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27.09.04 Origine de la vie
Découverte de sucre dans l'espace
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La découverte de molécules organiques de sucre dans la partie froide du nuage de gaz et de poussière Sagittarius B2, situé à quelque 26.000 années-lumière de la Terre, près du centre de la Voie Lactée tend à confirmer l'origine extraterrestre de l'apparition de la vie sur la planète Terre et renforce la théorie selon laquelle les briques fondamentales de la vie sont très répandues à travers le milieu interstellaire. Ces composés sucrés sont essentiels au fonctionnement biologique de base de toutes les formes connues de vie.

Les astronomes ont détecté la molécule à 8 atomes du sucre glycolaldehyde à l'intérieur du nuage Sagittarius B2. Ces nuages qui s'étendent sur plusieurs années-lumière sont la matière brute à partir de la laquelle se forment des étoiles et le système planétaire susceptible de les entourer. Ce n'est pas la première fois que du sucre est détecté dans l'espace. En 2000 des chercheurs découvraient dans une région plus chaude de ce même nuage la même molécule. Mais cette nouvelle découverte prouve que le sucre existe à une température extrêmement basse -- seulement 8 degrés au-dessus de l'absolu zéro, la température à laquelle tout processus moléculaire s'arrête. Notons également que des chercheurs de la NASA ont découvert dans le passé des composés organiques sucrés dans deux météorites carbonées.

La détection de sucre dans une région aussi froide à son importance. En effet, la chimie prébiotique sur la Terre, c'est-à-dire la formation des molécules nécessaires à l'apparition de la vie, se serait produite à l'intérieur de tels nuages, bien avant l'effondrement qui précède tout processus de formation d'étoiles et de systèmes planétaires.

Or, l'on sait que la formation d'un système planétaire est un processus qui se déroule dans un environnement extrêmement chaud, de sorte que toutes les molécules prébiotiques seraient immanquablement détruites. Si ces molécules se forment également dans les régions froides suivant le passage de l'onde de choc, qui déclenche le processus de l'effondrement du nuage, un dépôt de molécules pré biotiques peut alors exister dans des régions reculées d'un système planétaire où se situent de grands réservoirs de comètes.

On sait maintenant que les comètes abritent des molécules organiques complexes, et par là même de vie pour la Terre. Une collision avec ces objets ou le passage de la Terre dans la queue de la comète aurait vraisemblablement enrichi la jeune Terre en formation avec du matériel prébiotique.

Note

Le glycolaldehyde se compose de 2 atomes de carbone, de 2 atomes d'oxygène et de 4 atomes d'hydrogène et se nomme "sucre 2 carbones". Le glycolaldehyde peut réagir avec du sucre 3 carbones pour produire un sucre 5 carbones alors nommé ribose. Les molécules de ribose forment la structure de l'épine dorsale des molécules d'ADN et d'ARN, qui renferment le code génétique de la matière organique vivante.
26.09.04 Mars
Méthane + eau = vie ?
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Vittorio Formisano, le scientifique en chef du spectromètre PFS de la sonde européenne Mars Express, a dévoilé le 20 septembre 2004 de nouvelles informations sur le méthane martien au cours d'une conférence internationale qui s'est déroulée en Italie.

Les rumeurs ayant eu largement le temps de se propager depuis l'annonce initiale de la découverte de traces de méthane dans l'atmosphère martienne en mars 2004, les nouvelles données ne constituent plus vraiment une surprise, mais restent somme toute très intéressantes.

© Nirgal.net
24.09.04 CAP SUR MARS, la version française de "THE CASE FOR MARS"
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Publication de CAP SUR MARS, la version française de "THE CASE FOR MARS", de Robert Zubrin avec Richard Wagner par les éditions Henri Goursau. Ouvrage réalisé à l'initiative de Bertrand Spitz de l'association Planète Mars, section française de la Mars Society (www.planete-mars.com). Traduction : Étienne Martinache - Illustration des couvertures : Manchu Patronages de l'association Planète Mars, de la Cité de l'Espace à Toulouse et de l'Euro Space Center en Belgique.

Préfacé par Patrick Baudry, spationaute et annoté par Buzz Aldrin, deuxième homme après Neil Amstrong à avoir foulé le sol de la lune en 1969.

" Ce livre explique comment le vol habité vers Mars peut passer de la fiction …à une réalité accessible à notre génération. Zubrin nous montre le chemin. " BUZZ ALDRIN

" CAP SUR MARS est certainement l'ouvrage le plus exhaustif, à la fois pragmatique, scientifique, et visionnaire - dans le sens le plus noble du terme - qui soit écrit à ce jour sur notre planète voisine. " PATRICK BAUDRY

" Le livre de Robert Zubrin est le récit le plus détaillé et le plus complet du passé et de l'avenir de Mars que j'aie jamais lu. " ARTHUR C. CLARKE

CAP SUR MARS est un livre divertissant et qui se lit très facilement. Il nous explique comment Mars a toujours représenté un rêve envoûtant, une terre de mystère, de dieux et de légendes pour l'humanité. Un monde si semblable à la Terre et pourtant à jamais inaccessible, pensait-on. Pas question de s'y rendre, encore moins de l'explorer ou d'y vivre. Un concept de mission nouveau et révolutionnaire a tout changé. Robert Zubrin, qui fait autorité en matière d'exploration spatiale, a mis au point un plan ingénieux et audacieux : Mars Direct.

Cet ouvrage, abondamment illustré de schémas, de photographies couleurs, d'explications concrètes et d'anecdotes attrayantes, présente ce plan en détails. Ce que Cap sur Mars décrit, n'est ni réservé à un lointain avenir, ni une entreprise délirante de plusieurs centaines de milliards de dollars. Il explique, point par point, comment nous pouvons envoyer des hommes sur Mars en moins de dix ans en utilisant des technologies d'aujourd'hui, comment produire du carburant et de l'oxygène à la surface de la planète à partir de ses ressources naturelles, et comment construire des bases et des colonies. Il précise enfin comment " terraformer " un jour Mars, c'est-à-dire lancer le processus capable de modifier l'atmosphère de la planète pour en faire un monde propice au développement de la vie.

Note


CAP SUR MARS de Robert Zubrin,
Editions Henri Goursau - 14, avenue du Mail - 31650 Saint-Orens de Gameville
Tél : 05 61 39 26 40 - Fax : 05 61 39 92 10 -
henri.goursau@goursau.com
Format du livre 14 x 21,5 cm - 400 pages -16 pages couleur
Prix 23 € + 4,80 € de port

En vente dans toutes les librairies et possibilité de le commander aux adresses suivantes :
http://www.goursau.com/

http://www.astrosurf.com/planete-mars/librairie/cap_mars_paypal.html.
24.09.04 New Horizon, la première mission à destination de Pluton
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La sonde New Horizon est la première mission du nouveau programme d'exploration planétaire New Frontiers de la NASA qui doit fournir la première reconnaissance scientifique du système Pluton / Charon. Pluton est une petite planète d'un diamètre d'environ 2374 km et d'une température de surface moyenne de - 220 °C. La journée sur Pluton dure près d'une semaine terrestre. Le diamètre de Charon est estimé entre 800 et 1200 km Le lancement de la sonde est prévu en janvier 2006 (*). D'une masse d'environ 465 kg, elle embarque plusieurs instruments scientifiques dont des spectromètres infrarouge et ultraviolet, un imageur couleur et panchromatique et autres instruments capables de mesurer les particules chargées et la poussière environnante.

La sonde survolera la planète Jupiter 13 mois après son lancement, à une distance de 32 à 45 rayons joviens afin de bénéficier de son assistance gravitationnelle. Ce survol sera mis à profit pour effectuer un ensemble de mesures du Système jovien. La sonde modifiera alors sa trajectoire et se dirigera vers Pluton, la planète la plus éloignée du Système Solaire qu'elle survolera à quelque 10.000 km. La rencontre est prévue en juillet 2015. Quant à son satellite, il sera survolé au plus près à environ 27.000 km. Notons que la sonde ne se satellisera pas autour des deux corps.

Les objectifs principaux de la mission visent à mieux connaître Pluton et son satellite Charon. La sonde doit renseigner les scientifiques sur la géologie, la morphologie globale des deux corps glacés et cartographier leur surface. Nous ne savons rien de la composition interne de Pluton, mais sa densité prouve que la planète est sans doute composée de 70% de roches et de 30% de glace. C'est donc un corps " léger " entouré d'un épais manteau de glace de méthane, semblable à Triton un satellite de Neptune. New Horizon s'attachera à déterminer sa composition et étudiera également l'atmosphère évasive de Pluton. On ne sait presque rien sur l'atmosphère de Pluton si ce n'est qu'elle apparaît très tenue (pression de quelques microbars) et composée d'azote de dioxyde de carbone et de méthane. Toutefois, cette atmosphère n'existe que lorsque Pluton est au plus près du Soleil. Pendant la majeure partie de sa course autour du Soleil (248 ans), les gaz atmosphériques sont transformés en glace. Pour analyser cette atmosphère il est donc important que la sonde arrive quand celle-ci n'est pas gelée.

Les données renvoyées à la Terre fourniront des indices importants sur l'origine de Pluton qui reste bien énigmatique. Aujourd'hui il apparaît que Pluton, Charon et Triton, qui se ressemblent beaucoup, se seraient formés en même temps que les planètes géantes et évoluaient sur des orbites indépendantes avant que Triton ne soit capturé par Neptune. Pluton se serait installé sur une orbite le protégeant de toute collision avec Neptune par un effet gravitationnel particulier appelé 'résonance'. Reste le cas Charon. Pluton et Charon sont peut-être les seuls restes d'un corps plus gros ou formés d'une collision entre Pluton et un autre corps comme ce fut le cas pour la Terre et la Lune.

New Horizon fournira les premières vues de la planète Pluton avec des détails d'une centaine de mètres. Ces images seront nettement plus fines que celles acquises par le télescope spatial Hubble, en 1996.

Peu après la rencontre la sonde passera dans l'ombre de Pluton et Charon, région idéale pour repérer des détails de l'atmosphère de Pluton, rechercher des anneaux et déterminer si leurs surfaces sont lisses ou rugueuses.

Enfin, si la NASA décide de prolonger la mission au-delà du survol de ce couple, la sonde sera reprogrammée pour rencontrer un ou plusieurs objets de la Ceinture de Kuiper, approximativement 3 ans après le survol de la planète Pluton. La sonde se trouvera alors à une distance d'environ 42 unités astronomiques et sera peut-être en mesure de nous renseigner sur la frontière du Système Solaire.

*
La sonde dont le lancement est prévu en janvier 2006 sera repoussé ou s'élancera avec une quantité d'énergie nucléaire moins importante qu'initialement escompté. La décision sera annoncée courant septembre 2004 par la NASA (news du 10.08.04).
24.09.04 Propulsion
L'exploration future du Système solaire externe
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L'exploration du Système solaire externe est freinée par les grandes distances, entraînant la lenteur des communications limitées à la vitesse de la lumière, la puissance exigée et les longues durées de vol. Les premières missions de reconnaissance (Pioneer 10 et 11, Voyager 1 et 2) avaient opté pour une trajectoire relativement rapide, mais ayant pour résultat des survols très rapides.

La génération suivante d'explorateurs (Galileo et Cassini) se caractérisent par un vaisseau spatial suivant une trajectoire relativement lente (avec assistance gravitationnelle), mais équipé de propulseurs puissants requis pour se placer en orbite autour de Jupiter et de Saturne. Ces deux vaisseaux ont utilisé des générateurs thermoélectriques radio-isotopiques leur assurant une énergie très fiable, mais modeste.

Les futures priorités d'exploration spatiale exigent des systèmes beaucoup plus puissants pour des vaisseaux qui se placent en orbite autour de la planète primaire, puis accomplissent des tâches multiples (par exemple se placer en orbite autour de différentes lunes et envoyer des sondes scientifiques extérieures et atmosphériques).

Réaliser ces avancées scientifiques exigera des augmentations significatives des taux de communication, une instrumentation améliorée et une puissance élevée disponibles pour des expériences. La propulsion électrique nucléaire actionnée par la fission est étudiée en vue de répondre à de telles exigences.

Un orbiteur (JIMO) chargé d'explorer les lunes glaciales de Jupiter est pressentie pour inaugurer cette nouvelle classe de nouvelles missions à nombreuses possibilités. Jimo, dont le lancement n'est pas attendu avant 2011 sera la première mission spatiale à propulsion nucléaire à s'inscrire dans le programme Prometheus de la NASA.

Prometheus

Prometheus est avant tout un programme américain qui vise la mise au point de réacteurs nucléaires pour l'exploration et la propulsion spatiale et de s'attaquer aux défis des vols habités de longue durée à des fins pacifiques. Prometheus doit démontrer également que l'utilisation de tels réacteurs pouvait l'être sans risque autant pour l'équipage que l'environnement terrestre et spatial. Selon la Mars Society, La décision par la NASA de faire revivre son programme de développement de l'énergie nucléaire est une étape positive qui va faire avancer les possibilités pour l'exploration humaine et la colonisation du système solaire et notamment de Mars.
20.09.04 Le programme martien de la NASA
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Les prochaines missions de la NASA à destination de Mars s’inscrivent dans une stratégie à long terme qui vise à débarquer un équipage à la surface de la planète rouge. Toutefois, la NASA va poursuivre ses recherches scientifiques à la surface et dans le sous-sol de la planète. Opportunity et Spirit, les deux rovers de la mission MER, sont les derniers d’une série de missions planifiées jusqu’à la fin de cette décennie. D’ici 2010, la NASA doit envoyer trois rovers, un lander et 2 orbiters. La sonde Mars Reconnaissance orbiter s’élancera en octobre 2005.

A partir de 2010, les missions seront plus ambitieuses. On assistera à des opérations de retour d’échantillons et des vaisseaux automatiques emporteront des charges utiles beaucoup plus lourdes de sorte que les résultats seront plus fins (exobiologie, cartographie…). Ces missions viseront également à préparer le débarquement d’un équipage en sélectionnant les sites les plus propices.

A partir de 2011, les Etats-Unis lanceront la première d’une série de missions dites human precursor, conçues pour déchiffrer le terrain en prévision des premiers vols habités. Elles devront déterminer les risques encourus par les équipages et voir comment utiliser au mieux les ressources de la planète rouge. Ces missions robotiques et autres démonstrateurs technologiques devront valider plusieurs nouvelles technologies et profil de mission peu explorés aujourd’hui comme la rentrée atmosphérique, le rendez-vous orbital et l’amarrage, l’atterrissage de précision, l'extraction et l'utilisation des ressources de Mars, communications optiques…
14.09.04 La Russie va intensifier sa coopération avec le Brésil
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La Russie et le Brésil ont décidé d'intensifier leur coopération dans le domaine spatial, en particulier dans les lanceurs et les satellites à usage civil. Des experts russes sont d'ores et déjà sur place pour aider leurs homologues brésiliens à reprendre le programme de développement du lanceur VLS, programme au point mort depuis l'explosion d'un lanceur VLS de l'Agence Spatiale brésilienne (INPE - Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais) survenue en août 2003 sur son pas de tir de la base d'Alcantara.

Un tir d'une fusée VLS est prévu en 2006 et la Russie assurera la sécurité du lancement.

Note
Les suites de l'explosion du lanceur brésilien VLS survenue à l'été 2003
13.09.04 Une étape importante franchie pour la détection d'une forme de vie martienne
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Une équipe de scientifiques engagés dans l'expédition AMASE (international Arctic Mars Analogue Svalbard Expedition) a passé plusieurs jours sur l'archipel norvégien de Svalbard dont la géologie et le climat présentent de fortes similitudes avec la planète Mars. L'archipel est pourvu de nombreux glaciers, ainsi que de volcans dans lesquels ont été trouvés des cristaux de magnétite identiques a ceux découverts dans la météorite martienne ALH84001.

Ces îles constituent en effet une zone privilégiée de tests en condition naturelle des instruments et des technologies robotiques destinées à l'exploration robotique de Mars.

Un des objectifs de l'expédition était de mettre au point une stratégie concrète qui vise à détecter des traces de vie éteintes ou vivantes à la surface de Mars à partir d'instruments scientifiques existants. Les scientifiques ont basé leur travail sur leur capacité à détecter un organisme unicellulaire, si bien entendu la vie sur Mars ressemble à celle qui existe sur Terre.

Cette stratégie qui s'est avérée concluante en Norvège se base sur une suite d'instruments particulièrement adaptés pour détecter et caractériser rapidement un faible niveau d'activité micro biotique. Cette suite comprend notamment deux spectroscopes extrêmement sensibles à certains marqueurs organiques et minéralogiques, voire des empreintes physiques. Ils ont également la capacité d'identifier des 'points chauds', c'est-à-dire de petites zones susceptibles d'abriter des forme de vie. Les autres instruments sont conçus pour identifier et caractériser des bactéries, des cellules et mesurer l'activité cellulaire.

La stratégie testée en Norvège comporte deux parties bien distinctes. Dans un premier temps, des instruments ont été utilisés pour analyser in situ une zone en vue de déterminer les meilleurs emplacements possibles de sites susceptibles d'abriter des traces de vie. Ensuite, d'autres instruments ont été utilisés pour analyser des échantillons de la zone en question et déterminer l'existence ou non d'organismes vivants.

Note
A terme, les scientifiques du projet ambitionnent de caractériser entièrement la géologie et la biologie de cette région pour comprendre le rôle de la biologie dans la formation des gisements de carbonate qui sont les seuls analogues sur Terre à ceux découverts dans des météorites martiennes.
13.09.04 SOFIA, premières lumières
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L'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge de la NASA (SOFIA) a observé pour la première fois le ciel. Son télescope a photographié l'étoile Polaire et l'image acquise a démontré que tous les systèmes (optiques, mécaniques et logiciels) du télescope ont parfaitement fonctionné.

L'Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge de la NASA (SOFIA) Selon la NASA tous les sous-ensembles du télescope ont été correctement intégrés dans l'avion, un Boeing 747 long courrier aménagé à cet effet. Le télescope de SOFIA (2,5 m) a été développé et construit par le Centre aérospatial allemand (DLR).

Bien que cet observatoire soit conçu pour mener des campagnes d'observation en altitude, ses premières observations ont lieu depuis le sol. Elles sont nécessaires pour calibrer les instruments de SOFIA et se poursuivront ces prochaines semaines.

SOFIA sera capable d'observations impossibles à réaliser depuis des télescopes terrestres. Les astronomes l'utiliseront pour observer les comètes, des régions de formation d'étoiles, le centre de la Galaxie et aussi des disques de poussières et de gaz présents autour de jeunes étoiles (proto-système solaire). Le télescope sera capable de résoudre des régions très sombres de l'Univers, là où la lumière visible est bloquée par de grandes quantités de poussières.

SOFIA sera complémentaire du Télescope spatial Hubble et des campagnes d'observation en commun sont d'ores et déjà préparées. Il opérera la nuit, plusieurs fois par semaine, à une altitude moyenne d'environ 12,5 km, là où la lumière infrarouge n'est pas obscurcie par l'atmosphère de la Terre.
11.09.04 La première image d'une exoplanète jamais obtenue ?
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Une équipe internationale , associant des astronomes français du laboratoire d'astrophysique de Grenoble (Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble), vient de découvrir dans l'environnement proche d'une jeune naine brune, un objet faible et froid qui pourrait être très probablement la première exoplanète jamais imagée.

L'image a été obtenue avec le système d'optique adaptative NAOS équipant l'instrument NACO du Very Large Telescope (VLT, crédit image ESO).

L'objet en question évoluerait en orbite autour d'une jeune naine brune, faiblement massive (25 fois la masse de Jupiter) et située à quelque 230 années-lumière.

Quant à la supposée exoplanète, elle se situerait à seulement 55 unités astronomiques autour de son étoile parent, soit 2 fois la distance séparant Neptune du Soleil. Elle aurait une masse d'environ 5 fois la masse de Jupiter et une température 10 fois plus chaude. Des données spectrales ont révélé la présence d'eau dans son atmosphère et confirment déjà la nature substellaire de cet astre faible.

Toutefois, de nouvelles observations seront nécessaires pour déterminer la véritable nature de l'objet découvert.
11.09.04 Observation de la Terre
Les Etats-Unis rendent public leur projet de plan stratégique
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Les Etats-Unis viennent de publier le projet d'un plan stratégique décennal portant sur un système intégré d'observation de la Terre, en vue de mettre au point un système mondial d'observation de la planète auquel doivent participer 48 autres pays, l'Union européenne et 29 organisations internationales.

Le système d'observation de la Terre permettra d'améliorer les moyens de surveiller, de comprendre et de prévoir les changements subis par notre planète. Le projet des Etats-Unis est maintenant soumis à l'examen du public et de scientifiques aux fins de recommandations, et sa version définitive doit paraître avant la fin de l'année.

Le projet offre une conception d'un système d'observation de la Terre intégré, général et durable visant à promouvoir la santé de la population, de l'économie et de notre planète. Il prévoit aussi divers objectifs, dont l'usage des technologies existantes, la création d'instruments, de systèmes ainsi que des moyens de tirer parti des observations de la Terre pour le bien de l'humanité.
10.09.04 Genesis, les échantillons sont sauvés
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Genesis a été transportée la nuit dernière par hélicoptère jusqu'à un complexe scientifique spécialement construit dans l'Utah. Le bouclier endommagé a été démonté, et le compartiment à échantillons retiré et soigneusement dépoussiéré, avant d'être introduit dans une salle propre où il sera ouvert avec d'infinies précautions. Selon le premier examen, il paraît intact.

Selon le Centre Français de Recherches Pétrographiques (CFRP) appartenant au CNRS, qui a participé à la mission, il est vraisemblable que les échantillons pourront tout de même être analysés, car ils se sont incrustés beaucoup plus profondément dans le support que les particules de poussière résultant de l'écrasement. Cela réclamera simplement une phase supplémentaire de nettoyage et de caractérisation, selon les scientifiques.

Lors d'une conférence de presse, Sean O'Keefe, administrateur général de la NASA, a déclaré être rassuré par le fait que le conteneur des échantillons avait été dès le départ conçu afin de résister à un tel accident, et que, de fait, il a résisté à l'impact comme ont pu le constater les techniciens qui ont procédé à son démontage.

"Avec chaque nouvelle mission, nous repoussons les frontières de notre connaissance et de notre technologie, et nous sommes pleins d'espoir que ce qui nous semble aujourd'hui être un recul nous reviendra par la suite accompagné de quelques résultats impressionnants. Après tout, il ne s'agit pas d'une compétition olympique où nous visons une médaille pour un atterrissage parfait. Le résultat final sera apprécié en fonction de ce que nous aurons appris au terme de cette mission de trois années."

(© Space News International)
09.09.04 La nébuleuse planétaire dite de l'œil de Chat
 
Cette nouvelle image de la nébuleuse planétaire dite de l'œil de Chat (NGC 6543) a été acquise par le Télescope spatial Hubble. Ce n'est pas la première fois que le Télescope l'observe. Les premières observations remontent à 1994 puis d'autres suivront en 1997, 2000 et 2002.

Cette nouvelle série d'observations doit permettre aux astronomes de mieux comprendre les processus qui mènent à la perte de masse (enveloppe gazeuse) de l'étoile en fin de vie.

 
Crédits ESA & Digitized Sky Survey 2 Crédits Nordic Optical Telescope & Romano Corradi


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Credits ESA / NASA / HEIC & Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
09.09.04 ConeXpress Orbital Life Extension Vehicle
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L'Agence Spatiale Suédoise s'intéresse à la firme américaine Orbital Recovery Corporation qui propose depuis peu aux opérateurs de satellites le CX-OLEV, un remorqueur orbital (ConeXpress Orbital Life Extension Vehicle). Les suédois veulent prendre part au développement du remorqueur et rejoindre les Pays-Bas, partie prenante également dans le projet.

Rappelons que le démonstrateur de l'ESA Smart-1 en route pour la Lune est équipé des mêmes dispositifs, le même système de propulsion électrique et de traitement des données que ceux proposés par CX OLEV.

ConeXpress Orbital Life Extension Vehicle

CX OLEV a été conçu pour augmenter de 10 ans, voire plus, la durée de vie opérationnelle des satcom. Il s'agit d'un petit vaisseau spatial équipé de panneaux solaires, d'un système de propulsion électrique pour un poids compris entre 500 et 800 kg (fonction de la mission). CX OLEV utilise des composants sur étagère. C'est-à-dire déjà éprouvés et suffisamment fiables pour dispenser Orbital Recovery Corporation de coûteux processus de qualification.

Il pourra être lancé soit comme passager auxiliaire des fusées Ariane 5, mais aussi comme charge utile principale des petites fusées russes Dniepr. Pour la phase la plus délicate de la mission, l'approche et l'amarrage au satellite cible, le CX OLEV utilisera son propre système de navigation mais pourra être contrôlé en temps réel depuis le sol par Orbital Recovery Corporation. Après s'être amarré, il utilisera ses propres systèmes de propulsion et de contrôle pour permettre au satcom de conserver son orbite de travail. Il peut également être utilisé pour repositionner des satellites placés sur des orbites dégradées.

Selon la firme US, le remorqueur orbital est capable de s'amarrer à la plupart des satcom en activité et tous ceux en phase de développement. Une quarantaine de satcom ont été identifiés et pourraient faire l'objet d'une prolongation de leur durée de vie opérationnelle.

Note
Orbital Recovery Corporation a sélectionné le lanceur Ariane pour la mise en orbite géostationnaire de son système de sauvetage spatial de satcom. 4 lancements du CX OLEV sont prévus au moyen d'une fusée Ariane 5, à partir de 2005. Des discussions sont en cours avec plusieurs opérateurs de satellites.
09.09.04 La galaxie des Antennes ou le destin de la Voie lactée
 
Cette mosaïque de la galaxie des Antennes a été acquise par le télescope spatial infrarouge Spitzer. Elle montre les deux galaxies, NGC 4038 et 4039, qui ont fusionné ensemble, il y a environ 800 millions d'années. Les observations de Spitzer fournissent un instantané des processus violents nés de la formation d'étoiles déclenchés par la collision entre les deux galaxies. La scène se déroule à quelque 68 millions d'années-lumière et préfigure le destin de la Voie Lactée.

En effet, la Voie Lactée et la galaxie d'Andromède entreront un jour en collision, un processus qui désorganisera complètement les bras spiraux des deux objets, de sorte que des étoiles s'échapperont de leur l'attraction alors que d'autres éclateront et se percuteront violement. De ce processus violent, naîtront une nouvelle génération d'étoiles.

Note

Cette mosaïque est formée de deux images, l'une dans l'infrarouge (Spitzer) et l'autre dans le visible (Kitt Peak National Observatory). Les étoiles observées dans le visible apparaissent en bleu et en vert tandis que les étoiles récemment formées observées dans l'infrarouge apparaissent en rouge. Elles sont essentiellement présentes dans les nuages de gaz et de poussières chauffés, par les étoiles récemment formées.

Les deux noyaux des galaxies NGC 4038 et 4039 en plein processus de fusion apparaissent à l'image sous la forme d'une région blanchâtre.

Crédits image
NASA / JPL-Caltech / Harvard-Smithsonian CfA / NOAO / AURA
09.09.04 La capsule de Genesis s'est écrasée au sol
 
Les parachutes de la capsule, larguée par la sonde Genesis et contenant des échantillons du vent solaire, ne se sont pas déployés. La capsule s'est écrasée au sol dans le désert de l'Utah.

La Nasa va tenter de retrouver les échantillons dans les débris de la capsule avant de les transporter au centre spatial Johnson où ils seront analysés.

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Credit NASA TV
08.09.04 Projet d'exploration spatiale des Etats-Unis
La NASA recherche des propositions
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Le département des systèmes d'exploration de la Nasa a rédigé un communiqué d'agence (Broad Agency Announcement - BAA) décrivant les systèmes humains et non-humains de l'exploration spatiale du futur.

Cette nouvelle vision pour l'exploration de l'espace donne à la NASA un nouvel objectif et des objectifs clairs pour établir un programme humain et robotique d'exploration de l'espace soutenu et accessible pour explorer le système solaire, retournant d'abord vers la lune, puis se dirigeant vers Mars.

"Notre office ouvre ses programmes à l'industrie et au milieu universitaire," a déclaré l'administrateur associé de l'USN Craig E. Steidle." C'est une occasion privilégiée pour que les fournisseurs s'impliquent dans un processus concurrentiel ouvert. Nous avons adopté une nouvelle approche pour intéresser les sociétés expertes de l'extérieur à venir travailler avec nous dans les associations en cours de développement, qui bénéficieront des buts que la nation s'est imposés pour l'exploration de l'espace."

Ce BAA est ouvert à l'industrie, aux universités aux organisations à but non lucratif dans un effort commun au bénéfice du programme évolué de technologie spatiale (Advanced Space Technology Program - ASTP) et du programme d'étude technologique (Technology Maturation Program - TMP). BAA restera ouvert aux candidats durant une année à partir du 27 juillet 2005.

ASTP est à la recherche de propositions dans les secteurs tels les concepts évolués, les bases de données technologiques, les matériaux évolués, les technologies de gestion de santé, stockage d'énergie, propulsion chimique évoluée, ainsi que les communications et la gestion des réseaux de communications spatiaux.

TMP recherche des propositions dans les secteurs tels que les systèmes ravitaillement et de réapprovisionnement en combustible cryogénique dans l'espace lointain, les systèmes durables et reconfigurables d'habitation dans l'espace, l'entretien des systèmes de service, et les systèmes de gestion de l'environnement externe.
07.09.04 Space Elevator 2010
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La Fondation Spaceward lance une compétition internationale qui vise à démontrer d'ici 2010 la faisabilité technologique de la construction d'un ascenseur spatial. Le projet, appelé Space Elevator 2010, se concentrera sur les innovations dans les domaines qui pourraient ouvrir la voie à ces technologies capables de placer dans l'espace des charges utiles tirées par un câble installé sur des plates-formes spatiales. De telles plates-formes, également connues sous le nom de "climbers" (grimpeurs), se déplaceraient le long de rubans ultra-résistants jusqu'à 100.000 km au-dessus du sol.

Le concept de l'ascenseur spatial ne date pas d'aujourd'hui. Les premières études remontent au début des années 60 quand le Russe Yuri Artsutanov lança l'idée et reprise par Arthur C. Clarke, en 1981. L'idée est de remplacer les lanceurs traditionnels par un câble reliant une plate-forme spatiale à la terre, le long duquel on pourrait hisser sur orbite des véhicules spatiaux de transport de passagers et de fret ou des charges utiles, à moindres coûts. Il s'agit d'un projet estimé à plusieurs milliards de dollars. Les prévisions actuelles prévoient un budget de 7 à 10 milliards sur 15 ans. Ce plan prévoit 2 ans de recherches sur les matériaux, 3 ans de définition du design, suivi de 7 ans pour la construction des différents éléments. 3 ans seront ensuite nécessaires pour le lancement, l'assemblage en orbite et l'intégration finale.

La NASA étudie la faisabilité d'un tel système. Toutefois de nombreuses difficultés et caps technologiques demanderont à être franchis. La principale d'entre elles tient à la technologie du câble. Celui-ci doit être assez résistant, léger et capable de résister à son propre poids. Il devrait mesurer jusqu'à 36000 km si l'on souhaite placer des charges utiles sur une orbite géostationnaire.

La solution envisagée requiert l'utilisation de nanotubes de carbone que les scientifiques ont récemment mis au point. Ces molécules composées de plusieurs milliers d'atomes de carbone sont 50000 fois moins épaisses qu'un cheveu, 100 à 200 fois plus solides que l'acier et six fois plus légères.

Note

La NIAC (Institut des Concepts Avancées de la NASA) a publié une étude fin 2002 sur tous les aspects d'un système d'ascenseur spatial, de la construction aux opérations. Premièrement, l'ascenseur serait constitué d'un câble d'une longueur de 91000 km et d'un diamètre variant de 1 micron à 11.5 cm. Ce filin serait mis en orbite à l'aide d'une navette spatiale aidée de quelques propulseurs supplémentaires, qui, une fois en orbite géostationnaire, serviraient de contrepoids. Les forces centripètes repousseraient alors la partie haute du filin vers l'espace tandis que la partie basse serait attirée par la Terre, mettant le tout en tension. Ce premier lien serait capable d'envoyer plus d'une tonne en orbite. Il suffira ensuite d'utiliser ce premier câble pour en mettre en orbite de nouveaux.
07.09.04 Le bâtiment d'assemblage de la navette endommagé par Frances
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Le Bâtiment d'assemblage de la navette spatiale ou VAB (Vehicle Assembly Building) été fortement endommagé par le passage du cyclone Frances en Floride, alors que le pays craint d'être de nouveau frappé en fin de semaine par le cyclone Ivan avant d'avoir pu réparer les dégâts. L'électricité et la plupart des lignes téléphoniques terrestres sont coupées et certains bâtiments du KSC sont inondés.

Signalons qu'aucune navette n'est actuellement présente dans le VAB. Le Shuttle étant placé à la verticale que quelques semaines avant d'être transporté vers son pas de tir.

06.09.04 Echec du lancement d'un satellite espion israelien
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Suite à une défaillance du troisième étage de son lanceur Shavit, le satellite espion israélien Ofek 6 n'a pu être placé en orbite et est retombé en Mer Méditerranée.

Article complet (© Space News International)
06.09.04 La NASA se prépare à récupérer la capsule de Genesis
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La NASA se prépare à récupérer en plein vol une capsule, larguée par la sonde Genesis et contenant des échantillons du vent solaire après un périple de plusieurs années autour du point Lagrange L1. Les échantillons fourniront des informations essentielles sur la composition du soleil et mettront en lumière les origines du Système Solaire. L'évènement est prévu le 8 septembre 2004 au-dessus de l'Utah, une région des Etats-Unis à faible densité de population.

Pour cela, la NASA va utiliser deux hélicoptères et l'avion FISTA de l'Armée de l'Air U.S.. Cet appareil militaire embarque de nombreux instruments scientifiques (spectromètres UV, infrarouges et visible, caméras et appareils photo HD) et est également bourré d'électronique. FISTA volera à une altitude d'environ 12 km et surveillera la rentrée atmosphérique de la capsule de Genesis. La sonde fait d'ores et déjà l'objet d'une surveillance alors qu'elle s'approche à grande vitesse de la Terre afin de déterminer son point d'entrée dans l'atmosphère de la planète.

Quant aux hélicoptères, ils assureront la récupération en plein vol, par souci d'éviter toute contamination par le sol. Pour ce faire, ils seront équipés chacun d'une longue perche tendue latéralement, et terminée par un crochet fixé à un câble, conçu pour saisir les haubans du parafoil avant de treuiller l'ensemble à bord. Un seul hélicoptère récupérera la capsule et son précieux chargement. En cas d'échec, le second appareil tentera une nouvelle manoeuvre quelques centaines de mètres plus bas. Cinq tentatives sont possibles en cas de difficultés. La capsule est aussi équipée d'une balise, actionnée automatiquement par la sortie du parachute, émettant un signal pendant au moins 40 heures.

Genesis est la première mission de retour d'échantillons qui utilise une capsule détachée du vaisseau spatiale et préfigure une nouvelle génération de mission de ce type. La phase finale de la mission genesis offre une occasion unique d'étudier les contraintes liées à la rentrée atmosphérique de la capsule, de surveiller le comportement et l'efficacité des systèmes de protection thermique et d'analyser la technique de la récupération de la capsule en plein vol.

Les données qui seront recueillis seront utilisées pour développer des outils capables de simuler en laboratoires ces rentrées atmosphériques. Enfin, la rentrée de la capsule, équivaut à la chute d'un objet céleste d'environ 1 m de diamètre. Il sera intéressant pour les astronomes d'observer son comportement lors de la rentrée et la traversée de l'atmosphère.

Genesis

Genesis a été lancée par une fusée Delta II depuis la base de l'US Air Force de Cap Canaveral (Floride) en août 2001. D'une masse de 636 kg, elle a rejoint sa position autour du point Lagrange L1 sur une orbite d'environ 800.000 km décrite en 180 jours jusqu'en avril 2004.
03.09.04 SETI@home et le vrai/faux signal extraterrestre
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Dans son édition du 1er septembre, le magazine américain New Scientist annonçait que l'expérience SETI@home avait permis la détection d'un signal extraterrestre par le radiotélescope d'Arecibo qui pourrait avoir été produit par une civilisation techniquement plus évoluée que la nôtre éloignée de quelque 1000 années-lumière. Et d'ajouter que ce signal, émis dans la bande de l'hydrogène d'environ 1420 mégahertz, idéale pour les communications à très grande distance, avait été perçu à trois reprises. Mais l'enthousiasme des auteurs du communiqué est à considérer avec beaucoup de circonspection.

Le fait que le signal détecté utilise une des fréquences de l'hydrogène, l'élément le plus abondant dans l'Univers, ne peut en aucun cas en attester son origine artificielle. La plupart des scientifiques intéressés par la problématique de l'existence d'une forme de vie intelligente ailleurs que dans notre Système Solaire s'accordent à penser qu'une telle civilisation utiliserait cette fréquence pour envoyer un message. Cependant, de nombreuses émissions d'origine parfaitement naturelle y sont aussi perceptibles. Depuis le début de l'expérience SETI@home, environ 150 signaux de ce type ont nécessité un complément d'enquête. Ils se sont tous révélés d'origine naturelle.

Dans le cas présent, la gigantesque antenne parabolique de 300 mètres de diamètre pointait une région du ciel située entre les constellations des Poissons et du Bélier lorsque l'émission, baptisée SHGb02+14a, a été perçue. Cette zone, particulièrement peu encombrée, réduit les possibilités d'interférence avec d'autres émissions. Cependant, il n'est pas exclu que le signal résulte d'une émission parasite provenant de l'installation elle-même.

Autre argument en défaveur d'une origine artificielle, le fait que la fréquence du signal varie selon une amplitude de 8 à 37 hertz par seconde. Cette dérive pourrait s'expliquer par une rotation rapide de la planète sur elle-même et l'effet Doppler-Fizeau qui en découlerait. Mais cela impliquerait une vitesse de rotation 40 fois supérieure à celle de notre Terre, et on imagine mal que la fréquence ne soit pas corrigée à l'émission afin que son origine artificielle apparaisse clairement.

Enfin, les scientifiques du programme soulignent que SHGb02+14a n'a été perçu au total que durant deux minutes, réparties entre trois observations. Là aussi, on imagine mal que des extraterrestres désireux de communiquer avec d'autres civilisations se contentent d'un contact aussi bref…

David Anderson, directeur de SETI@home, a déclaré que même s'il reste très sceptique au sujet de ce signal, d'autres réceptions se produiront très certainement et recueilleront toute l'attention des scientifiques.

SETI@home

SETI@home (AN, FR)est une expérience scientifique en radio-astronomie exploitant la puissance inutilisée de millions d'ordinateurs connectés via Internet dans un projet du SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) qui vise à détecter signaux attestant de l'existence d'une forme de vie intelligente et technologiquement avancée quelque part dans la Galaxie.
03.09.04 Une explication plausible sur la façon de communiquer entre civilisations extraterrestres avancées
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Un Professeur de l'Université de l'Etat du New Jersey s'est penché sur la problématique du contact entre une civilisation avancée, si tant est qu'elle existe et la Terre. Selon, lui l'utilisation des ondes électromagnétiques n'est pas le moyen le plus pertinent pour communiquer. Une information inscrite et envoyée physiquement en direction d'un point bien précis de l'espace aurait bien plus de chances d'arriver à destination et donc beaucoup plus de chance d'être découverte.

L'utilisation des ondes radio ou toute autre longueur d'onde du spectre présente l'inconvénient de se disperser pendant le voyage, un peu comme une lampe torche dont l'intensité diminue lorsque l'on s'en éloigne. Cela vaut également dans le cas de l'utilisation d'un laser, bien que la distance parcourue par le rayon soit beaucoup plus importante. Autre inconvénient, lorsque le signal arrive à destination, si aucun observateur n'est présent pour l'intercepter, le message poursuivra son voyage et se dispersera dans l'espace sans aucune chance d'être capté.

L'utilisation d'un message physique, c'est-à-dire graver sur un support à bien plus de chances d'être lu. Il reste là où on l'a déposé. Toutefois, se pose le problème de notre capacité à détecter un tel message. Si une civilisation avancée a effectivement utilisé un tel système pour signaler son existence, serions-nous capable de découvrir la forme qu'il peut prendre et sur quel support il voyagerait dans l'espace ?

Toujours selon le scientifique, le message pourrait être 'écrit' dans de la matière organique installée sur un astéroïde ou au fond d'un cratère d'impact sur la Terre. Ces messages pourraient exister en grand nombre dans notre Système Solaire. Sur la Terre bien entendu, mais aussi sur la surface de la Lune et de quelque satellites de Jupiter, en raison de l'imposante masse de Jupiter.

Bien que cette idée de message physique soit complètement farfelue pour certaines personnes, elle est plausible dans le sens où une civilisation avancée serait consciente que communiquer de façon directe est extrêmement difficile et elle ne pourrait envisager d'atteindre un destinataire en particulier ni d'obtenir une réponse à son message. Seule reste le désir de faire connaître son existence.
02.09.04 La Lune va nous aider à mieux comprendre l'évolution de la vie terrestre
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Avec le retour annoncée de l'homme sur la Lune, notre satellite apparaît comme un endroit propice à l'étude de l'histoire de l'évolution de la vie à la surface de … la Terre. Cela peut surprendre, mais les cratères d'impact et la régolite lunaire sont les mieux à même de fournir des indices sur la vie terrestre, voire prébiotique.

Petite explication. Du fait de la proximité de la Lune à la Terre, les deux astres ont été affectés de façon similaire par la chute d'objets de toutes sortes et exposés aux mêmes radiations tout au long de leur histoire. Comme expliqué plus bas dans le texte, l'étude des cratères d'impact et des particules qui ont frappé la Terre et la Lune vont fournir des informations inédites sur nos origines.

Or, Sur Terre, ces informations ont été effacées par des milliards d'années de précipitations, de vents, d'érosion, d'éruptions volcaniques, la formation des montagnes ou encore la tectonique des plaques. En revanche, la Lune n'a rien connu de similaire, de sorte qu'elle préserve beaucoup d'indices. Par conséquence, fouiller sa surface et son sous-sol ouvre une porte sur un passé bien lointain et encore inexploré.

Ce que l'on sait des impacts, c'est qu'ils ont probablement joué un rôle important dans l'histoire des débuts de la vie sur Terre. Dans un premier temps des objets de grande taille tombaient à un taux élevé sur la jeune Terre. Résultat sa surface était sans cesse remodelée, son environnement se façonnait et s'altérait et créait des conditions hostiles à l'apparition de la vie. Puis, la Terre connaît une période plus clémente où les impacts se font beaucoup moins rares, mais tout aussi dévastateurs. Il est vraisemblable que ces impacts sont probablement à l'origine de l'apparition de la vie en enrichissant la Terre en nouveaux éléments, voire augmentant la quantité initiale pour certains. Enfin, certains grands impacts sont à l'origine d'extinctions massives d'espèces.

Ce que veulent savoir les scientifiques, c'est mieux dater ces évènements, déterminer le taux d'impacts subis par la Terre et la fréquence de ces extinctions d'espèces. Or aujourd'hui seule l'étude de la Lune peut fournir des indices sur ces évènements. Sur Terre aucune information de la sorte n'est disponible. Tout simplement parce que ces indices n'existent plus depuis bien longtemps. Toute trace d'une vie primitive terrestre au-delà de 3,5 - 3,8 milliards d'années, a été effacées par la tectonique des plaques et les convulsions multiples de la croûte terrestre. Or la Lune garde intacts les traces des impacts les plus vieux, comme des plus récents.

Autre domaine de recherche, la problématique du bombardement de particules de haute énergie liée à l'activité du Soleil mais aussi du rayonnement cosmique et des conséquences d'explosions de supernovae et autres sursauts gamma. Ces bombardements de particules de toutes sortes ont pu contrarier sévèrement l'évolution de la vie et lui faire prendre des chemins sensiblement différents de ce à quoi elle se destinait.

Là aussi la Lune apparaît comme le meilleur endroit pour étudier l'histoire de ces particules tombées sur Terre avant cette fameuse 'date' de - 3,5 - 3,8 milliards d'années. Ces événements anciens sont enregistrés dans la régolite lunaire, formée tout au long de l'histoire de notre satellite par l'impact des micrométéorites qui se sont enterrées et qui ont été préservées par les écoulements de lave. La régolite se forme continuellement en raison de ce bombardement micro météoritique, qui broie les roches supérieures. On évalue actuellement que cette formation atteint une épaisseur moyenne de 2 mètres, constituée d'une roche pulvérisée accumulée durant un milliard d'années.

Les régolites "fossiles" ont été formées lorsque leurs constituants se sont trouvés enterrés par les éjectas de lave ou d'impacts, les protégeant de toute contamination ou atteinte par les écoulements ou formations ultérieures.

Bref, plus l'on sera capable de creuser profond dans le sol de la Lune, plus les carottes recueillies remonteront loin dans le passé de la Lune. Évidemment, il n'est pas question de forer à moins de plusieurs mètres. Il sera également important de forer à des endroits différents afin d'avoir une image aussi fine que possible pour un instant donné.
02.09.04 Lancement réussi d'un satellite espion U.S.
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Après quatre tentatives avortées, une fusée Atlas IIAS d'International Launch Services (ILS) afinalement lancé avec succès un satellite espion pour le compte de la National Reconnaissance Office (NRO), un service du Département de la Défense. Cet organisme gère un réseau de satellites de surveillance et d'espionnage qui couvre le globe terrestre dans sa totalité.

La fusée s'est élancée de son pas de tir de la base aérienne de Cap Canaveral mardi 31 août 2004 à 23h17 TU.

Il s'agissait du huitième lancement de l'année d'ILS et du dernier tir d'une fusée Atlas II. Mise en servie au début des années 90, avec le lancement du satcom Eutelsat 2-F3 en décembre 1991, la famille de lanceur Atlas II sera utilisée à 30 reprises avec succès.

Ce lanceur a été développé par General Dynamic Space System, aujourd'hui Lockheed-Martin, afin de concurrencer la fusée européenne Ariane 4. Trois versions seront ensuite développées.

L'US Air force et ILS ont décidé de cesser son exploitation en raison de la mise en service opérationnelle de la famille Atlas V et des nombreux lanceurs à la disposition du gouvernement des Etats-Unis.
02.09.04 Relance du désarmement de l'espace proposée par la Russie et la Chine
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La Conférence du désarmement, réunie au Siège des Nations Unies à Genève, a entendu aujourd'hui la Fédération de Russie et la Chine qui ont réaffirmé leur attachement à l'établissement d'un traité international autonome pour interdire le déploiement d'armes dans l'espace extra-atmosphérique.

La Fédération de Russie et la Chine ont présenté des documents de travail officieux dans le cadre du débat sur un traité visant à interdire le déploiement d'armes dans l'espace, portant sur la vérification de la mise en ouvre d'un futur instrument et sur le droit international existant dans ce domaine.

© ONU (lire le document)
01.09.04 Découverte d'un nouveau type de planète extrasolaire
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La NASA annonce la découverte de deux exoplanètes d'un nouveau type. il s'agit d'objets de 10 à 20 fois plus massifs que la Terre mais dont la taille est similaire à celle de Neptune. Il ne s'agit donc pas de planètes telluriques, c'est-à-dire de type terrestre du moins dans leur constitution, mais bien d'un nouveau type de planètes. Toutefois en raison de leur petite taille, bien plus petite que Jupiter qui par exemple est 11 fois plus grande que la Terre et 2,8 fois plus grande que Neptune il est tout à fait possible que ces exoplanètes soient constituées de roche, ou de roche et de gaz plutôt qu'enveloppées de gaz autour d'un noyau solide.

La première planète découverte tourne en orbite autour de la naine brune Gliese 436 à une distance moyenne de 4,1 millions de km. Il s'agit de la seconde exoplanète découverte autour d'une étoile de ce type (faiblement massive). Gliese 436 évolue dans la constellation du Lion, à près de 30 années-lumière de la Terre.

Quant à la deuxième exoplanète, elle évolue au sein d'un système planétaire de quatre étoiles autour de l'étoile 55 Cancri, dans la constellation du Cancer à quelque 41 années-lumière de la Terre. Elle se situe également très près de son soleil, à seulement 5,6 millions de km. Les trois autres planètes qui tournent autour de l'étoile sont des corps gazeux, bien plus massifs et découverts en 2002.

Note

Ces deux planètes ont été découvertes en utilisant la technique de la vitesse radiale. C'est-à-dire que les planètes sont détectées par l'analyse de la courbe de vitesse radiale de l'étoile qui montre des variations de quelques dizaines ou centaines de mètres par seconde dues au mouvement de l'étoile autour du barycentre étoile-planète.
31.08.04 Les suites de l'explosion du lanceur brésilien VLS survenue à l'été 2003
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L'enquête diligentée par le gouvernement brésilien pour expliquer les causes de l'explosion d'un lanceur VLS de l'Agence Spatiale brésilienne (INPE - Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais) survenue en août 2003 sur son pas de tir de la base d'Alcantara est maintenant terminée.

Bien que le problème technique à l'origine de l'explosion a clairement été identifié, l'accident aurait été provoqué par un des moteurs du premier étage du lanceur, qui se serait mis en route pour une raison inconnue, provoquant l'effondrement de la plate-forme supportant la fusée et les techniciens et l'explosion de l'ensemble, les rapporteurs soulignent le manque évidemment de fond pour mener à bien le programme de développement du lanceur qui nécessite beaucoup d'études en amont et une expertise certaine dans ce domaine.

Rappelons que les deux précédentes tentatives de lancement de fusées VLS se sont également traduites par deux échecs. Le 2 novembre 1997, la fusée devait être détruite après avoir atteint seulement l'altitude de 3 km, puis le 11 décembre 1999 le tir avortait après le refus d'allumage du moteur S40-TM à carburant solide du deuxième étage. L'autodestruction était alors commandée.

Mais d'année en année le budget alloué est revu à la baisse, de sorte qu'il n'a pas été possible d'investir dans de nouveaux équipements. Les mesures de sécurité sont également mises en cause et la formation des personnels apparaît bien en deçà des critères occidentaux.

La commission recommande des changements structurels dans l'organisation du programme spatial du pays et propose que deçà ne dépende plus du seul ministère de la Défense mais soit subordonnée à la Présidence.

La fusée VLS (Veículo Lançador de Satélites)

La fusée VLS est constituée de trois étages, tous à carburant solide. Le premier étage de 8720 kg, dont 7184 kg de carburant, est entouré de quatre accélérateurs 2137 kg chacun comportant unitairement 1805 kg de carburant solide. Il est surmonté d'un deuxième étage de 5664 kg dont 4452 kg de carburant, et d'un troisième étage de 1025 kg dont 835 kg de carburant.
30.08.04 Extension de la mission Mars Odyssey
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La sonde américaine Mars Odyssey en orbite autour de la planète Mars depuis octobre 2001 a terminé sa mission initiale. La NASA a décidé de poursuivre son activité opérationnelle en finançant une extension de mission au moins jusqu'en septembre 2006 d'autant plus que les quantités de carburant restantes sont suffisantes pour autoriser son exploitation jusqu'à la fin de cette décennie.

Cette extension de la mission vise à mieux préparer les prochaines étapes de l'exploration robotique de Mars. Odyssey est une pièce maîtresse dans l'organisation des missions martiennes. Elle est utilisée comme relais de transmission vers la Terre et son rôle est appelé à grandir. Actuellement, les deux rovers de la mission MER l'utilisent notamment pour relayer vers la Terre 85 % de leurs données.

La NASA utilisera les observations d'Odyssey pour préparer au mieux la mission Phoenix (2008) et déterminer le profil de la rentrée atmosphérique de la sonde Mars Reconnaissance Orbiteur (MRO, 2006). La sonde poursuivra également ses observations scientifiques de la planète et s'essayera à découvrir les causes à l'origine du changement climatique de Mars d'une année sur l'autre.

Mars Odyssey embarque trois instruments scientifiques. Le spectro-imageur Themis qui étudiera la minéralogie et la morphologie de la surface martienne. Le spectromètre fonctionne dans l'infrarouge et l'imageur dans le visible. Le spectromètre gamma GRS détermine la composition élémentaire de la surface martienne et l'instrument Marie qui a étudié le niveau de radiations pendant le trajet Terre Mars, ainsi qu'au voisinage de la planète.

Principales découvertes de Mars Odyssey

- découverte d'olivine dans des roches antiques de la planète. Cet élément, facilement détruit par l'eau liquide, suggère que Mars ait été très sèche pendant une très longue période.

- détection d'importantes réserves de glace d'eau aux pôles.

- Mars aurait été affectée par une période glaciaire tout récemment (à l'échelle de l'histoire de la planète !). De 400.000 à 2,1 millions d'années en arrière, Mars a subi une grande inclinaison de son axe de rotation. Ce phénomène a provoqué une augmentation sensible de la température de ses pôles. Cette forte chaleur a provoqué un dégagement dans l'atmosphère de la planète de grandes quantités de vapeur d'eau et de poussière et une expansion importante de la glace qui a recouvert de vastes régions s'étendant autour des deux pôles jusqu'aux latitudes 30 degrés. La couche de glace de surface présente entre les latitudes 30 et 60 degrés s'est alors retrouvée aux pôles de la planète.

- Carte de la distribution de l'eau sur Mars.

- Premières cartes détaillées et globales de mars jamais tracées dans l'infrarouge. Les différences de température entre les images de jour et de nuit ont révélé des modèles complexes de roches et des sols qui montrent les effets de flux de lave, des cratères d'impact, et probablement de l'eau partout au cours de l'histoire de la planète.

- Premières expériences spécifiquement conçue en vue de missions habitées. Mars Odyssey a déterminé que le niveau de radiation autour de la planète est de deux à trois fois plus élevé qu'autour de la Terre. Il s'agit là d'un résultat problématique. Ce niveau élevé met grandement en danger les astronautes des futures missions habitées.

Note

Phoenix est une mission d'exobiologie d'une durée d'au moins une année martienne. Elle concentrera ses efforts au-dessus des sites où Mars Odyssey a détecté de vastes concentrations de glace. Elle creusera le sol à la recherche d'éléments volatiles (matières organiques) récemment générés et sera capable de détecter des formes de 10 nanomètres. Ses instruments scientifiques lui permettront également d'analyser la roche et l'atmosphère martiennes.

La sonde Mars Reconnaissance Orbiteur est un engin imposant. D'un poids de deux tonnes (soit une masse deux fois supérieure à celle de Mars Global Surveyor), la sonde embarque une charge utile de 124 kilogrammes, constituée de six instruments. MRO doit explorer les reliefs de la surface martienne avec une précision sans précédent, cartographier les minéraux, détecter des poches d'eau ou de glace dans le sous-sol, étudier la distribution de l'eau et de la poussière dans l'atmosphère, et enfin obtenir des relevés météorologiques quotidiens.
27.08.04 Un habitat 'spatial' sur Terre
 
Un habitat conçu par l'Agence spatiale européenne à partir de technologies utilisées dans le spatial pourrait devenir la nouvelle station antarctique allemande ou Neumayer-III. Si le concept de l'ESA est retenu, il remplacera alors en 2008 la station Neumayer-II, en service depuis plusieurs années.

Le concept proposé par l'Agence spatiale européenne est un habitat de forme sphérique à plusieurs étages et d'environ 3000 m². La forme sphérique a été retenue en raison d'une plus grande stabilité offerte par de telles structures dans des environnements extrêmes. Cet habitat est autonome. C'est-à-dire qu'il produit l'énergie nécessaire à l'activité d'une base et dispose de plusieurs systèmes de soutien vie capables, par exemple, de recycler l'eau, de purifier l'air, …

Il est conçu pour résister à des vents soufflant à plus de 210 km/h, des tremblements de terre de magnitude 7 sur l'échelle ouverte de Richter, des inondations de près de 3 mètres (la maison est surélevée) et enfin à des chutes de neige d'à peu près 1 m par an.

Souhaitons que d'ici quelques années l'Agence spatiale européenne décide d'installer de telles structures ailleurs que sur la planète Terre…

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Concept de base antarctique Neumayer-III proposé par l'Agence spariale européenne
Crédit ESA
26.08.04 Le phosphore serait d'origine extra-terrestre
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L'apparition de la vie sur la planète Terre, à partir de -3,85 milliards d'années semble un phénomène spontané, rapide et somme toute assez facile à mettre en œuvre si les conditions s'y prêtent bien entendu. Sur Terre l'origine des principaux éléments nécessaires à l'avènement de la vie puis de son évolution et de sa perduration sont vraisemblablement d'origine extra-terrestre. En effet, des études ont montré qu'à l'état naturel sur notre planète, ces éléments n'ont pas pu se former seuls, car la quantité initiale était si faible qu'un enrichissement a été nécessaire. C'est le cas, par exemple du phosphore.

Selon une équipe de scientifiques de l'Université d'Arizona, les météorites, en particulier les plus riches en matériaux ferreux, auraient joué un rôle important dans l'apparition de la vie sur la Terre en enrichissant la planète en phosphore (notamment). Ces scientifiques ont constaté que beaucoup de ces météorites renferment des minéraux contenant du phosphore et supposent que la vie se serait formée autour du cratère d'impact formé par la chute d'une météorite.

Le phosphore constitue l'axe central de l'organisation vitale. Il compose l'épine dorsale de l'ADN et de l'ARN en reliant les bases génétiques de ces molécules dans de longues chaînes. Il est essentiel au métabolisme parce qu'il est lié au carburant fondamental de la vie, le triphosphate d'adénosine, l'énergie qui actionne la croissance et le mouvement. Le phosphore fait aussi partie de l'architecture du vivant - il se trouve dans les phospholipides qui composent des parois des cellules et dans les os des vertébrés.

En terme de masse, il s'agit du cinquième élément biologique le plus important après le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, et l'azote mais le plus rare à l'état naturel sur Terre des cinq.
26.08.04 Very Large Telescope
Sinfoni, premières lumières
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Sinfoni est nouvel instrument Cassegrain du télescope Yepum, un des quatre télescopes de 8,2 m du VLT de l'Observatoire européen austral (ESO). Il s'agit d'un Spectrographe Intégral de Champ basé sur l'Optique Adaptative et du spectromètre Spiffi, deux instruments installés au foyer de Yepum. L'observation de plusieurs objets, dont le centre de la Galaxie et d'une galaxie distante a confirmé le bon fonctionnement de l'instrument et ravi ses concepteurs et les premiers utilisateurs.

Sinfoni fournira simultanément des données spatiales et spectrales dans le proche infrarouge et sera utilisé pour étudier en détail les objets compacts comme les quasars, les galaxies elliptiques les plus éloignées, les galaxies primordiales ou encore le centre galactique. Il sera également utilisé pour observer les régions de formation stellaire et de planète, mais aussi pour observer la surface des planètes et des satellites du Système Solaire.

VLT (Very Large Telescope)

En 1993, l'ESO lance le projet VLT (Very Large Telescope) et décide de l'installer sur le site de Cerro Paranal, dans les Andes Chiliennes, où le climat est particulièrement favorable aux observations astronomiques. Il s'agit d'un ensemble de 4 télescopes (optique et infrarouge) de 8,20 m (1998 (Antu), 1999 (Kueyen), 2000 (Melipal) et 2001 pour Yepun.) disposés dans une configuration en forme de trapèze et de 4 télescopes auxiliaires (AT) de 1.80 m. dont l'installation sera terminée en septembre 2005. Ces petits télescopes de 1,8 m sont capables de se déplacer le long de voies ferrées de façon à former, lorsque les huit instruments du VLT seront en activité, un interféromètre équivalent à un télescope optique de 200 m.
26.08.04 TrES découvre sa première exoplanète
Trans-Atlantic Exoplanet Survey
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Le réseau TrES découvre sa première planète extrasolaire après plus de 3 ans de traque et quelque 12.000 étoiles observées. Ce réseau est constitué de deux petits télescopes conçus pour la recherche de planètes tournant autour d'étoiles très lumineuses et sont implantés en Arizona (Observatoire Lowell) et sur le Mont Palomar (Californie).

Les scientifiques ont découvert la planète, baptisée TrES-1, de façon indirecte. Ils ont utilisé la méthode du transit qui consiste à rechercher les éventuelles et régulières variations de luminosité d'un astre, provoquées par un objet tournant autour.

Il s'agit d'une planète gazeuse, similaire en taille et masse à Jupiter. L'objet orbite autour d'une étoile située à 500 années-lumière, dans la constellation de la Lyre. L'exoplanète est invivable. Elle tourne autour de son étoile parent en un peu plus de 3 jours à une distance de seulement 6,5 millions de km, ce qui est beaucoup plus près que Mercure, qui se situe tout de même à 58 millions de km du Soleil et est la planète la plus proche dans le Système Solaire.

Jusqu'ici, seules des planètes en orbite autour d'étoiles faiblement lumineuses avaient été découvertes par la méthode des transits. Cette méthode permet l'analyse de l'atmosphère de la planète, d'autant mieux que l'étoile est très lumineuse. Du fait de la grande luminosité de TRES-1, les chercheurs vont désormais pouvoir réaliser cette étude en observant par spectroscopie, quelles sont les longueurs d'ondes de l'étoile (donc les éléments) qui sont absorbées par l'atmosphère de la planète pour découvrir les éléments qui la composent. Les scientifiques projettent de rechercher des traces de vapeur d'eau, puisque cela peut fournir des indices fiables sur l'existence d'autres composés chimiques.
25.08.04 Echec de Beagle-2, suite et fin
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Après une première enquête officielle (mai 2004), une seconde enquête menée en interne a également échoué dans sa tentative d'expliquer l'échec de la mission Beagle-2 survenu en décembre 2003.

Rappelons qu'après un voyage interplanétaire sans encombre de 205 jours et 400 millions de kilomètres, Beagle-2 s'était correctement séparé de Mars Express, le 19 décembre 2003. Il avait alors entamé sa descente sur Mars et devait rejoindre son site d'atterrissage, dans la région d'Isidis Planitia, à proximité de l'équateur martien et s'y poser le jour de Noël.

Bien que le n'on ne sache jamais la cause exacte de l'échec de la mission, on pense que la sonde a pu connaître des problèmes lors des phases critiques de son plan de vol, à savoir l'entrée dans l'atmosphère de la planète Mars, la phase de descente et d'atterrissage. Toutefois, il n'existe aucun indice susceptible de renseigner sur ce qui c'est réellement passé. Enfin, le rapport n'exclut pas d'autres explications à la perte de Beagle 2, notamment des pannes électroniques, une crevaison des sacs gonflables, un mauvais déploiement des instruments, des dégâts au bouclier thermique, voire une rupture de l'antenne de communication.
23.08.04 L'eau sur la planète Mars
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Les deux rovers de la mission MER de la NASA qui vagabondent sur Mars depuis le mois de janvier 2004 poursuivent l'exploration de leur site d'atterrissage respectif et s'enfoncent plus loin à l'intérieur des terres avoisinantes. C'est en avril 2004 que Spirit et Opportunity ont achevé leur mission initiale sur Mars, à l'origine prévue pour trois mois. La NASA a alors décidé de poursuivre les opérations pendant une durée indéfinie. Bien qu'ils soient encore en bon état, les deux robots commencent à montrer des signes d'usure.

Depuis son atterrissage, Spirit a traversé une vaste et morne plaine et parcouru plus de deux kilomètres avant d'atteindre les Columbia Hills. Quant à Opportunity, il s'est extrait du cratère d'impact dans lequel il a atterri pour plonger à l'intérieur du cratère Endurance.

Un des objectifs majeurs de la mission MER est la recherche de signes indiquant la présence d'eau sur Mars à une époque antérieure.

Après la découverte d'hématite à l'intérieur du cratère d'impact Gusev, élément qui se forme notamment en présence d'eau (mais qui peut être d'origine volcanique) et la découverte des traces d'un ancien lac d'eau salée (Opportunity, dans la région de Meridiani Planum), Spirit a découvert des indices importants qui laissent à penser que l'eau aurait coulé en quantité importante à l'intérieur du cratère Gusev. C'est par l'examen d'une roche de l'affleurement rocheux Clovis, sur les Columbia Hills, une colline de 9 mètres au-dessus de la plaine, que les scientifiques se sont aperçus que sa composition a vraisemblablement été modifiée au contact d'une importante coulée d'eau.

Mais, qu'en est-il exactement de l'eau sur la planète Mars ?

Actuellement, la température (moyenne de -50°C) et la pression (0,6% de la pression terrestre) sur Mars ne permettent pas à l'eau liquide d'exister en surface, mais seulement sous la forme la vapeur et de glace. Toutefois, il existe de l'eau (H2O) dans trois réservoirs superficiels : l'atmosphère, les calottes polaires, et le premier mètre du sol. Il existe d'intenses échanges diurnes et/ou saisonniers entre ces trois réservoirs, dont des sondes en orbite autour de la planète on par le passé confirmé l'existence.

L'atmosphère

Mars possède une atmosphère ténue. La pression moyenne y est de 600 Pa (Terre 101300 Pa) et varie avec l'altitude (plus forte dans les basses plaines du nord), avec les conditions météorologiques locales et la saison. Elle est composée à 95,3% de CO2, un peu d'azote et d'argon, et 0,03% d'H2O. Si toute de l'atmosphère martienne se condensait, cela recouvrirait Mars d'une couche de glace de 12 microns d'épaisseur. Toutefois, cette quantité de vapeur varie suivant les saisons et les latitudes. Vu la faible pression totale, et la très faible proportion d'H2O dans l'atmosphère, l'eau ne peut exister que sous forme solide ou gazeuse. Même quand exceptionnellement la température dépasse 0°C, l'eau liquide ne peut exister dans les conditions actuelles de Mars.

Le premier mètre du sol

On sait depuis Mariner 9 (1971) qu'il y a de l'eau dans le sous-sol profond de Mars. La sonde Mars Odyssey, en orbite depuis octobre 2001 et qui fonctionne toujours a révélé de très fortes teneurs en H2O dans le 1er mètre le plus superficiel du sol martien (jusqu'à 60% d'H2O) dans les hautes latitudes. Le sol superficiel de Mars (le 1er mètre) est assez sec dans les basses latitudes (environ 2% d'H2O) mais est plus proche de la glace sale que du sol glacé dans les hautes latitudes

Les calottes polaires

Mars possède deux calottes polaires. La calotte permanente nord a 3 km d'épaisseur et 1000 km de diamètre et la calotte permanente sud n'a que 400 km de diamètre, et son épaisseur est mal connue. Ces calottes, blanches, changent de taille suivant les saisons. A la fin de l'été, il ne reste que ce qu'on appelle les calottes permanentes, ou résiduelles, constituées de " glaces éternelles ". Ces calottes blanches grandissent en automne et en hiver, car elles se recouvrent et s'entourent d'une couche de givre, givre qui se condense en automne et hiver, et qui se sublime au printemps et en été. On parle alors de calottes transitoires ou saisonnières qui ne correspondent qu'à une couche de givre, dont l'épaisseur ne dépasse pas quelques centimètres.

Ces calottes permanentes ne sont pas constituées de glace pure, mais d'une multitude de couches plus ou moins claires et sombres, donc plus ou moins riches en poussières. L'origine de ce litage est loin d'être compris. Les calottes transitoires, minces couches de givre, semblent être constituées majoritairement de glace de CO2.

Note
Cet article tire sa source de documents mis en ligne sur le site Planet-Terre. Certains passages ont été reproduits avec l'autorisation de leur auteur.
22.08.04 L'évidence de la vie ?
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Grâce à l'action conjuguée des deux robots occupés à parcourir les vastes plaines martiennes, nous avons aujourd'hui acquis la certitude qu'une bonne partie en a été jadis recouverte d'un océan d'eau salée sous une atmosphère riche en CO2, conditions favorables à l'apparition de la vie. Reste à savoir si les processus biologiques ont pu s'enclencher et évoluer, sinon jusqu'à notre époque, mais au moins avec la possibilité de laisser des traces fossiles encore observables.

Certaines images transmises par Spirit au cours de son trajet jusqu'aux Columbie Hills comblent peut-être cette lacune.

Article complet (© Space News International)
21.08.04 L'USAID va financer le développement des télécommunications en Afghanistan
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L'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a offert 14,2 millions de dollars au ministère afghan des communications afin de l'aider à créer un réseau national de télécommunications qui reposera sur l'utilisation de satcom et reliera le gouvernement central aux 34 provinces du pays. Cela doit permettre de construire des centres publics d'accès à l'Internet et au téléphone.

L'aide financière des Etats-Unis permettra de lancer le projet national de télécommunications et d'établir des réseaux de télécommunications dans chacun des 357 districts du pays au cours des 14 prochains mois.
20.08.04 Trois nouvelles images en couleurs de la planète Saturne
 
La NASA rend publiques trois nouvelles images en couleurs de la planète Saturne et son système d'anneaux. Ces images ont été acquises par la sonde Cassini-Huygens entre le mois de juin et le mois d'août à une distance moyenne de 8 millions de kilomètres.

L'image 1 montre Saturne et trois de ses plus petites lunes qui apparaissent à l'extrémité des anneaux de la planète. Il est nécessaire de cliquer sur l'image si vous souhaitez 'voir' ces lunes qui apparaissent sous la forme de points blanchâtres.

De gauche à droite on a Prometheus, Pandora et Janus.

L'image 2 met en évidence l'atmosphère de la planète géante et ses anneaux qui semblent émerger de derrière Saturne. Les lunes Mimas et Enceladus sont également visibles sur le cliché et il est nécessaire d'agrandir l'image pour les voir.

Quant à l'image 3, elle montre les anneaux et l'ombre que dessine la planète. Le satellite Mimas est également visible sur le cliché. Il apparaît en haut à gauche de l'image.

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image 1

image 2

image 3

Crédits NASA / JPL
19.08.04 Les préparatifs s'accélèrent pour la reprise des vols de la navette spatiale
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Les préparatifs s'accélèrent pour la reprise des vols de la navette Discovery prévue à partir de mars 2005 avec une série d'étapes cruciales franchies pour modifier la navette sur la base des recommandations de la CAIB, la Commission d'enquête en charge d'expliquer l'accident de Columbia. Plus d'une centaine de modifications ont été effectuées.

La navette est désormais dotée de nouveaux capteurs dans les bords d'attaque des ailes. La NASA a ainsi installé 88 capteurs sur chaque aile. 66 permettront de détecter des impacts et 22 prendront des mesures de températures tout au long de la phase ascensionnelle de la navette.

Des tests ont démontré que ces capteurs sont capables de détecter des impacts bien plus petits que celui à l'origine de la désintégration de la navette Columbia. Rappelons que la chute d'un débris de mousse isolante du réservoir externe de la navette sur le bord d'attaque de l'aile gauche de Columbia est à l'origine de la chaîne d'évènements qui provoquera sa désintégration et la perte de son équipage en février 2002.

La navette emportera également un appareil photo numérique capturant 24 images (une toutes les 90 secondes environ) du réservoir central lorsqu'il se détache de la navette pendant le décollage. Discovery est aussi dotée d'un nouveau réseau câblé permettant d'installer une caméra au bout de son bras robotisé, qui servira à l'inspection du bouclier thermique de la navette lorsqu'elle sera dans l'espace, pour vérifier qu'aucun débris n'a endommagé les tuiles qui la protègent pour la rentrée dans l'atmosphère.

Note

Depuis la perte de Columbia, les Etats-Unis ne disposent plus de moyen de transport spatial capable de rejoindre la Station spatiale internationale. En conséquence, le programme d'assemblage de la Station est interrompu et le transfert d'équipage est assuré par les capsules Soyouz alors que le ravitaillement en matériel technique et nourriture se fait par des vaisseaux cargo Progress.

Dans le cadre de son projet d'exploration spatiale, le Président des Etats-Unis Georges Bush a signifié le retrait du service actif des navettes spatiales, en service depuis 1981, au plus tard en 2010. Elles seront remplacées vers 2014 par le Crew Exploration Vehicle, un nouveau concept de véhicule spatial habité capable de voyager bien au-delà de l'orbite terrestre.

D'ici 2010, tous les vols de navette seront exclusivement à destination de l'ISS afin de poursuivre et de terminer sa construction. Toutefois, si le contexte géostratégique l'impose, il n'est pas exclu que la navette soit utilisée à des fins militaires lors de missions orbitales d'observation de la Terre et de mise à poste de charge utile.
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Cassini-Huygens
Jean-Pierre Lebreton est le Responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'ESAInterview de Jean-Pierre Lebreton
Sébastien Charnoz est membre de l'équipe Astrophysique Interactions Multi-échelles (AIM) en charge du Système de caméras ISS embarqué sur l'orbiteur Cassini.Interview de Sébastion Charnoz
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