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07.01.05 Swift 'premières lumières'
 
Lancé en novembre 2004 par une fusée Delta II depuis Cap Canaveral l'observatoire spatial Swift débute son activité opérationnelle. Il vient d'acquérir sa première image dans le X et a détecté ses premiers sursauts gamma, à un taux plus important que prédit.

Swift est le premier observatoire spatial conçu spécifiquement pour observer et étudier dans le visible, le gamma et le X, les mystérieux sursauts gamma (GRB), un phénomène cosmique très énergétique et qui dure généralement de moins d'une seconde à quelques minutes.

D'une durée de vie opérationnelle initiale de deux ans, Swift déterminera l'origine et la véritable nature de ces 'flashs' de rayons gamma. A travers ses observations, les scientifiques s'affaireront à les classer et en détecter de nouveaux types. Ils utiliseront également l'étude de ces objets pour étudier les débuts de l'Univers et comprendre l'évolution de ces explosions ainsi que la façon dont elles influencent leur proche environnement

Enfin, Swift devrait réaliser un survey très fin du ciel dans la longueur d'onde du X. Notons que depuis quelques années on en sait un peu plus sur la nature de ces objets. Les satellites de la NASA comme Hete-2, Compton et Chandra et ceux de l'Agence spatiale européenne ESA XMM-Newton et Intégral ont largement contribué à améliorer nos connaissances.

  Cassiopée A

top Cette première image X de Swift montre les restes de la supernova Cassiopée A, en particulier les gaz chauds de l'étoile éclatée en 1680. Les couleurs renseignent les scientifiques sur la nature énergétique du rayonnement X émis par la supernova. Rouge pour les basses énergies, vert pour les moyennes et bleu pour les hautes énergies.

Crédits
NASA
06.01.05 Une année chargée pour l'Agence spatiale européenne en 2005
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L'année 2004 s'est achevée pour l'Agence spatiale européenne sur une note d'optimisme. La sonde Rosetta s'en est allée rejoindre sa comète, les satellites Mars-Express et Smart-1 se sont correctement installés en orbite autour de Mars et de la Lune et le programme Exploration (Aurora) est bien lancé tout comme Galileo, le système mondial de navigation par satellite de l'Europe qui a reçu les financements nécessaires des phases de lancement (2006-2008) et d'exploitation du projet de sorte que le premier satellite doit être lancé dès novembre 2005 depuis Baïkonour.

Mai 2004 c'est aussi une année difficile sur le plan budgétaire qui s'accentuera en 2005. L'échec de la première Ariane 5 ECA (10 tonnes) en décembre 2002 a continué de peser très lourd sur les finances de nombreux Etats-membres. Quant à l'Allemagne et l'Italie, le retard pris dans l'assemblage de la Station leur coûte très cher.

2005 sera marquée par d'importantes contraintes budgétaires qui obligeront les responsables de l'Agence à des choix douloureux. Des programmes seront abandonnés au profit d'autres et certains seront reportés à des jours meilleurs. Ainsi, l'Agence spatiale européenne ne participera pas au Salon du Bourget en juin 2005. Par contre, elle participera au Salon de l'Innovation et de la Recherche qui se tiendra à Paris début juin et au Salon aéronautique de Moscou en août.

2005 s'annonce toutefois passionnante au regard des différents satellites qui rejoindront l'espace, la reprise des vols de navette ce qui va permettre de poursuivre l'assemblage de la Station spatiale internationale et d'importants rendez-vous qui décideront du sort de nombreux programmes spatiaux. On pense au 2ème Conseil Espace (session commune des Conseils de l'ESA et de l'UE au niveau ministériel) à Luxembourg (avril) et à la Session du Conseil de l'ESA au niveau ministériel à Berlin prévue à la fin de l'année.

Mais 2005 c'est avant tout le 30ème anniversaire de l'Agence spatiale européenne et de nombreuses manifestations sont d'ores et déjà prévues.

Programme scientifique

Parmi les évènements les plus attendus en 2005 on citera 'l'assolissage' de Huygens sur Titan, prévu le 14 janvier, évènement largement couvert par flashespace, et en novembre la sonde Venus Express sera lancée par une fusée Soyouz et son étage Frégate depuis Baïkonour.

En mars, sera lancé depuis Plesetsk le satellite CryoSat destiné à la mesure de l'épaisseur des glaces qui recouvrent la planète et en décembre, une fusée Soyouz lancera MetOp, le premier satellite météorologique en orbite polaire européen. Concernant la recherche en microgravité, deux lancements sont prévus. Une fusée sonde Maser 10 sera lancée depuis Kiruna (mars) et en mai, une Soyouz lancera une capsule Photon-M2.

Notez que l'ESA organisera plusieurs conférences où seront présentées les résultats scientifiques de missions en cours. On pense à Huygens (fin janvier), Mars Express (février) et Smart-1 (février).

Lanceurs

Pour la filière Arianespace, cette année s'avère décisive avec les deux vols de qualification / démonstration de la version 10 tonnes d'Ariane 5 (ECA) prévus en février et en mai. Un nouvel échec contraindrait Arianespace à cesser l'activité commerciale qu'on lui connaît. La fusée qui s'élancera en mai emportera un satellite Météosat de seconde génération (MSG-2).

Une fusée Ariane 5 doit également lancer cet autonome Jules Verne, le premier Véhicule de transfert automatique (ATV). Construit par l'industrie européenne, il s'agit d'un véhicule logistique destiné au ravitaillement de la Station et à la remontée périodique de son orbite.

Concernant les lanceurs futurs, il est peu probable que l'ESA se lance dans le développement d'un lanceur de prochaine génération (dépensable ou réutilisable) surtout compte tenu de l'état actuel du marché des lancement commerciaux. Le développement d'Ariane 5 ECA et de Vega accapare une grande partie des ressources de l'agence. Bien que le financement de l'étage supérieur cryogénique ESC-A soit assuré, il n'est pas encore qualifié. Quant à l'étage supérieur ESC-B, son financement a été gelé en raison du marché.

En octobre est prévu un essai de mise à feu du lanceur Vega en Sardaigne (Italie).

Trois vols habités sont prévus en 2005

Cette année sera marquée par le retour en vol des navettes, clouées au sol depuis la désintégration en vol de Columbia et la perte de son équipage en février 2003. L'assemblage de la Station spatiale internationale doit reprendre et plusieurs missions sont prévues.

La mission Eneide devrait décoller de Baïkonour le 15 avril et emmener un nouvel équipage vers l'ISS, accompagné de l'Italien Roberto Vittori. Celui-ci, qui avait déjà fait partie de la mission Marco Polo en 2002, séjournera pour la deuxième fois à bord de la station et exécutera un programme complet d'expériences scientifiques mises au point essentiellement par des industriels et des centres de recherches italiens.

En septembre, l'astronaute allemand Thomas Reiter devrait rejoindre l'ISS pour un nouveau vol de longue durée jusqu'à avril 2006 (six mois). Ayant déjà volé à bord de Mir (mission Euromir) en 1995, il accomplira ici un important programme de recherches essentiellement biologiques et médicales. Mais on ignore toujours s'il sera emmené par la navette spatiale (vol STS-115) ou un vaisseau Soyouz (TMA-7). Sa doublure est le Français Léopold Eyharts.

Enfin, un troisième vol est prévu pour décembre avec le Suédois Christer Fuglesang, qui accompagnera l'équipage de la mission STS-116 vers l'ISS. Doublure de Thomas Reiter en 1995, il n'a jamais volé et attend sa première mission depuis douze ans.
05.01.05 Programme d'exploration lunaire de la NASA
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Dans son projet initial de retour de l'homme sur la Lune, la NASA prévoit l'envoi de plusieurs satellites de reconnaissance à partir de 2008 avant d'envisager une mission habitée de plusieurs jours prévue dès 2015, mais pas plus tard que 2020.

En 2008 s'élancera la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter et en 2009, une mission de surface commencera à définir les besoins requis pour la première mission habitée. Ce projet lunaire a pour ambition l'optimisation de l'utilisation de mission robotiques et habitées afin de les dupliquer pour Mars.

Ces premières missions de reconnaissance ont plusieurs objectifs mais deux ressortent en particulier.

Elles visent à cartographier la totalité de la surface lunaire avec une grande précision et à recenser l'ensemble des caractères topographiques du paysage lunaire que sont les roches et rochers de grande taille, les collines, les canyons, les cratères d'impact ou encore les 'lits'. L'idée serait de créer une carte 'touristique' que rovers, robots et hommes utiliseraient pour leurs déplacements, par exemple.

Ces premières missions de reconnaissance devront également reconnaître et identifier les sites les plus appropriés pour un atterrissage de lander, de rover ou d'un engin habité en analysant les ressources du terrain, son intérêt scientifique.

Enfin, la NASA veut mettre en place un réseau de communication lunaire et démontrer la faisabilité de l'utilisation de la Lune comme base de lancement pour des missions robotiques planétaires. Quant on sait que la puissance requise pour s'échapper de l'attraction lunaire est de 1/6 de celle de la Terre on comprend mieux l'intérêt d'utiliser notre satellite comme point de départ pour l'exploration du Système Solaire.

Ce retour sur la Lune n'est qu'une étape avant la conquête de Mars par l'homme.

Ces missions lunaires seront également des bancs tests pour les missions habitées à destination de Mars. Elles valideront des concepts, des profils de missions et les nouvelles technologies nécessaires pour ces missions martiennes. La NASA veut optimisé au mieux l'utilisation de mission robotiques et humaines afin de les dupliquer pour la Planète rouge.
05.01.05 Lunar Reconnaissance Orbiter
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La NASA a sélectionné six instruments qui équiperont la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) première mission lunaire du programme d'exploration lunaire qui s'inscrit dans la nouvelle stratégie d'exploration de l'espace de la NASA. Le lancement est prévu à l'automne 2008.

LRO, les objectifs
Les six instruments sélectionnés
Science de la vie
Prometheus

30.12.04 Demi échec pour une fusée russe Tsiklon
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Les deux satellites ukrainiens d'observation de la Terre lancés le 24 décembre 2004 par une fusée russe de type Tsiklon tirée depuis le cosmodrome de Plesetsk n'ont pas pu rejoindre leur orbite définitive en raison d'un défaut de fonctionnement du troisième étage, qui s'est arrêté pour une raison inexpliquée environ une minute après son deuxième allumage.

Les deux satellites se sont retrouvés sur une orbite de transfert bien plus basse que prévue de 280 x 680 km de sorte qu'ils évoluent maintenant sur une orbite elliptique avec un périgée de moins de 300 km.

Sich-1M est destiné à l'étude de l'environnement de la Terre et des fonds marins ainsi qu'à la détection des plantations d'opium. Quant à MS-1TK, il s'agit d'un microsatellite de prise de vues à usage scientifique et cadastral. Tous deux devaient évoluer sur une orbite circulaire de 680 km.

Le satellite Sich-1M est équipé d'un de système de propulsion. Il pourra rejoindre son orbite initiale de travail mais au prix d'une grande consommation de carburant se qui réduira son activité opérationnelle de trois ans à une seule année. Le microsatellite MS-1TK ne dispose d'aucun système de propulsion. Il retombera prochainement sur Terre et se consumera dans l'atmosphère de la planète.
30.12.04 Navette spatiale
Livraison d'un nouveau modèle de réservoir externe
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La NASA prend livraison du premier réservoir externe des navettes construit après la perte de la navette Columbia. Ce réservoir installé sous le ventre de la navette au moment du décollage comporte plusieurs modifications. Il a été construit de façon à limiter au maximum la perte de mousse isolante. Un morceau de cette mousse tombée sur l'aile de la Columbia sera à l'origine de la chaîne d'évènement qui provoquera la désintégration en plein vol de la navette et la perte de ses sept passagers (février 2003).

Note

Rappelons que les vols de la navette doivent reprendre en mai 2005, soit un peu plus de deux ans après la désintégration de Columbia (février 2003). Le conseil d'experts de la NASA (SFLC) chargé d'évaluer la faisabilité du lancement de la navette a approuvé l'organisation d'une mission marquant la reprise des vols entre le 12 mai et le 3 juin 2005.

C'est la navette Discovery qui sera utilisée pour cette mission de retour en vol. Depuis plusieurs mois, la NASA s'affaire à préparer STS-114, mission LF1, à destination de la Station spatiale internationale. Il s'agit avant tout d'un vol d'expérimentation des techniques d'inspection et de réparation de la protection thermique des navettes.

Discovery embarquera un équipage de 6 astronautes et un astronaute japonais de la JAXA.

Elle emporte également dans sa soute le mini-module logistique pressurisé italien (MPLM) Raffaello, une roue gyroscopique de remplacement pour le système de contrôle d'attitude de l'ISS situé derrière la structure Z1, la Plate-forme de rangement externe ESP-2 et le banc d'essai de réparation de tuiles thermiques.

Bien entendu la navette ravitaillera la Station et trois sorties dans l'espace sont prévues. La première sortie doit démontrer les capacités des astronautes à réparer en orbite la protection thermique de la navette. La seconde sortie verra deux astronautes mettre en place la roue gyroscopique. Enfin, la Plate-forme de rangement externe sera installée lors de la dernière sortie.
28.12.04 Amalthée, premier satellitoïde découvert de Jupiter ?
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Des observations récentes d'Amalthée et de Thébé, menées depuis le télescope japonais Subaru et deux autres observatoires terrestres tous situés à Hawaii (Mauna Kea) ont permis d'acquérir les premiers spectres infrarouges de ces petites lunes bien énigmatiques. Elles font partie d'une famille de quatre objets qui évoluent à l'intérieur de l'orbite de Io et dont l'origine reste inconnue. D'où l'intérêt de ces spectres qui laissent à penser, dans le cas d'Amalthée, que cette lune représenterait une partie des restes du matériel à partir duquel se sont formées les 4 satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto). D'autant plus qu'Amalthée ressemble aux régions de Callisto non recouvertes de glaces.

Bref, Amalthée serait le premier exemple connu d'un satellitoïde par analogie avec un planétoïde.

Explication

Les planètes du Système Solaire se sont formées à partir du disque de gaz et de poussière présent autour du Soleil au moment de sa formation. Les planètes rocheuses (Mercure, Venus, Terre et Mars) se sont, elles, formées dans les régions les plus chaudes du Système Solaire, près du Soleil au contraire des autres planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) et Pluton qui sont nées loin du Soleil.

On pense que la planète Jupiter s'est formée à partir de son propre disque de gaz et de poussière d'où seraient également issues les quatre lunes. En plus de ces lunes, Jupiter possède deux autres types de Satellites. Quatre petits objets qui évoluent à l'intérieur de l'orbite de Io et pas moins de 55 petites lunes qui évoluent au-delà de Callisto. Les orbites de ces 55 objets tendent à démontrer qu'elles ont vraisemblablement été capturées par Jupiter lors de son processus de formation ou après celle-ci et celles des lunes galiléennes.

Par contre, l'origine des 4 lunes intérieures reste inconnue. Bien que leurs orbites soient compatibles avec l'hypothèse d'une formation autour de Jupiter, comme les lunes galiléennes, leurs formes irrégulières et comparativement leurs faibles densités et réflectivités lassent à penser qu'il s'agit d'astéroïdes capturés par la formidable gravitation de Jupiter, comme l'ont été ses lunes externes, et cela d'autant plus que le spectre d'Amalthée, un des quatre satellites intérieurs, montre la signature caractéristique de l'eau, ce qui élime la possibilité qu'il se soit formé au voisinage immédiat de Jupiter mais plutôt dans des régions plus froides du Système Solaire.

En raison de leur proximité de la planète géante, il est très difficile de les observer, elles sont noyées dans son important halo lumineux, de sorte que les astronomes ont les pires difficultés pour tenter d'en percer les mystères. Les sondes de la NASA Voyager ont bien acquis quelques clichés de ses objets mais ces données n'ont pas été suffisamment pertinentes pour répondre aux questions que se posent les scientifiques.
28.12.04 25 bougies pour Ariane

Le 24 décembre 1979 à 17h 14min 38s, la première fusée Ariane est mise à feu. Pour la 1ère fois dans l’histoire de la conquête spatiale, un lanceur à 3 étages, capable d’emporter des satellites de près d’1 t, s’envole avec succès depuis la base spatiale européenne de Kourou. L’émotion est extrême pour les témoins privilégiés de cet événement majeur de l’histoire spatiale. Pourtant, 2 reports successifs avaient sérieusement entamé le moral des uns et des autres.

article complet
© CNES

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1ère Ariane 1 1ère Ariane 4 Ariane 5 (V 165)
1ère Ariane 1
(24 décembre 79)
1ère Ariane 3
(4 août 1984)
1ère Ariane 4
(15 juin 1988)
Ariane 5
(18 décembre 2004)

Crédits
ESA / CNES / Arianespace - Service optique CSG
24.12.04 Premières lumières pour WFCAM
 
WFCAM, la caméra infrarouge la plus puissante au monde, construite par le Centre UK ATC et qui équipe le télescope infrarouge du Royaume-Uni à Hawaii (UKIRT), est pleinement opérationnelle et débute son activité. Les scientifiques attendent beaucoup de cet instrument qui doit découvrir les objets les plus proches du Système Solaire et ceux tapis aux confins de l'Univers observable.

Comme de nombreux instruments d'observation, la caméra WFCAM réalisera son propre survey du ciel dans les longueurs d'ondes de l'infrarouge sans précédent en matière de précision et de qualité. Des objets jusqu'à cent fois plus faibles que ce que l'on détecte aujourd'hui devrait être vus et caractérisés.

Wide Field Camera (WFCAM)

La caméra se présente sous la forme d'un cylindre imposant de quelque 5,4 m pour un poids d'environ 1,7 tonne. Elle est refroidie jusqu'à -200°C de sorte que la chaleur dégagée par ses composants n'empêche pas la détection du rayonnement infrarouge.

Quatre "detector arrays" constituent le coeur de la WFCAM. Ces capteurs sont similaires au concept des chips CCD de nos caméras digitales, mais elles basent leur fonctionnement sur le cristal de Tellurure de cadmium-zinc (CdZnTe), afin de favoriser la détection de l'infrarouge plutôt que la lumière visible.

Alors qu'un appareil numérique conventionnel peut prendre des instantanés comportant quelques millions de pixels, la WFCAM décomposera le ciel en blocs élémentaires de plus de 250 millions de pixels chacun. Lorsque la WFCAM balaie le ciel, elle produit des images à une cadence phénoménale. En une seule nuit, elle fournira plus de 200 gigaoctets de données - assez pour remplir plus de 300 CD-ROM.

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La région du Trapèze
La région du Trapèze
La région du Trapèze
La région du Trapèze
La région du Trapèze

Cette première image de caméra montre la région de formation d'étoiles Trapèze dans la constellation d'Orion située à 1.500 années-lumière de la Terre. L'image couvre une région 1200 fois plus grande que l'image acquise par la précédence caméra infrarouge du télescope et 3600 fois plus grande que celle couverte par NICMOS, l'instrument infrarouge du Télescope spatial Hubble.

En fait d'image, il s'agit d'une mosaïque qui combine plusieurs documents acquis dans différents filtres de l'infrarouge pour générer l'image en couleur.

L'image montre les nuages de gaz et de poussière qui forment la région du Trapèze. La caméra révèle les bords lumineux de ces nuages et les milliers de jeunes étoiles qui n'apparaissent pas dans le visible, cachées par la poussière et les gaz de la nébuleuse.
23.12.04 Proton, le lanceur le plus fiable au monde
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Futron Corporation a reconnu le lanceur russe Proton comme la fusée la plus fiable au monde parmi quatre autres fusées. Il s'agit d'Ariane 5 (EADS, UE), Atlas V (Lockheed Martin, USA), Delta IV (Boeing, USA) et Zenit-3SL (Yuzhnoye, Ukraine - Energuia, Russie - Boeing, USA).

Développé dans les années 60 par l'ex URSS, le lanceur Proton a été lancé pour la première fois le 16 juillet 1965, emportant un satellite scientifique destiné à étudier les rayons cosmiques à haute énergie. Il s'agissait du satellite Proton-1, dont la fusée héritera du nom.

Le lanceur a sans cesse été amélioré, mais sa configuration générale est restée pratiquement identique tant le lanceur a démontré sa fiabilité. De 18 tonnes en orbite basse, sa capacité dépasse aujourd'hui les 24 tonnes. A l'époque il se composait de seulement 2 étages, contre 3 ou 4 aujourd'hui (en fonction du profil de la mission). Le premier étage est formé de six moteurs de type RD-253 à peroxyde d'azote/UDMH, comportant un système de post-combustion destiné à brûler les gaz qui ont servi à faire tourner les turbines.

Utilisé autrefois pour le lancement des stations Saliout russes et d'autres charges lourdes, il est toujours exploité par la Russie pour la mise à poste de satcom mais également d'éléments de la Station spatiale internationale, et est aussi commercialisé sur le marché mondial des satellites par le joint venture américano-russe ILS, où il se pose en concurrent du lanceur européen Ariane 5 et des Atlas 5 et Delta 4 américaines.
22.12.04 Lancement réussi de la version lourde de la fusée Delta IV mais ...
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Ce matin du 22 décembre, personne n'est à même d'affirmer que le vol inaugural de la version lourde de la famille Delta IV (Delta IV Heavy) de Boeing effectué hier ait été un succès. En effet, ni le porte-parole de la société Boeing, Robert Villanueva, ni son homologue de l'Armée de l'Air, Kenneth Warren, n'acceptent de confirmer la mise en orbite de transfert géostationnaire de la maquette de satellite Delta IV Heavy(Demosat) et refusent de répondre à toute interview en ce sens, le deuxième jouant la carte des "abonnés absents" lors de toute tentatie de la presse de le joindre par téléphone.

Cet échec apparent soulève de graves questions sur la fiabilité d'un lanceur sur lequel compte le Pentagone pour le lancement des satellites lourds relevant de la sécurité nationale, et dans lequel la Nasa voit un successeur de la navette spatiale pour notamment lancer des équipages humains vers la Station Spatiale Internationale.

Si aucune donnée orbitale n'a été publiée, les observateurs n'ont pas manqué de relever que le deuxième étage a fonctionné environ deux secondes de plus que prévu au plan de vol. Or celui-ci est autonome, l'ordinateur de bord commandant l'arrêt du moteur au moment où la vitesse orbitale est atteinte. Ces deux secondes supplémentaires pourraient indiquer que l'informatique a tenté de compenser un manque de célérité au terme de l'ascension.

Suivant certaines sources, le vol d'essai d'hier a été financé par l'Armée de l'Air à hauteur de 140 millions de dollars, le programme ayant déjà subi un dépassement budgétaire de 15 milliards de dollars.

Mise à jour 17h

Suivant les premiers renseignements fournis par Boeing, les deux moteurs RS68 extérieurs se sont arrêtés prématurément d'environ 8 secondes sur la chronologie annoncée. L'ordinateur de bord a ensuite prolongé le fonctionnement du moteur central ainsi que du deuxième étage du lanceur, de sorte que la mise en orbite a été effectuée avec une vitesse trop faibre de 530 m/sec, insuffisance que le moteur du satellite est capable de compenser au prix de quelques manoeuvres supplémentaires.

Toutefois, dans le cas d'un lancement réel, le carburant supplémentaire ainsi consommé aurait sensiblement réduit la durée de vie du satellite, celui-ci étant nécessaire pour le maintien à poste en orbite géostationnaire.

© Space News International
22.12.04 Nouvelle Vision de l'Exploration Spatiale
Concepts novateurs pour la NASA
 
Dans le cadre la nouvelle politique d'exploration spatiale des Etats-Unis, la NASA a choisi six concepts sortis tout droit de l'imagination de Northrop Grumman. Ces concepts, assez novateurs, visent à rendre l'exploration humaine et robotique de l'espace, au-delà de l'orbite basse, moins coûteuse et plus sécuritaire tant pour les hommes que pour les équipements. Le développement des technologies nécessaires à ces concepts ne semblent pas insurmontables. Les caps à franchir peuvent l'être d'ici 5 à 10 ans.

Les six concepts

- Mise au point d'un robot autonome capable d'inspecter et réparer (certaines pièces) la structure extérieure d'un engin spatial comme la Station spatiale internationale ou un vaisseau spatial. Ce robot vise à améliorer la sûreté des astronautes en réduisant les activités extravéhiculaires.

- Une sorte de bouclier de protection qui se déploierait autour d'un vaisseau spatial juste avant la phase de rentrée atmosphérique. Le bouclier a pour fonction de ralentir de manière significative la vitesse du vaisseau tout en le protégeant des fortes contraintes aérodynamiques (chaleur, friction). Selon Northrop Grumman un tel bouclier peut également favoriser la réutilisation de certains équipements du vaisseau spatial.

- Northrop Grumman prévoit la mise au point d'un moteur qui équiperait un véhicule de transport d'équipage et de fret entre une base lunaire et l'orbite basse terrestre. Le moteur utiliserait un combustible fabriqué à partir des matériaux extraits de la surface lunaire. Ce moteur vise à réduire sensiblement les coûts d'exploitation d'un tel voyage.

- Northrop Grumman veut développer un système fournissant des communications les plus rapides possible dans l'espace entre des véhicules spatiaux (habités et robotiques) et la Terre. Pour cela, la firme US prévoit la construction de petites antennes à réseaux de dipôles à l'usage des satellites faciles à fabriquer utilisant une surface de balayage électriquement peu coûteuse.

- dans le cadre de projet de soutien aux équipages Northrop Grumman pense à mettre au point une nouvelle façon d'organiser la surveillance et le contrôle des ressources et des sous-ensembles principaux nécessaires pour actionner et maintenir un système d'exploration spatiale.

- Enfin, dans le cadre des missions lunaires et martiennes, la firme US veut mettre au point une famille d'enduits légers, autonettoyants capables de réduire les effets néfastes de la poussière sur la structures d'engins spatiaux.

top Concept de robot 'réparateur'

Concept de robot capable d'inspecter la structure extérieure d'un engin spatial et de procéder à quelques réparations.
Crédits NASA / JPL-Caltech
18.12.04 Lancement réussi de la fusée Ariane 5

Ariane 5 (V 165) a parfaitement accompli sa mission en plaçant sur une orbite héliosynchrone le milsat hélios IIA et ses six autres charges utiles. La fusée a décollé de son pas de tir de Kourou à 17h26, heure de Lyon. Il s'agissait de la troisième et dernière missions de l'année pour Arianespace.

Le prochain tir est prévu en février 2005. Arianespace doit procéder au premier des deux vols de qualification de la version '10 tonnes' de Ariane 5 ou Ariane 5 ECA.

Rappelons, que le 11 décembre 2002, le vol inaugural d'Ariane 5 ECA s'est soldé par la destruction commandée de la fusée en vol car des problèmes de refroidissement avaient entraîné une déformation de la tuyère du nouveau moteur Vulcain-2 de son premier étage et rendu le lanceur impossible à piloter.

top Ariane 5 (V 165)

Ariane 5 (V 165)
Credits ESA / CNES / ARIANESPACE / Service Optique CSG
18.12.04 Lancement d'une fusée Ariane 5 aujourd'hui
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Une fusée Ariane 5 générique doit placer sur orbite basse le satellite militaire français Hélios II-A, quatre microsatellites Essaim pour le compte du Ministère de la défense française, le satellite scientifique Parasol du CNES et NanoSat, un nanosatellite espagnol. Le décollage depuis le Centre spatial de Kourou est prévu samedi 18 décembre 2004 à 17h26 heure de Lyon. Vous pouvez suivre ce lancement en direct sur Arianespace TV.

Il s'agira du troisième lancement de l'année pour Arianespace. Le dernier tir remonte à juillet 2005 quand un lanceur plaçait sur une orbite de transfert géostationnaire le satcom Anik F2.

Hélios II-A

Construit sous la maîtrise d'oeuvre d'EADS Astrium pour le compte Ministère de la défense française Hélios IIA est un milsat de plus de 4 tonnes qui doit fonctionner au moins 5 années. Il vise à renforcer les capacités de la France à observer tout point du globe dans plusieurs longueurs d'ondes. Il rejoindra en orbite Hélios IA.

+ d'info sur le programme Hélios
15.12.04 Production du premier élément (miroir) du Giant Magellan Telescope
 
Le Carnegie Observatories de la Carnegie Institution et l'Université de l'Arizona ont officialisé le lancement de la production du premier des sept éléments (miroir) du Giant Magellan Telescope (GMT), le premier observatoire de la prochaine génération des grands télescopes terrestres. Le GMT sera construit au Chili, une des régions les plus propices au monde pour l'observation du ciel, mais le site n'a pas encore été choisi. Sa première lumière est attendue en 2016.

La conception du GMT s'inspire des technologies développées pour la construction des télescopes jumeaux de 6,5 m de Magellan et du Large Binocular Telescope (LBT).

Le GMT est constitué d'un miroir segmenté de 7 éléments de 8,4 m polis séparément et disposé dans une configuration en forme de pétales de fleur, surmontés d'un miroir secondaire. La lumière de ces 7 éléments se rassemblant au même point focal de façon à ne former qu'une seule image. Sept des huit miroirs seront hors-axe et exigeront de nouvelles techniques dans le polissage et dans le système de bâti. Le premier miroir hors-axe moulé l'été 2005 constituera en lui-même un nouveau défi. Cette configuration florale équivaut à un télescope de plus de 21 mètres. Un système d'optique adaptative sera installé au foyer du télescope de sorte que les images dans le proche infrarouge générées seront de10 fois supérieur à celles du Télescope spatial Hubble dont la conception remonte aux années 70. Cela équivaut à disposer d'un télescope spatial de plus de 25 m !

La surface collectrice du GMT sera 4,5 fois plus grande que n'importe quel télescope optique. Il sera également capable de fonctionner en tandem avec la prochaine génération d'observatoires spatiaux.

Des avancées significatives, voire 'inimaginables' et des découvertes fondamentales sont attendues, sur la nature de la matière noire, la naissance des étoiles et des systèmes planétaires, la formation des galaxies et des trous noirs. Le GMT sondera les confins du cosmos et remontera aux débuts de l'Univers. Il observera les structures à grande échelle.

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Giant Magellan Telescope Giant Magellan Telescope

Giant Magellan Telescope
Credit GMT / Science team
15.12.04 Photoshop FITS Liberator
La nébuleuse de la Tarentule

Depuis juillet 2004, la NASA, l'ESA et l'ESO mettent à la disposition du grand public un logiciel fonctionnant sous Photoshop et qui permet à n'importe qui d'accéder aux catalogues d'objets astronomiques acquis par le Télescope spatial Hubble, l'observatoire de l'infrarouge Spitzer de XMM-Newton (rayonnement X) et de bien d'autres encore.

Le logiciel Photoshop FITS Liberator utilise le FITS, un format utilisé pour archiver la plupart des images des étoiles, des nébuleuses et autres galaxies acquises par les principaux télescopes terrestres et spatiaux. Son utilisation requiert un minimum de connaissances et un public éclairé apprendra rapidement à le maîtriser de sorte qu'il lui sera possible de recolorer des images et créer des compositions mosaïques.

Et c'est justement ce qu'a fait un astronome amateur de 23 ans (Danny LaCrue) en réalisant cette belle mosaïque de la nébuleuse de la Tarentule. Il a utilisé la puissance de traitement des images de Photoshop FITS Liberator et utilisé 15 images sur le millier (spectre compris) de la nébuleuse que comptent les archives scientifiques de l'ESO/ST-ECF. L'image originale a été prise par le télescope spatial Hubble et figure dans ces archives.

La nébuleuse de la Tarentule

La nébuleuse de la Tarentule, également connue sous le nom 30 Doradus se situe à quelque 170.000 années-lumière, dans le Grand Nuage de Magellan. Il s'agit de la plus spectaculaire formation d'étoiles connue dans notre Univers local. Cette forte flambée d'étoiles s'explique par des interactions avec la Voie Lactée.

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Région centrale de la nébuleuse de la Tarentule
Région centrale de la nébuleuse de la Tarentule
Région centrale de la nébuleuse de la Tarentule

Région centrale de la nébuleuse de la Tarentule
Crédits ESA / NASA / ESO & Danny LaCrue
13.12.04 Après Jupiter et Saturne au tour de Neptune
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Parmi la quinzaine de concepts avancés de missions d'exploration du Système Solaire de la NASA, l'agence américaine et Boeing satellite systems ont planché sur une mission à destination de Neptune dont le lancement pourrait avoir lieu entre 2016 et 2018 de sorte que la planète serait atteinte vers 2035. Cette mission vise à approfondir nos connaissances de l'histoire de la planète et les planètes de type neptunienne que l'on découvre autour d'autres étoiles de la Voie Lactée. Il s'agit également de mieux comprendre les conditions initiales des débuts du Système Solaire.

Ce projet marque la volonté de la NASA à poursuivre l'exploration des planètes externes du Système Solaire après les missions Voyager, Galileo (système jovien) et Cassini-Huygens (système saturnien).

La mission proposée tourne autour d'un engin principal propulsé par un moteur nucléo électrique et de plusieurs modules scientifiques. Il s'agit de sondes conçues pour plonger dans l'atmosphère de la planète et de deux landers qui se poseront à la surface de Triton, la plus grande lune de Neptune.

Neptune est un monde à part dans le Système Solaire. Il renferme plus d'indices sur la composition de la nébuleuse primitive d'où se sont condensés et formés les objets du Système Solaire que les autres planètes. Elle a moins été influencée par les matériaux Concept de mission à destination de Neptuneproches du Soleil et peu de collisions de comètes ou d'astéroïdes l'ont affectée dans son histoire. Bref, il s'agit de la planète la plus représentative des débuts du Système Solaire, bien plus que ne le sont Jupiter ou Saturne par exemple.

Profil de mission

Le scénario envisagé prévoit l'utilisation d'une fusée classique de type Delta ou Atlas pour insérer sur orbite planétaire le vaisseau propulsé par un moteur nucléo électrique développé dans le cadre du projet Prometheus. Une fois en orbite autour de Neptune, jusqu'à trois sondes seront larguées dans l'atmosphère de la planète à trois latitudes différentes, au-dessus de la zone équatoriale, à mi-latitude et au-dessus d'un des deux pôles.

Le défi va consister à concevoir des sondes capables de communiquer leur enregistrement tout au long de leur descente à travers l'atmosphère radio absorbante de Neptune et de développer des instruments capables de mesures significatives à mesure que les sondes s'enfonceront plus bas dans l'atmosphère. Les sondes devront également s'affranchir des fortes contraintes de pression attendues qui provoqueront leur destruction.

Triton

Autre volet important de la mission, l'exploration de Triton à l'aide de deux landers qui l'exploreront jusqu'à épuisement de leur ressource énergétique. Triton est un monde intéressant en raison de sa composition différente de Neptune de sorte que l'on pense qu'il s'agit d'un objet de la ceinture de Kuiper capturé par la planète. D'où son intérêt scientifique. Il peut s'agir de l'objet de ce type le plus accessible. Toutefois, concevoir des landers revient à franchir plusieurs défis techniques dont ceux de la phase d'entrée, des moyens de communication et l'opérabilité des instruments scientifiques une fois sur la surface de Triton.
10.12.04 Beagle-3
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L'échec de la mission Beagle-2 n'a visiblement pas refroidi le Prof. Pillinger et son équipe en charge du projet qui annonce sont intention de concevoir un successeur au petit lander britannique dont le sort reste inconnu. Les scientifiques souhaitent profiter de la fenêtre de tir de 2009 et embarquer leur engin sur une sonde martienne de l'Agence spatiale européenne (programme Aurora).

Le projet doit être proposé prochainement aux instances dirigeantes de l'ESA. L'équipe Beagle-3 souhaiterait qu'il s'inscrive dans le programme Aurora et soit avant tout un démonstrateur technologique qui viserait à démontrer les capacités de l'Europe à débarquer sur Mars. Cette mission se veut le précurseur du lander d'Exo Mars mais dont le lancement est prévu précisément en 2009.

Les parties concernées seraient bien inspirées de ne pas répéter les erreurs commises lors du développement du Beagle-2 et qui ont vraisemblablement un lien avec l'échec de la mission. On parle d'une mauvaise organisation du projet, d'un développement précipité et confronté à des problèmes financiers chroniques. Deux rapports d'enquêtes n'ont pas pu mettre en évidence les causes exactes de la perte de Beagle-2.

Bien que celle-ci ne soit probablement jamais connue avec précision, on pense que la sonde a pu connaître des problèmes lors des phases critiques de son plan de vol, à savoir l'entrée dans l'atmosphère de la planète Mars, la phase de descente ou l'atterrissage. Toutefois, il n'existe aucun indice permettant d'attribuer une cause avec certitude à la perte du lander. Enfin, le rapport n'exclut pas d'autres explications, notamment des pannes électroniques, une crevaison des sacs gonflables, un mauvais déploiement des instruments, des dégâts au bouclier thermique, voire une rupture de l'antenne de communication.

L'équipe de Beagle-3 est consciente des erreurs commises et souhaitent prendre en compte les recommandations qui figurent dans les deux rapports d'enquêtes. Le profil de la mission et la conception de l'engin différeront de Beagle-2.

Pour certains, l'échec de Beagle-2 s'explique par une défaillance du système d'atterrissage de l'engin spatial en raison d'une atmosphère moins dense que prévu. Pour Beagle-3, il est prévu de surveiller l'atmosphère de la planète rouge avant d'autoriser l'atterrissage du lander sur la surface.

Quant au système d'atterrissage, Beagle-3 pourrait utiliser des airbags à basse pression pour amortir son atterrissage. Contrairement aux airbags pressurisés utilisés jusqu'à présent, et qui provoquaient de multiples rebonds, ceux-ci se comporteraient comme des airbags de voiture, qui se gonflent au moment de l'impact et amortissent celui-ci.

Les autres innovations portent sur un système de communication mieux adapté et plus puissant en bande X et radio. Enfin, la nouvelle génération de pile solaire va permettre de fournir plus d'énergie que sur Beagle -2 pour un nombre de panneaux solaires divisé par 2 (2 au lieu de 4). Beagle-3 supportera beaucoup mieux les températures négatives de la planète

Notons qu'Astrium propose une phase d'atterrissage qui se base sur des technologies développées et matures conçus au temps des missions Viking de la NASA

D'un point de vue scientifique, les objectifs sont similaires à ceux fixés à Beagle-2, il s'agit d'une mission d'exobiologie. La charge utile sera similaire, en partie à celle embarquée sur Beagle-2 et doit permettre d'étudier la surface martienne sur le plan géochimique et exobiologique. Des images du terrain et des roches seront également envoyées sur Terre.
09.12.04 maj : Report du lancement à une date indéterminée
Feu vert pour le lancement de la version lourde de la fusée Delta IV

Le premier tir de la version lourde de la famille Delta IV (Delta IV Heavy) de Boeing est toujours prévu le vendredi 10 décembre 2004. Son constructeur, la firme Boeing, vient d'annoncer que tous les clignotants étaient au vert et que le lanceur s'élancerait bien de son pas de tir de Cap Canaveral en fin de semaine.

Bien qu'il s'agisse d'un vol de démonstration, la fusée emporte trois charges utiles. Un milsat pour le compte de l'Armée de l'Air des Etats-Unis et deux nano satellites construits par des étudiants.

Delta IV

La Delta IV de Boeing est le lanceur lourd de la famille Delta. Elle se décline en cinq versions et s'annonce comme une concurrente redoutable d'Ariane 5. Au terme de son développement, elle sera capable de placer sur orbite de transfert géostationnaire jusqu'à 13.000 kg et 22.000 kg en orbite basse.

Les cinq versions de Delta IV sont conçues autour du premier étage CBC (common booster core) équipé de trois nouveaux moteurs (RS-68) et du second étage, une version dérivée et plus performante du second étage de la Delta III. Tout comme le faisait Arianespace avec ses Ariane 4, Boeing adjoindra à la version de base deux ou plusieurs propulseurs d'appoint en fonction de la charge utile et du profil de la mission. Quant à Delta IV Heavy, elle est constituée de trois étages CBC ce qui lui conférera une puissance au décollage phénoménale.

La Delta IV s'inscrit dans le programme Véhicule de lancement non récupérable évolué (EELV) conduit conjointement par Boeing et l'armée de l'air américaine. Lockheed Martin construit également une fusée lourde de la gamme EELV. Il s'agit de l'Atlas V affrontera la Delta IV sur le marché des contrats gouvernementaux US.

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Delta IV Heavy Delta IV Heavy

Delta IV Heavy transférée sur son pas de tir

Delta IV Heavy
Delta IV Heavy
Delta IV Heavy

Crédit
2004 The Boeing Company
08.12.04 Entretien avec Peter Bernath, le scientifique qui a conçu SCISAT
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Peter Bernath est l'instigateur d'une des missions les plus significatives pour le Canada en Peter Bernath ce moment.

En 1997, il a proposé à l'Agence spatiale canadienne (ASC) le projet de lancer SciSat, le premier satellite scientifique du Canada depuis plus de 30 ans.

Ce professeur de chimie physique de l'Université de Waterloo n'en est pas à son premier succès : cette même année, il faisait partie d'une équipe de scientifiques qui a confirmé la présence d'eau sur le Soleil.

© Agence spatiale canadienne
08.12.04 Le satellite scientifique SciSat
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Le satellite scientifique SciSat de l'Agence spatiale Canadienne (ASC) a été placé sur une orbite polaire à 650 km d'altitude le 13 août 2003 par une fusée aéroportée Pegasus XL.

SciSat
(expérience sur la chimie atmosphérique)

D'une durée de vie opérationnelle initiale de deux ans, le satellite d'observation de la Terre SciSat (150 kg) évolue à quelque 650 kilomètres au-dessus de la Terre. Il embarque deux instruments scientifiques, un spectromètre à transformée de Fourier (ACE-FTS) ainsi qu'un instrument de mesure de l'extinction des aérosols par occultation dans la stratosphère et la troposphère (MAESTRO). Les deux instruments sont conçus pour recueillir des données sur les processus chimiques se rapportant à la couche d'ozone, à des altitudes d'environ 8 km à 50 km au-dessus de la surface de la Terre.

Scisat étudie les processus chimiques qui régissent la répartition de l'ozone dans l'atmosphère afin d'aider la communauté scientifique à mieux comprendre le problème de la réduction de la couche d'ozone en s'attardant particulièrement aux changements qui se produisent au-dessus du Canada et dans l'Arctique.

En outre, SciSat travaille conjointement avec d'autres satellites scientifiques de la NASA et de l'ESA en vue d'obtenir une meilleure compréhension de la chimie et de la dynamique de l'atmosphère touchant la couche d'ozone qui protège la Terre. L'analyse des nombreuses données recueillies donnera lieu à une évaluation plus éclairée des politiques environnementales internationales, comme le Protocole de Montréal, en vue de l'élimination des hydrocarbures chlorofluorés (CFC).

+ d'info (site web SciSat de l'ASC)
07.12.04 3 nouvelles missions pour le CNES
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Le conseil d'administration du CNES a pris la décision de participer à la mission Mars Science Laboratory de la NASA, de Bepi Colombo de l'Agence spatiale européenne et de réaliser dès 2008 le satellite Picard d'étude de l'environnement terrestre et de la physique solaire, proposé dès 1998 mais gelé depuis.

Picard

Picard est une expérience de mesure simultanée de l'irradiance solaire absolue totale et spectrale, du diamètre et de la forme du soleil, et de sondage de son intérieur par la méthode de l'héliosismologie. Ces mesures obtenues au cours de la mission permettront de connaître la variabilité des paramètres précédents en fonction de l'activité solaire. Son objectif est d'améliorer notre connaissance de l'influence du forçage solaire sur le climat de la terre et la physique et la structure interne du soleil.

Le lancement de Picard est prévu en 2008 pour une mission d'au moins 2 ans.

Mars Science Laboratory

Mars Science Laboratory doit être lancé en 2009 par la NASA. Cet engin doit déposer à la surface de Mars le plus gros robot jamais conçu pour l'exploration de la planète rouge (600 kg). Le robot sera équipé d'un générateur radio isotopique de sorte qu'il sera capable de parcourir des centaines de km. La mission est prévue pour durer au moins une année martienne (687 jours).

Les objectifs scientifiques premiers de la mission seront d'accéder au potentiel biologique d'au moins une zone cible, caractériser les géologie et géochimie locales, investiguer sur les processus planétaires liés à l'habitabilité, y compris le rôle de l'eau, et caractériser le large spectre des radiations de surface.

Notez que le module de descente servira avant tout à valider de nouveaux systèmes qui amélioreront la précision et la sécurité lors de la phase d'entrée, de descente et d'atterrissage

BepiColombo

BepiColombo, une mission réalisée en étroite coopération avec le Japon explorera Mercure, la planète la plus proche du Soleil. L'Agence spatiale européenne a en charge la construction de Mercury Planetary Orbiter (MPO), le principal engin de la mission et le japon celui du Mercury Magnetospheric Orbiter (MMO).

MPO doit étudier la surface et la composition interne de la planète tandis que MNO doit étudier la magnétosphère de Mercure.

Le lancement des deux engins est prévu en 2012 au moyen de deux fusées Soyouz.
06.12.04 Des parcs planétaires sur Mars

Deux scientifiques, un microbiologiste et un astrobiologiste proposent la création de parcs planétaires sur la surface de la planète Mars à l'instar des parcs nationaux qui existent dans de nombreuses régions terrestres. Ces parcs martiens visent à protéger et préserver des régions entières de Mars des risques inhérents à l'activité humaine et robotique. Ces régions n'ont pas été choisies au hasard. D'une par elles abritent une grande variété des dispositifs que l'on trouve sur la planète rouge et d'autre part présentent un grand intérêt scientifique.

Les scientifiques souhaitent ainsi préserver la nature de leur sol et sous-sol et laisser ces zones à l'état primitif, stérile. La présence de robots et d'astronautes sera toutefois autorisée mais selon des règles très strictes. Ils ne pourront emprunter que des itinéraires prédéfinis et aucun déchet mécanique ni de toute autre nature ne devra souiller le sol une fois la mission accomplie.

Cette proposition peut faire sourire, mais à y réfléchir de plus près elle n'est pas dénuée de bon sens. Elle s'inscrit dans une stratégie à long terme et prend en compte le renouveau des programmes d'exploration habitée du Système Solaire de la NASA mais également de l'ESA (Aurora).

L'exploration de la planète rouge doit se développer ces prochaines années et une multitude de missions précurseurs aux premières missions habitées sont attendues autour et sur la surface de Mars. Des landers aux structures habitables aux sondes en orbite, le risque de contamination de la planète n'est pas nul.

On parle là de contamination bactérienne. Bien que des règles très strictes sont appliquées pour rendre les sondes et lander martiens très propres, c'est-à-dire débarrassées de bactéries terrestres susceptibles de contaminer leur nouvel environnement, des faits ont démontré que des bactéries terrestres sont capables de survivre dans les milieux les plus extrêmes et même sur la Lune ! Un spore de bactérie a résisté plus de 3 ans coincé entre deux lentilles d'une caméra lunaire. La caméra avait été déposée par un Surveyor et rapportée sur Terre par les hommes d'Apollo 12. Des analyses au sol ont alors montré qu'un spore de bactérie avait survécu à son séjour sur la Lune et donc dans l'espace, lors de son trajet entre la Terre et la Lune.

Bien qu'aucun engin spatial ne sera propre à 100 %, les experts estiment de 2 à 3 sur 1 milliard les chances qu'une bactérie d'origine terrestre se développe sur la planète Mars.

Enfin, autre problème la chute ou plutôt le crash de sonde. Ce risque n'est pas nul quand on sait que de nombreuses engins, tant russes qu'américains ont été perdus de la sorte. On l'a vu récemment avec le lander britannique Beagle-2 qui a vraisemblablement percuté la surface de Mars et en 1999 quand la NASA déplorait la perte de Mars Polar Lander et de Mars Climate Orbiter.

 
Des parcs planétaires sur Mars
Des parcs planétaires sur Mars
Des parcs planétaires sur Mars

Crédits
Charles Cockell / NASA
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Les premiers parcs planétaires ont déjà été choisis par les deux scientifiques. Southern Park doit protéger la calotte polaire pour des études biologiques alors qu'Olympus Park entourera le plus grand volcan du Système Solaire et que Desert Park préserverait ces étendues désertiques de l'activité humaine. Les sites d'atterrissages de Pathfinder et de Viking 1 seront également protégés.

Pour les deux scientifiques, le Bureau des Nations Unies pour les affaires les affaires spatiales extra atmosphérique (UNOOSA) apparaît comme l'organisme le mieux a même d'édicter les règles applicables à ces parcs. Cet organisme vise à encourager la coopération internationale de l'utilisation pacifique de l'espace extra atmosphérique sur le plan scientifique mais également sur le plan juridique.

Cependant, aucun contact n'a été pris avec l'UNOOSA et ces parcs sont loin de voir le jour. Quand on sait que ni les Etats-Unis, la Russie et la Chine n'ont signé le Traité international de la Lune qui vise à faire de notre satellite naturel la province de toute l'humanité, il est peu probable que ces pays s'engageront un jour à limiter leur champ d'investigation sur Mars à quelques régions aux potentialités moindres.
04.12.04 Image astronomique du mois du CFHT
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Gaz, poussières et formation stellaire dans IC 1805Gaz, poussières et formation stellaire dans IC 1805

Flottant à une distance de 7500 années-lumière, IC 1805 est une région de formation d'étoiles.

Le jeune amas stellaire dans le coin supérieur gauche est presque libéré de son milieu (dense) d'origine, le gaz et els poussières à présent repoussés par la pression de radiation des jeunes astres.

Cet amas contient une centaine d'étoiles dont la masse va de quelques dixièmes de la masse du Soleil jusqu'à 50 masses solaires. Les étoiles les plus massives brûlent rapidement leur hydrogène et finissent leur en une explosion titanesque : une supernova.

La présence de telles étoiles dans IC 1805 indique qu'il a moins de 10 millions d'années.

Crédits image
Canada-France-Hawaii Telescope / J.-C. Cuillandre / Coelum - (c) 2004 CFHT

Note
Le Télescope Canada - France - Hawaii a 25 ans (lire notre article du 28.09.04)
04.12.04 L'action du gouvernement Bush face aux changements climatiques

Flashespace.com vous propose le texte d'un document publié par la Maison-Blanche en prévision de la 10e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tiendra du 6 au 17 décembre à Buenos-Aires (Argentine).

© Département d'État des États-Unis
02.12.04 La NASA invite la Russie à participer au programme lunaire américain
 
La NASA a officiellement invité son homologue russe à participer au projet américain d'exploration de la Lune, contenu dans le plan d'exploration spatiale de Georges Bush, sans toutefois préciser ce qu'elle attendait de la Russie. L'Agence spatiale russe a accepté l'invitation de la NASA mais reste dans l'expectative et attend plus de précision.

Aucune feuille de route pour la Conquête de la Lune n'a pour l'instant été élaborée. Cette annonce survient alors que le Congrès américain a décidé d'accorder à la NASA près de 15 milliards de dollars pour l'année 2005, sans que l'on sache vraiment quelle somme sera allouée au programme lunaire.

De son coté, la firme de construction spatial russe RKK Energuia propose de remettre en état le pas de tir de Baïkonour de son lanceur lourd Energia, celui la même qui fut utilisé pour propulser le seul lancement de la navette spatiale russe Bourane (1988). Le coût de l'opération est estimé à quelque 10 milliards de dollars.

Selon RKK Energuia, la fusée à trois étages, dont la charge utile peut atteindre 100 tonnes mais 27 tonnes vers la Lune, serait tout à fait capable d'acheminer sur la Lune des éléments nécessaires à la construction d'une base habitée.

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La navette spataiel russe
La navette spataiel russe
La navette spataiel russe

La navette spatiale russe (Bourane et la fusée porteuse Energia) sur son pas de tir de Baïkonour.

Crédit NPO Molniya
01.12.04 Space architecture
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La NASA et la firme américaine Spacehab ont récemment décidé de collaborer dans la définition d'un concept de système d'exploration de la Lune. Spacehab s'est donc tourné vers SICSA, un projet débuté en 1987 par l'International Center for Space Architecture de l'Université de Houston, et qui vise à développer des solutions d'architecture pour des projets spatiaux.

Cet accord s'inscrit dans la nouvelle stratégie de l'exploration de l'espace insufflée par le projet d'exploration spatiale de Georges Bush. Stratégie qui vise à retourner sur la Lune et débarquer sur Mars prochainement.

Ce n'est pas la première collaboration entre la NASA et Spacehab. La firme américaine fournit également le laboratoire habité installé dans les soutes des navettes spatiales à l'intérieur duquel les équipages peuvent mener des expériences scientifiques dans un environnement de type terrestre.
30.11.04 Une feuille de route pour la Conquête de la Lune

La conférence sur l'exploration et l'utilisation des ressources de la Lune vient de s'achever en Inde sur une déclaration qui invite les principales agences spatiales à coopérer activement dans le but d'installer sur la Lune base habitée permanente d'ici 2024. Les scientifiques à l'initiative de cette déclaration ont également précisé les grandes étapes de cette conquête qui doivent mener l'homme à s'installer durablement sur la Lune.

Une feuille de route de la Conquête de la Lune est attendue prochainement et doit définir et fixer des objectifs à chaque étape qui doit mener l'homme sur la Lune et l'installation d'une base permanente dès 2024.

Parmi les premiers objectifs, il incombera aux scientifiques la tâche de tracer des cartes globales de la Lune aussi fines et précises que possible, déterminer les emplacements des ressources lunaires puis prospecter les meilleurs emplacements possibles pour y établir les premières bases habitées.

Une seconde phase verra l'utilisation de sondes et de landers qui seront des missions précurseurs aux vols habités vers la Lune. Il s'agira essentiellement de missions conçues pour valider et tester les technologies qui seront nécessaires à la construction de structures habitables et permanentes. Lors de cette phase, il n'est pas exclu que l'on commence à installer les premiers modules des futures bases habitées. ils s'agira essentiellement de structures nécessaires au soutien vie des équipages.

Une phase sera également nécessaire pour déterminer les caractéristiques et les besoins du futur système de transport d'équipages et de fret entre la Terre et la Lune. il sera également temps de déterminer les possibilités d'extraction et de l'utilisation des ressources du sol lunaire car on voit mal l'homme transporter tous ses besoins sur la Lune depuis la Terre.

Enfin, la plupart des pays projettent d'utiliser la Lune comme un banc d'essai naturel technologique pour l'exploration profonde du Système Solaire par des hommes. Immanquablement on pense à Mars, mais d'autres destinations sont également en cours d'étude. Nous vous invitons à lire notre article 'La première mission habitée au-delà de la Lune'.

Parallèlement à cette approche spatiale, on n'en continuera pas moins à faire de la science et de projeter l'installation d'instruments scientifiques sur la Lune et vraisemblablement sur sa face cachée, loin des bases habitées. Comme la Lune est de petite taille et ne possède pas de tectonique, elle a conservé les traces du passé et peut être très utile pour remonter l'histoire de la formation de notre Système Solaire, en particulier celui de la Terre.

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Concept de base lunaire
Concept de base lunaire
Concept de base lunaire

Prémice de base lunaire construite à partir de modules autonomes envoyés inhabités depuis la Terre.

Concept de base lunaire
Concept de base lunaire
Concept de base lunaire

Concept de base lunaire utilisant des modules autonomes mais surtout des structures constuites à l'aide de matériaux lunaires.

Crédit NASA
29.11.04 Il y a 30 ans, on envoyait le premier message à d'éventuels extraterrestres
 
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Il y a 30 ans, quelques scientifiques décidaient d'envoyer pour la première fois un message radio à l'intention d'éventuelles civilisations extraterrestres technologiques et donc capables de capter ces signaux. A ce jour aucune réponse. D'ailleurs les scientifiques ne s'attendaient pas réellement à ce que ce message soit capté par qui que soit. Le but réel du message devait démontrer la très grande puissance de ce télescope alors récemment mis en service et capable d'envoyer des informations dans l'espace lointain.

Ce message a été envoyé par le radiotélescope américain Arecibo (305 m) situé à Porto-Rico, dans une dépression naturelle, le 16 novembre 1974. Il contenait des informations sommaires sur l'humanité. La représentation des composants chimiques fondamentaux de la vie, la formule de l'ADN, un diagramme simple du Système Solaire, des images stylisées d'un couple d'êtres humains et une représentation du radiotélescope.

Ce message a toutefois suscité une petite polémique. Certaines personnes critiquaient cette initiative car selon elles, il pouvait être dangereux de se révéler à des extraterrestres potentiellement hostiles. Ces personnes n'ont tout de même pas trop d'inquiétude à avoir. En effet, les probabilités pour que ce message soit détecté depuis un autre monde sont extrêmement faibles. Il n'a été envoyé qu'une seule fois, sur une période de trois minutes et en direction de l'amas globulaire M 13 (300.000 étoiles) dans la constellation d'Hercule. Situé à plus de 25.000 années-lumière de nous, M 13 est si éloigné que l'émission n'a encore parcouru, à ce jour, qu'un millième de la distance qui nous en sépare.

Ironiquement, l'amas globulaire ne sera pas au rendez-vous quand le signal atteindra sa destination. En effet, M 13 se déplace, entraîné par la rotation de notre galaxie, et s'éloigne lentement de sa position actuelle. Mais n'importe qui dans la superficie de la cible pourrait le détecter avec un télescope radio de taille similaire à celui d'Arecibo. Il apparaîtrait encore 10 millions de fois plus intense que le signal radio que dégage naturellement le Soleil.

Note

La NASA a gravé sur un disque un message placé sur la sonde Pioneer 10, lancée en mars 1972, et qui se trouve maintenant à plus de 12 milliards de kilomètres de la Terre. Entre-temps, les scientifiques ont aussi utilisé le télescope Arecibo pour tenter de recevoir des signaux provenant d'une éventuelle intelligence extraterrestre.
Plusieurs projets dans ce but se sont succédés. Actuellement, les internautes du monde entier peuvent participer à cette recherche en aidant les scientifiques à traiter, via leur ordinateur, le nombre important de données reçues et que les ordinateurs d'Arecibo n'arrivent plus à examiner par leurs seuls moyens (projet SETI).

Articles connexes

Il y a 30 ans, on envoyait le premier message à d'éventuels extraterrestres
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Les paramètres de l'Equation de Drake (lire)
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26.11.04 Le premier 'Conseil Espace' ouvre la voie à un Programme spatial européen
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Le tout premier 'Conseil Espace' européen s’est tenu aujourd’hui à Bruxelles. Cet événement, qui constitue une étape politique majeure pour l’Europe spatiale, a offert aux Ministres représentant les 27 États membres de l’Union européenne et/ou de l’Agence spatiale européenne la possibilité de débattre ensemble, pour la première fois, de l’élaboration d’un Programme spatial européen global et cohérent attendu pour la fin 2005.

Lire le communiqué de l'ESA
26.11.04 La NASA reporte le lancement de deux missions
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La NASA vient d'annoncer le report du lancement à début 2005 de la mission cométaire Deep Impact et du démonstrateur DART, un engin spatial inhabité conçu pour valider les technologies nécessaires au rendez-vous autonome entre deux vaisseaux spatiaux en orbite ou entre un véhicule spatial et un des ports de la Station spatiale internationale.

Le lancement de la sonde Deep Impact, qui doit rejoindre la comète Tempel-1 en juillet 2005 alors distante de la Terre de quelque 133,6 millions de km, initialement prévu le 30 décembre 2004 a été reporté au 8 janvier 2005. La fenêtre de lancement se fermant fin janvier 2005. Ce report n'aura aucune incidence sur le profil de la mission.

Ce retard s'explique par la volonté de la NASA de pousser plus loin l'analyse et la validation du logiciel de mission.

Quant au démonstrateur DART, son lancement a été fixé au mois de mars 2005. Ce report s'explique par un problème de structure de l'engin et surtout de son dispositif de positionnement par GPS, qui semble ne pas présenter toutes les garanties de résistance structurelle lors des secousses engendrées par la séparation et l'allumage du deuxième étage de la fusée aéroportée Pegasus. Son lancement ne pouvant être envisagée que lorsque les analyses de contrainte de charge seront terminées et permettront d'évaluer les risques.
24.11.04 Une base lunaire russe d'ici 2025 ?
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Dans le cadre d'une réunion de travail (voir news du 23/11/04) qui rassemble quelque 30 nations et qui vise à débattre de la problématique du retour de l'homme sur la Lune et de la première mission habitée vers Mars, un haut responsable russe en charge de la Station spatiale internationale annonce que la Russie pourrait très bien installer sur la Lune, entre 2020 et 2025, une base autonome, c'est-à-dire non habitée, rappelant à bien des égards les stations scientifiques antarctiques.

Des études exploratoires sont déjà en cours en Russie dont le projet Luna-Globe, une mission conçue pour étudier la structure interne de la Lune, rapporter sur Terre des échantillons de sa surface et voir comment utiliser au mieux ses ressources naturelles.

La conquête de la Lune se fera très certainement en plusieurs étapes. Dans un premier temps, il faudra expédier quelques sondes dont la mission sera de prospecter les meilleurs emplacements possibles pour les bases permanentes. Les pôles lunaires semblent les mieux appropriés. En effet, on y trouve de la glace, nécessaire à la production de l'eau, tandis que la lumière solaire y est éternelle. Ensuite il sera nécessaire d'apporter des installations autonomes capables notamment de transformer la glace en eau. Enfin, la troisième étape consistera à acheminer des hommes sur la Lune. Tous ces projets pourraient parfaitement être réalisés dans les 5-10 années à venir. Par conséquent, l'homme pourrait remettre le pied sur la Lune avant 2015.

La Russie s'intéresse également à Mars. Bien qu'elle pense plausible l'installation de structures autonomes et habitables sur Mars, elle n'envisage pas que cela se fera avant le milieu de ce siècle.

Les Russes et les Américains ne sont pas les seuls à s'intéresser à la Lune. L'Europe, plus timidement, envisage également des missions habitées mais dans le cadre d'un vaste projet international. Enfin les Chinois ambitionnent d'ici au milieu des années 2020, l'installation d'une base lunaire permanente.
24.11.04 Un Chilien bientôt dans l'espace
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A l'issu d'une visite au Chili, l'Agence spatiale russe (FKA, anciennement Rosaviakosmos) et le Chili se sont engagés à coopérer plus étroitement dans divers domaines et notamment dans les sciences spatiales, l'observation de la Terre, les télécommunications et la navigation spatiales ainsi que dans les vols habités. Cette coopération prévoit également le lancement de charges utiles chiliennes au moyen de fusées russes.

La coopération dans les vols habités fait que le premier Chilien pourrait aller dans l'Espace après 2006. C'est le Chili qui fixera lui-même les délais de départ de son cosmonaute mais il devra tenir compte que la Russie a besoin de 13 mois pour préparer une telle mission (entraînement, …).

A l'instar des astronautes européens qui 'achètent' leur place à bord des vaisseaux Soyouz lors des missions de relève d'équipage et de ravitaillement de la Station spatiale internationale d'une dizaine de jours, l'astronaute Chilien rejoindra la Station dans le cadre d'une mission similaire. De fait, il accompagnera l'équipage russo-américain de relève et redescendra sur Terre avec l'équipage remplacé.
23.11.04 La Chine débat avec la NASA
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Sous l'ère Bush, les Etats-Unis et la Chine se sont engagés à renforcer les relations constructives de coopération entre les deux pays afin éviter autant que possible de s'affronter de façon directe dans les domaines aussi vastes que ceux de l'économie et de la géostratégie

Cette retenue, voire 'détente' entre les deux camps semble payante et a conduit le Département d'Etat américain a autoriser la Chine a participer à un atelier organisé par la NASA qui rassemble quelque 30 nations et qui vise à débattre de la problématique du retour de l'homme sur la Lune et de la première mission habitée vers Mars, deux objectifs essentiels de la Nouvelle Vision de l'Espace.

Pour les raisons d'embargo politico-commercial, la Chine a longtemps été mise à l'écart de tout projet spatial d'envergure international. Elle n'a jamais caché son intention de participer à la construction de la Station spatiale internationale mais s'est toujours vu opposer un veto américain.

Aujourd'hui, la Chine s'annonce comme un partenaire au fort potentiel. Depuis quelques années déjà, elle a développé un programme spatial très cohérent qui vise à terme à une présence permanente dans l'espace et une optimisation des ressources spatiales (metsat, EOS,…) de sorte qu'il serait dommage pour la communauté scientifique internationale de se passer de son expertise et son savoir-faire.
23.11.04 L'inde ambitionne un vol habité d'ici sept ans
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L'ISRO (Indian Space Research Organisation), l'agence spatiale de l'Inde, ambitionne un vol habité d'ici sept ans, si toutefois le gouvernement indien décide de s'engager dans cette aventure. D'ores et déjà consciente de l'effort financier important à fournir, l'ISRO a organisé plusieurs études exploratoires et autre débats afin de définir les 'besoins' d'une telle mission. Bien que ces études n'ont aucun caractère officiel, il en ressort que l'Inde serait capable de mette en œuvre une telle technologie d'ici 6 à 7 ans.

Par le passé, l'Inde a déjà envoyé deux de ses astronautes dans l'espace. Le premier chanceux fut Rakesh Sharma qui vola à bord de la station russe Saliout 7 en avril 1984. Quant au second astronaute, Kalpana Chawla, il malheureusement péri avec ses six autres collègues lors de désintégration de Columbia, survenue en février 2003.

Chandrayaan-1

Cette annonce intervient alors que sont en cours les préparatifs de Chandrayaan-1, la première sonde lunaire de l'ISRO. Toutefois, l'engin spatial de quelque 525 kg est loin d'être construit alors que son lancement au moyen d'une fusée PSLV (polar satellite launch vehicle) est prévu en 2008. L'ISRO vient seulement de définir le concept de la sonde et plusieurs prototypes vont être étudiés.

Chandrayaan-1 évoluera sur une orbite polaire autour de la Lune relativement basse et doit compléter, voire approfondir nos connaissances au sujet de la Lune et des origines de la planète Terre. Chandrayaan doit analyser plus en détails la surface lunaire que ne l'on fait les précédentes missions lunaires, la cartographier et découvrir les gisements d'hélium et d'eau existants notamment.

Enfin, l'ISRO a reçu des propositions américaines, européennes et françaises qui souhaiteraient embarquer sur Chandrayaan-1 des expériences scientifiques.
21.11.04 Swift, l'observatoire spatial dédié à l'étude des sursauts gamma sur orbite
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Le satellite scientifique de la Nasa Swift, a été correctement lancé ce 20 novembre à 17h16 TU Décollage de delta II et son passager Swiftpar une Boeing Delta II depuis Cap Canaveral.

Swift

Swift est le premier observatoire spatial conçu spécifiquement pour observer et étudier dans le visible, le gamma et le X, les mystérieux sursauts gamma (GRB), un phénomène cosmique très énergétique et qui dure généralement de moins d'une seconde à quelques minutes.

D'une durée de vie opérationnelle initiale de deux ans, Swift déterminera l'origine et la véritable nature de ces 'flashs' de rayons gamma. A travers ses observations, les scientifiques s'affaireront à les classer et en détecter de nouveaux types. Ils utiliseront également l'étude de ces objets pour étudier les débuts de l'Univers et comprendre l'évolution de ces explosions et de quelle façon elles influencent leur proche environnement

Enfin, Swift devrait réaliser un survey très fin du ciel dans la longue d'onde du X. Notons que depuis quelques années on en sait un peu plus sur la nature de ces objets. Les satellites de la NASA comme Hete-2, Compton et Chandra et ceux de l'Agence spatiale européenne ESA XMM-Newton et Intégral ont largement contribué à améliorer nos connaissances.

L'observatoire spatial SWIFTSursauts gamma (GRB, gamma ray burst)

Les sursauts gamma sont des phénomènes extrêmement violents, probablement les plus violents de l'Univers. Ils révèlent l'existence d'explosions inexpliquées aux confins de l'Univers. Pas moins de 10% de ces sursauts sont soupçonnés d'avoir leur origine à une distance supérieure à l'objet le plus lointain connu dans l'Univers.

De nombreux indices laissent à penser qu'ils proviennent de régions riches en formation d'étoiles, dans des galaxies très éloignées. Mais la nature même de ces explosions demeure une véritable énigme.

Toutefois, de récentes observations à partir des grands télescopes terrestres et spatiaux ont permis de lever tout doucement le voile sur ces mystérieux phénomènes. Leur apparition serait liée à l'explosion d'étoiles très massives, les supernovae.
19.11.04 La nouvelle Europe de l'espace
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En marge du premier Conseil Espace qui rassemblera les ministres chargés des Affaires spatiales ainsi que ceux responsables du Marché intérieur, de l'Industrie et de la Recherche qui marquera la première étape du développement et de la définition d'une politique spatiale européenne globale et de son programme de mise en œuvre, nous vous invitons à lire cette excellente synthèse de Théo Pirard de 'Europe et espace'.

"L'Union Européenne a des problèmes d'organisation, de communication, d'environnement, de sécurité, de défense... L'Agence Spatiale Européenne a des solutions avec ses systèmes de satellites". Voilà comment Jean-Jacques Dordain, qui est le Directeur Général de l'ESA depuis le 1er juillet 2003 Et Michel Praet, son Chef de Cabinet à Bruxelles, d'ajouter cette formule-choc: "Plus d'Europe pour plus d'espace, plus d'espace pour plus d'Europe".

Depuis 2003, on assiste à l'importance grandissante de l'ESA comme agence de l'espace pour l'Europe. L'ESA est mentionnée (voir ci-dessous) dans un article du projet de Traité constitutionnel de l'Union Européenne, qui a été adopté le 18 juin dernier et dont la signature à Rome, le 29 octobre prochain, donnera le coup d'envoi au processus de ratification sur deux années.

L'ESA entend être plus en phase avec les institutions et activités de l'Union Européenne, en ouvrant un Cabinet de son Directeur Général à Bruxelles. C'est l'Europe spatiale qui se met à l'écoute du Parlement européen et au service des politiques de la Commission européenne. Un accord-cadre entre l'ESA et l'Union européenne était signé en novembre 2003. Il est mis en oeuvre depuis fin mai. Trois initiatives conjointes donnent lieu à des programmes d'applications de grande envergure:

- avec la Commission Transport, le programme Galileo pour un système civil de navigation globale par satellites, dont les applications sont multiples et variées;

- avec la Commission Environnement, le programme GMES (Global Monitoring for Environment and Security) de surveillance globale pour l'environnement et la sécurité, qui a des implications militaires;

- avec la Commission Société de l'Information, la réduction de la fracture numérique (digital divide) avec l'accès direct à des satellites à haut débit, non seulement en Europe, dans les régions isolées et dans les nouveaux pays membres de l'Union, mais également en Afrique et Amérique latine.

Par ailleurs, un programme d'exploration du système solaire, tant avec des engins automatiques qu'au moyen de vaisseaux habités, prend forme sous le nom d'Aurora. Il est couvert à la coopération internationale, dans le contexte de la Nouvelle Vision de l'Espace, sur laquelle le Président Bush a lancé la NASA au début de cette année.

Un programme spatial européen, tel qu'il est demandé par la Convention, est en cours d'élaboration. Une phase intérimaire doit être présentée au Conseil et au Parlement européens en 2005. L'ESA, pour se préparer au 7ème programme-cadre européen de recherche et technologie, va créer des réseaux d'excellence, en rapprochant les infrastructures d'essais, de contrôle, de gestion des systèmes spatiaux qui ont été créés par les agences spatiales des différents Etats de l'Union. Il s'agit d'éviter la duplication d'installations similaires sur l'ensemble de l'Europe et d'accroître leur efficacité.

Rappelez-vous: il y a 30 ans, l'Europe était présente dans l'espace pour des missions scientifiques et avec l'aide des fusées américaines. (mises au point grâce au savoir-faire d'ingénieurs européens !). Aujourd'hui, les Européens ont su s'affirmer en étant, avec les lanceurs Ariane, des pionniers du transport spatial à des fins commerciales. Ils sont des acteurs incontournables dans la mise en oeuvre de la station spatiale internationale, dans l'exploration du système solaire, dans la surveillance de l'environnement terrestre, dans le développement de satellites performants pour les télécommunications et la télévision...

Savez-vous que le plus important opérateur de tels satellites qu'on "fixe" en orbite géostationnaire - à quelque 35.800 km au-dessus de l'équateur - est implanté en Europe, à moins de 250 km de Bruxelles ? C'est la Société Européenne des Satellites (SES Global) qui exploite une flotte d'une trentaine de satellites, dont la moitié sert à une couverture européenne pour un millier de chaînes TV. Grâce à cette entreprise créée en 1985 avec le soutien du gouvernement luxembourgeois, le Grand Duché est le seul Etat au monde à avoir plus d'espace dans le ciel que sur terre et à tirer profit du business spatial avec les impôts payés par SES ! Incroyable mais vrai. Alors que chaque Belge investit plus de 16 euros dans l'aventure spatiale européenne (programmes de l'ESA), chaque Luxembourgeois récolte quelque 200 euros grâce aux revenus des satellites !

Enfin, le transfert des technologies spatiales sous forme de retombées industrielles, avec des produits et services à haute constitue un élément essentiel pour faire de l'Europe la première société basée sur la connaissance à l'horizon 2010. Ainsi ESInet, un réseau d'incubateurs de produits et services dérivés des activités dans l'espace, est-il en train de se déployer en Europe. L'incubateur Wallonia Space Logistics, implanté dans le Science Park du Sart Tilman à Angleur, a le rôle de chef de file dans ESInet.

© Théo PIRARD, chroniqueur de l'actualité spatiale
19.11.04 Le domaine spatial dans le Traité constitutionnel (projet) de l'Union européenne
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Article III-155

1. Afin de favoriser le progrès scientifique et technique, la compétitivité industrielle et la mise en oeuvre de ses politiques, l'Union élabore une politique spatiale européenne. A cette fin, elle peut promouvoir des initiatives communes, soutenir la recherche et le développement technologique et coordonner les efforts nécessaires pour l'exploration et l'utilisation de l'espace.

2. Pour contribuer à la réalisation des objectifs visés au paragraphe 1, la loi ou la loi-cadre européenne établit les mesures nécessaires, qui peuvent prendre la forme d'un programme spatial européen.

3. L'Union établit toute liaison utile avec l'Agence spatiale européenne.
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