclaircie du marché avant plusieurs années
 
Arianespace estime que le marché annuel des satellites à lancer ne dépasserait pas 10 à 15 unités par an d'ici 2005, loin de la trentaine de satellites lancés chaque année avant la crise qui affecte ce secteur depuis 3 années déjà. Or, si cette estimation devait s'avérer exacte, les satellites à lancer ces prochaines années couvriraient à peine le besoin de renouvellement de ceux arrivant en fin vie avant 2005.

En outre, Arianespace qui détient, bon an mal an, plus ou moins 50% du marché des lancements commerciaux est confronté au retour en force des fusées américaines, telles que les Atlas V et Delta IV. Enfin, le Japon, l'Inde et la Chine affichent leur ambition en accélérant le développement de leurs fusées nationales, tandis que des firmes privées et multinationales s'imposent de plus en plus (Sea Launch, Orbital).

Outre la pénurie de satellites à lancer, l'offre de service de lancement parait aujourd'hui disproportionnée.

Ainsi les télécommunications, part du lion de l'astronautique commerciale. Au cours des deux dernières années, la demande mondiale de répéteurs en orbite s'est stabilisée à environ 5000, traduisant une baisse de 0,9% en 2001 et une hausse de 2,5% en 2002. Mais en même temps, la capacité réellement offerte par les lancements de satcoms réalisés a connu une augmentation de près de 12%. Si on considère qu'en plus, l'offre a pratiquement doublé sur la période des dix dernières années, la capacité inutilisée des répéteurs en orbite atteint aujourd'hui 29%, un record.

Un espoir subsiste cependant avec la croissance actuelle du nombre de chaînes de télévision, tirée vers le haut par le numérique (environ 1000 nouvelles chaînes par an) et l'arrivée de l'Internet par satellite, qui devraient provoquer à terme une croissance de la demande. Mais il convient de tempérer l'optimisme, car cette croissance - attendue pour 2004 - servira tout d'abord à occuper l'infrastructure actuellement existante et inutilisée déjà en orbite, avant de provoquer une demande en nouveaux satellites, si toutefois elle se poursuit. Et même dans ce cas, il ne faut pas perdre de vue que les lancements suivent généralement les commandes d'au moins trois années.

Bref, Arianespace n'entrevoit pas d'éclaircie du marché avant plusieurs années.
02.10.03 Galaxy XIII / Horizons 1 sur orbite
 
Une fusée Zenit 3SL de Sea Launch a parfaitement accompli sa mission en plaçant sur une orbite de transfert géostationnaire le satellite de télécommunications Galaxy XIII / Horizons 1 pour le compte de l'opérateur américain PanAmSat Corp. Et de l'opérateur japonais JSAT International In.

La fusée russe s'est élancée de son pas de tir, une plate-forme mobile située à l'équateur dans l'Océan pacifique mercredi 1er octobre à 04h03 TU.

Galaxy XIII / Horizons 1
Construit par Boeing Satellite Systems (BSS), Galaxy XIII / Horizons 1 sera positionné à 127° Ouest, au-dessus de l'océan Pacifique. D'une masse au décollage de 4060 le satellite est équipé de répéteurs en bande Ku (Horizons 1) et C (Galaxy XIII). Il aura une durée de vie opérationnelle de 15 ans et couvrira l'Amérique du Nord, Puerto Rico, l'Alaska, Hawaii et le Mexique.

La charge utile en bande C fournira des services de téléphonie fixe et mobile (voix et données), de liaisons Internet et de télévisions HD pour le compte de PanAmSat Corp. En utilisant une station de relais basée à Hawaii, la charge utile du satellite en bande KU (Horizons 1) sera capable de fournir des services de communications entre les Etats-Unis et l'Asie pour le compte de PanAmSat Corp et JSAT.
01.10.03 Shenzhou 5 pour bientôt
 
De sources chinoises, non officielles, on apprend que le premier vol spatial habité chinois devrait avoir lieu entre le 11 et le 17 octobre 2003. La fusée Longue Marche 2F surmontée de la capsule Shenzhou 5 se trouve maintenant au centre spatial chinois de Jiuquan (Jiuquan Satellite Launch Centre, JSLC), dans une configuration d'attente pour le lancement. Les derniers préparatifs de la mission vont bon train dans le plus grand secret, tant les ambitions spatiales de la Chine représentent une priorité absolue pour son gouvernement. Cela explique qu'aucune information ne soit disponible sur les caractéristiques de la mission (nombre de passagers, durée, objectifs scientifiques, rendez-vous en orbite, …)

Côté américains, on ne reste pas les bras croisés. Les messages de soutien et de félicitations dispensés par les officiels américains ne doivent pas masquer la perplexité des militaires US tant les capacités de la Chine à s'assurer un accès fiable à l'espace et à y mener toutes sortes d'activités humaines sont difficilement appréciables.

Les stations de poursuite du NORAD sont en alerte et s'apprêtent à suivre le comportement de la capsule Shenzhou 5 en orbite jusqu'à sa phase de retour sur Terre. Enfin, il n'est pas exclu que des moyens de renseignements plus discrets soient mis en œuvre.

Récemment le Department d'Etat américain a infligé une amende de 32 millions de dollars à Boeing pour commerce illicite d'informations sensibles à la Chine. Profitant des évènements tragiques du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont également discrètement renforcé le contrôle des informations sensibles susceptibles d'être acquises par la Chine de manière illégale ou par l'intermédiaire de firmes US sous le couvert d'importation de matériel autorisée.
01.10.03 La reprise des vols de navettes
 
En réponse au rapport final de la Commission d'enquête (CAIB) mise en place par la NASA pour tenter d'expliquer et de comprendre les causes de l'accident de Columbia, l'Agence américaine a publié un document de 156 pages dévoilant la stratégie qu'elle souhaite mettre en œuvre pour se conformer aux desideratas et recommandations formulés dans le rapport de la CAIB et ainsi reprendre l'activité opérationnelle des navettes.

Les actions à mener à terme avant d'envisager le retour en vol des navettes sont clairement expliquées en français et illustrées sur le site Obsat que nous vous conseillons de visiter.

Note
Vous retrouverez également ces mêmes informations, en anglais, sur le site Human Space Flight de la NASA.
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Jean-Pierre Lebreton est le Responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'ESAInterview de Jean-Pierre Lebreton
Sébastien Charnoz est membre de l'équipe Astrophysique Interactions Multi-échelles (AIM) en charge du Système de caméras ISS embarqué sur l'orbiteur Cassini.Interview de Sébastion Charnoz
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